La FTC prévoit des consultations publiques sur les loot boxes
Certains pays commencent à faire évoluer l'utilisation des loot boxes dans les jeux. Les Etats-Unis pourraient suivre, sous l'impulsion de la Federal Trade Commission, qui prévoit des consultations entre l'industrie et les représentants d'utilisateurs.
Depuis maintenant plusieurs mois, les loot boxes (ces coffres de butins au contenu aléatoire vendus dans les boutiques de jeux contre des euros, et qui contribuent significativement aux modèles économiques de certains titres) font l’objet d’études de la part des autorités de régulation de plusieurs pays – notamment la Belgique, les Pays-Bas ou l’Australie, parmi les plus actifs en la matière. Sous l’influence de ces autorités de régulation, certains éditeurs font déjà montre de davantage de transparence (en publiant par exemple les chances d’obtenir un objet lors de l’achat d’une loot box, voire en en affichant le contenu avant achat), et parfois, les éditeurs ont même supprimé les loot boxes de leur modèle économique (notamment dans les versions belges de plusieurs jeux, de FIFA à Overwatch).
Ce n’est pas faire injure à la Belgique que de dire que le pays est un petit territoire vidéo ludique et les enjeux sont autrement plus significatifs aux Etats-Unis, où la problématique des loot boxes donne lieu à un bras de fer : d’une part l’industrie du jeu considère que les loot boxes ne sont pas assimilables aux pratiques du jeu d’argent et sont donc un modèle légitime dans un jeu, même destiné aux jeunes joueurs ; de l’autre, les autorités publiques locales veulent s’assurer à la fois de « la protection des enfants et de l’information des parents » sur le sujet. Dans le lot, la sénatrice américaine Maggie Hassan se mobilise et coopère avec la Federal Trade Commission, en charge de la régulation des pratiques commerciales outre-Atlantique.
Et dans une lettre que la FTC adresse à la sénatrice (et dont Variety publie les bons mots), on apprend que la commission prévoit de poursuivre son enquête sur les loot boxes, notamment au travers de « consultations publiques ». Concrètement, ces consultations auraient vocation à réunir à la fois des représentants des utilisateurs (les joueurs américains), les associations de parents et les membres de l’industrie du jeu : tous auraient vocation à échanger afin de définir « les bonnes pratiques » qui pourraient être adoptées, à la fois pour protéger les jeunes joueurs (éviter les dépenses inconsidérées ou que les jeux deviennent une forme d’apprentissage du jeu d’argent chez les plus jeunes) et encourager la vigilance des parents, mais aussi en permettant à l’industrie du jeu de se financer grâce à des modèles économiques efficaces.
On le sait, depuis longtemps, l’industrie du jeu est une industrie qui milite pour l’autorégulation (les développeurs sont enclins à définir eux-mêmes leurs propres principes de régulation, comme le système PEGI issu de l’industrie, pour éviter l’adoption de principes plus coercitifs ou contraignants émanant de régulateurs extérieurs) et peut-être que ces consultations pourront contribuer à définir les (bonnes) pratiques que l’industrie appliquera à l’avenir en matière de loot boxes. En attendant de découvrir les conclusions de ces consultations, on retiendra que le dossier des loot boxes n'est pas enterré et que les pratiques ont vocation à évoluer, même sur les territoires majeurs de l'industrie du jeu.
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