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  • 14/07/2020
    Cette critique a été rédigée il y a plus de 4 ans.
    2 personnes sur 6 ont trouvé cette critique utile.
    Je vais tenter de faire précis, on trouve sur Internet de nombreuses critiques négatives du jeu, voire rageuses et frisant carrément la théorie du complot par moment (si, si ! ) . J'ai 14 000 parties à mon actif en sept ans, une bonne expérience, j'ai un garage de 110 chars et j'ai aussi fait de grandes pauses dans ce jeu. Voici donc mes constatations :

    1- Wargaming est une entreprise, les accusations autour de l'argent sont illégitimes, une entreprise est là pour gagner de l'argent, ceux qui le nient sont ridicules, voire malhonnêtes,

    2- Un compte premium n'apporte que du confort, progression plus rapide, plus de ressources, ces comptes ne sont pas avantagés ou avec plus de chances de vaincre,

    3- Ceux qui ont de mauvaises statistiques n'ont pas compris le jeu, parfois même après 40 000 batailles, j'en croise souvent, voir le chapitre sur les rageux,

    4- le matchmaking ne prend pas en compte le niveau des joueurs, aussi, ou vous tombez avec les bons = victoire, ou vous tombez avec les moins bons = raclée, toutefois dans une certaine mesure, avec le bon char vous pouvez parfois peser sur la partie,

    5- le matchmaking est aussi mal pensé (jusqu'à + 2 niveaux) , il serait plus juste de jouer maximum en -1 +1,

    6- beaucoup de joueurs n'ont pas compris le concept de chars métas, il y a en effet des chars naturellement meilleurs que d'autres, et AUSSI que chacun d'entre nous a dans sa main... ou pas. Jouer un char méta dans son rang donne de plus grandes chances de gagner, pour comprendre, il est important de se pencher sur l'équipement, les équipages, les éléments des chars, dont le blindage, les munitions, la puissance des canons, le rechargement, etc.

    7- ces chars métas ne sont pas forcément des chars premiums, certains d'entre eux sont mêmes mauvais ou très mauvais !

    8- jouer à l'obus apcr n'apporte qu'une chance supplémentaire de percer les blindages, c'est un jeu normal très pratiqué par les joueurs plus anciens et jouant des chars premiums ou des chars de haut rang surtout à partir du rang VI et encore plus à partir du rang VIII, la vieille rancoeur contre les "obus golds" est tout à fait caduque, ce ne sont pas les débutants qui jouent avec ces obus.

    9- caduques et ridicules aussi les plaintes de joueurs de haut rang ne supportant pas... les artilleries, pourtant difficiles à jouer, apportant un score de WN8 inférieur à leurs chars lourds et moyens (raison pour laquelle ils ne les jouent pas...) , et qui blessent mortellement leurs égos ! En tenant compte du nombre de cartes presque impossibles à jouer en artillerie, notamment les cartes densément urbaines, trop petites ou ne laissant que de rares endroits pour se cacher et tirer, les artilleurs expérimentés savent donc que c'est un jeu peu aisé et demandant vraiment de la patience, bien moins rentable par ailleurs que le jeu d'élite mené par les joueurs geignards en question. Certains, comme un youtubeur francophone connu a même quitté le jeu pour ces raisons... pathétique !

    10- les plaintes d'arnaques ou de radinerie contre wargaming sont aussi très peu justifiées, en premier lieu la firme a toujours donné des cadeaux, petits chars au jour de l'An, petits cadeaux ou chars anniversaires pour votre ancienneté, même si vous n'avez pas investi un kopeck dans le jeu et organise des événements ou tous peuvent gagner un quelque chose très régulièrement,

    11- des joueurs rageux nombreux traînent sur le net pour exprimer leur frustration, il est drôle et parfois même triste de voir que certains qui ont investi beaucoup d'argent dans le jeu, parfois sans le dévoiler, se plaignent de ne pouvoir gagner plus de batailles ou de ne pouvoir élever leur niveau. [...], si payer à WOT avait été le moyen de gagner à coup sûr, nous aurions beaucoup plus de joueurs au WN8 supérieurs à 1 500 ou 2 000. En réalité ces joueurs sont sur le serveur Europe, environ 8 % du total général de tous les comptes jamais créés, 15 % si l'on ajoute les joueurs classés bons... C'est comme dans tout, vous avez des joueurs d'exception, c'est ainsi, doué pour cela, et la masse des autres, dans toutes les disciplines, sports ou jeux, on observe cette tendance, l'argent lui ne vous fera pas mieux jouer !

    12- la communauté est le plus gros point faible du jeu World of Tanks, constituée de joueurs de pays de l'Europe de l'Ouest ou Centrale, d'enfants de 8 ou 9 ans, à des vieux briscards de 60 ans. On y trouve un anti fairplay très fort, qui a été encouragé même par Wargaming par certaines facettes (en permettant pendant des années des alliés à se tirer dessus et à s'endommager par exemple) , WOT est un jeu de consommation rapide, vous y trouverez des comportements qui vont avec : "pousse toi de là que je m'y mette", "pousse toi de là je passe", "tu m'as volé mon kill ! " comme si dans une équipe de football, un joueur de l'équipe allait pleurer voire mettre une claque à son coéquipier qui lui aurait "volé son but". On peut recevoir aussi de nombreuses insultes, un certain racisme et antisémitisme est l'adage de certains membres de la communauté, vous pouvez recevoir des messages affreux, des insultes, sur comment vous allez être tué dans la vraie vie, comment vous allez brûler dans un four, sans parler d'une francophobie non négligeable de la part de joueurs venus de Pologne et de Tchéquie, avec tout son lot d'insultes ou propos dégradants sur la France et les Français, d'une propagande qui les déshonore il est vrai issue et née après notre abandon de ces pays dans les prémices de la Seconde Guerre mondiale (accords de Munich 1938, l'arme au pied au presque de la Drôle de guerre 1939) ,

    13- vous l'aurez compris, Wargaming donc est une entreprise, elle n'a pas les moyens de faire la police entre les joueurs, aussi la fonction plainte est-elle là juste pour soulager vos états d'âmes. Elle est de toute façon utilisée par des milliers de joueurs à mauvais escient : vous signalant comme bot parce que vous avez mal joué, comme antisportif parce que vous l'avez tué, ou parce que vous avez descendu un ennemi avant lui... Totalement ingérable, la solution existe toutefois dans des outils de paramètres : je conseille 1- désactivez le chat des alliés en bataille, 2- désactivez la fonction recevoir des messages de joueurs qui ne sont pas dans votre liste d'amis. Reste toutefois la possibilité de tirer sur les alliés sans dommage, fonction qui incite encore des "hurluberlus" à vous tirer dessus en début de bataille, que Wargaming devrait retirer, ou encore la possibilité de pousser des alliés, la moindre de ses actions appuyées, entraînant la perte d'un allié dans une bataille devrait être accompagné d'un bannissement progressif dans le jeu, mais sévère, 1 jour de bannissement, 15 jours, 1 mois, suppression du compte au 4e méfait. Ceci en terminerait définitivement avec l'antijeu.

    14- la triche, mods et multicomptes, tout cela était interdit dans les versions précédentes, aujourd'hui pour des raisons commerciales, mods et multicomptes ont été validés, mais les mods sont une façon de tricher... et pas des moindres, informations complémentaires, chars détruits qui deviennent bien visibles et blancs, végétation qui disparaît, informations des positions et déplacements, vision des déplacements, aide au tir et aide à toucher un char ennemi, et j'en passe. Venus de Russie, royaume des pirates, puis de Pologne et des pays de l'Est, beaucoup de joueurs usent de mods de triches, particulièrement dans les hauts rangs, à partir des rangs VIII surtout. Il faut se dire une chose, si vous avez des résultats normaux, votre niveau est bien supérieur, puisque vous affrontez des gens qui sont assistés... vous êtes donc dans le vrai et bien mieux entraînés en réalité ! Combien sont-ils ? En Russie des milliers et des milliers, dans les pays de l'Est aussi, difficile à dire le pourcentage total des joueurs, 50 % avec des mods autorisés ? 5 ou 10 % avec des mods de triche éhontée ?

    15- la course à l'échalote : c'est de faire croire aux joueurs, et c'est là l'intérêt du business plan de Wargaming que le nec plus ultra... c'est les rangs VIII, IX ou X : pour ce faire vous pourrez alors acheter des chars premiums très nombreux, 87 des 131 chars de rang VIII sont des premiums, à des prix  importants, 40, 50, 60 euros ! Mais aussi pour progresser, d'autres mettront la carte bleue à chauffer dans le fourneau, c'est un choix bien sûr rentable mais en réalité peu payant dans le jeu : 1- jeu avec les meilleurs joueurs, vous serez plus dépendants et servirez de chair à canons et de lapins dans beaucoup de parties, 2- plus de tricheurs, 3- chars moins rentables, 4- plus de joueurs jouant à l'apcr vous poussant à le faire aussi, donc à être encore moins rentable au niveau de la gestion des ressources de votre compte, 5- illusion du "j'ai un gros char, j'suis meilleur", 6- illusion du "j'ai le plus gros, j'suis fier", mais sans savoir en réalité se servir correctement de l'engin, 7- flatter votre égo de votre appartenance à une élite, il s'agit d'un jeu virtuel, redescendez sur terre !

    16- en réalité donc, il faut trouver vos chars, que vous avez en main, votre style et votre rang, votre niveau maximum potentiel et vous y tenir pour avoir des résultats dans ce jeu ! Quel est le niveau acceptable ? visez 50 % de victoire, une victoire pour une défaite, c'est honorable, en deçà quel intérêt ?

    17- Wargaming massacre des chars non premiums... à des fins commerciales essentiellement, ainsi sont devenus des chars minables les fameux KV 1S, Covenanter, Cruiser II, S35 CA, T 18 et tant d'autres ! Sachez donc savoir passer l'éponge pour découvrir les nouveaux chars métas du jeu, ils ne sont pas toujours premiums !

    18- WOT est un jeu non historique ou des chars de toutes les nations, affrontent d'autres chars de toutes les nations, sans logique.

    19- les fondateurs du jeu sont Biélorusses et Russes, certains chars soviétiques sont connus pour être meilleurs et d'autres au contraire désavantagés qui dominaient pourtant leur sujet à leurs époques historiques... Peu ou pas de chars historiques sont des chars métas dans ce jeu, ou beaucoup de chars imaginaires, prototypes ou marginaux sont représentés largement dans le jeu.

    20- Cette absence de l'histoire dans le jeu amène aussi d'autres défauts, arbres technologiques incomplets, incohérents (au niveau des rangs) , un découpage en chronologie historique aurait été intéressant, plus intéressant avec un panel plus large de rang, du 0, époque de la Première Guerre mondiale au rang 12 époque de la fin de la Guerre Froide par exemple.

    21- Les clans n'apportent en réalité que peu d'interactions intéressantes du fait d'un jeu essentiellement solitaire, mais les pelotons ont leur intérêt, la dimension des clans est ce qui a été le plus mal géré par Wargaming dans le jeu.

    22- la maturité du jeu rend aussi le côté marketing événementiel trop dispersé, trop d'événements, trop de directions, mais des évolutions constantes qui sont aussi un point fort, la firme, même en prenant de mauvaises décisions, reste au moins en mouvement.
    2 personnes ont trouvé cette critique utile.
  • 10/07/2020
    Cette critique a été rédigée il y a plus de 4 ans.
    Par MiIord
    Bonjour à tous, participant depuis son lancement (juin 2019) à la bêta ouverte, je me permets de donner mon avis sur le jeu et sur son évolution.

    Un article de Jeuxactu avait titré en 2019 "Conqueror's Blade : entre Total War et For Honor", c'est assez juste : le jeu s'adresse à ceux qui aiment les MMO dynamiques ET les jeux de stratégie, si vous aimez autant l'adrénaline du combat que la satisfaction de vaincre par la tactique, ce jeu mérite votre attention.

    L'aspect du jeu le plus intéressant, les batailles (PvP d'arène, en 8v8 ou 15v15) , vous plongent réellement dans une atmosphère épique et massive que j'ai rarement vu dans d'autres MMO : ici, c'est la guerre, des centaines d'unités se battent, les flèches pleuvent, des explosions retentissent, des murs s'écroulent, et vous êtes là, avec votre personnage et vos propres soldats à essayer de faire la différence.

    Le contrôle de votre personnage est dynamique : vous ne touchez que si l'ennemi est dans votre cône d'attaque/ligne de tir, on sent l'influence MOBA avec l'utilisation de compétences/ulti en plus des attaques de base. Ajoutons à cela le contrôle des soldats via des ordres simples, la possibilité pour lesdits soldats d'adopter différentes formations ou d'utiliser eux-même des compétences et vous vous retrouvez avec un panel étendu d'actions, mais relativement simple à prendre en main, aucun joueur de MMO ne sera déstabilisé.

    Le jeu est beau et continue de s'embellir : plusieurs patchs d'amélioration des graphismes ont été appliqués depuis le lancement. Le jeu est maintenant plutôt bien optimisé mais, pour une raison que personne ne comprend, il semble mieux tourner en graphismes "ultra" qu'en "moyen" ou "bas".

    Les problèmes de déséquilibre lors du matchmaking ont été résolus (merci au cross-server ! ) , cependant des améliorations restent à faire concernant la hitbox, qui est encore plutôt bancale. Rien néanmoins qui nuise fondamentalement à l'expérience et au plaisir de jeu.

    Les plus gros problèmes de ce jeu d'après moi sont assez caractéristiques des MMO chinois/coréens :

    - Le manque d'explications, malgré l'ajout de tutoriaux, on se sent un peu déboussolé dans les premières heures de jeu, surtout vis à vis de l'open-world ;
    - Le grind, indéniablement. Contrairement à d'autres MMO, ici, on ne va pas vous demander de farmer des centaines de trolls en PVE, par contre il va falloir spammer les batailles PvP pour récolter suffisamment d'argent et d'exp pour débloquer de nouvelles unités plus puissantes. Le jeu vous incite évidemment à choper l'abonnement premium, mais bon, on est sur un Free-to-play, what did you expect ? Je dois ici assurer que le jeu n'est absolument pas un Pay-to-win, le premium permet une progression accélérée, du cosmétique, et c'est tout.
    Le jeu est fondamentalement social, votre expérience solo sera très rapidement limitée ; si vous voulez participer aux guerres territoriales (le gros événement open-world qui permet de prendre et défendre des territoires) , il vous faudra rejoindre une guilde, et ça tombe bien parce que tout le monde recrute, vous aurez aucun souci à trouver une guilde ("maison") francophone ou internationale.

    Le calendrier des événements en open-PvP (le mardi et samedi soir, de 20h à 21h actuellement) est assez déroutant au début, mais on s'y fait, et ça devient même assez drôle de voir que, 2h par semaine, toute l'activité du jeu s'arrête et que tout le monde se rassemble pour se mettre sur la tronche. Ce système permet aussi à chaque guilde de posséder et conquérir des territoires, sans craindre les zergs nocturnes et autres pratiques déloyales.

    Malgré certains défauts persistants depuis le lancement de l'open-beta, le jeu fait preuve de qualités indéniables et s'améliore réellement, je trouve personnellement beaucoup de satisfaction à y jouer, même après un an, en solo ou en coop', la note de 9/10 me semble tout à fait honnête. J'attends impatiemment le début de la saison 4, qui apportera une nouvelle map, inspirée de la ville de Constantinople, et de nouvelles unités inspirées de l'empire ottoman !

    Merci de m'avoir lu jusqu'au bout !
  • 30/06/2020
    Cette critique a été rédigée il y a plus de 4 ans.
    1 personne sur 1 a trouvé cette critique utile.
    Voici un jeu d'horreur qui, s'il s'inspire de l'oeuvre Blair Witch, emprunte également à Alan Wake ou encore à Inception, pour un résultat des plus mitigés.

    Le jeu ne perd pas de temps en tergiversations quelconque, et nous plonge directement dans le vif du sujet. Une forêt entourée de légendes inquiétantes se dresse devant nous, et en son sein se trouve vraisemblablement un enfant porté disparu. Un cadre peu rassurant pour débuter notre enquête. D'autant plus inquiétant que ce labyrinthe vivant profite d'un réalisme saisissant, et la quiétude apparente du lieu se transforme vite en silence assourdissant dès lors qu'on s'y attarde un peu trop longtemps.

    Heureusement pour notre personnage (et nous-même) , nous ne sommes pas seul dans cette aventure. Notre fidèle compagnon nous accompagne et fait partie à part entière du gameplay, tantôt pour effectuer des recherches, tantôt pour nous prévenir du danger. Et alors que dans les premiers instants la présence de notre chien nous apparaît donc comme rassurante et nécessaire, on s'aperçoit vite que le rôle premier de Bullet est de servir de bouée de sauvetage. Au fil de nos recherches, et à mesure que l'on s'avance dans une forêt de plus en plus sombre, le matériau de base disparaît pour nous offrir une introspection psychologique de notre personnage, au passé sombre et torturé. Et c'est dans ces moments-là que Bullet revêt toute son importance : permettre à notre personnage de se raccrocher aux branches de la réalité afin de ne pas sombrer dans la folie.

    Si l'idée est bonne, la gestion de notre compagnon s'avère un peu archaïque au regard de ce qui se fait aujourd'hui. Pire peut-être, le bestiaire de monstres déployé est par moment incompréhensible (un tas de feuille démoniaque, vraiment ? ) . La proposition de gameplay s'accompagne d'énigmes à résoudre grâce à notre caméscope vidéo, ainsi que d'objets à faire trouver par Bullet et son flair hors-pair. A ceci près que ceux-là viennent bien moins varier le gameplay qu'approfondir le background du personnage -- même s'il est malheureux de devoir chercher des objets cachés pour l'approfondir.

    In fine, les trois premières heures d'enquête oscillent entre le convenu et l'ennuyant, malgré quelques jumpscares bienvenues. Heureusement, la dernière heure se déroulant dans une maison sordide se révèle véritablement angoissante. Au travers d'un dédale incompréhensible, avec des changements de décor désorientant, des scripts surprenants, et des murmures effrayants, la visite de cette maison offre un gameplay angoissant et de nombreux sursauts. Pour s'échapper de celle-ci, il faudra faire tomber les murs et les barrières psychologiques du passé de notre personnage ; déterrer ce qui était jusqu'alors enfoui au risque de sombrer dans la folie.
    Publié le 30/06/2020 12:42, modifié le 30/06/2020 12:59
    1 personne a trouvé cette critique utile.
  • 26/06/2020
    Cette critique a été rédigée il y a plus de 4 ans.
    2 personnes sur 2 ont trouvé cette critique utile.
    On l'attendait comme le messie ce second opus !
    Après une vingtaine d'heures en mode " tranquille le chat y a pas l'feu au lac " voilà ma conclusion. Une parmi d'autres, certainement pas l'avis suprême et absolu,  de toutes manières il y aura autant d'avis que de joueurs.

    Je l'ai noté à 9 car il le mérite plus qu'amplement... du grand Naughty Dog !

    Commençons par le scénario,  bah ouais, les Last of Us étant des "road movies" et non des TPS, FPS ou autres réalisations plutôt basées sur les perf et le rush.

    Avant tout, il faut jouer sans attendre au préalable à un nouveau duo Joël/Ellie, car d'une, ce n'est pas ce que l'on attend et de deux, ça sera la déception assurée. Bien que Joël apparaisse plusieurs fois dans la trame, il sera vite mis, de manière radicale, à la retraite. 

    Le jeu s'axe plutôt sur le parcours d'Abby et d'Ellie. Le scénario est cohérent,  solide, bien ficelé, bien qu'il y ait parfois certaines longueurs qui auraient pu être mieux tournées.

    Le character design est irréprochable, tant dans la traduction que dans les différentes émotions que nos anti-héroïnes peuvent montrer.

    En termes de "level" design, là aussi, on alterne entre phases d'exploration (certes limitées mais qui permettent de bien s'immerger dans l'environnement) et d'action. La possibilité de jouer en mode bourrin ou avec plus de finesse en infiltration est bien présente. Je mettrai un bémol marqué au sorte de " boss " de level que je trouve inutiles et qui n'apportent pas grand-chose au jeu.
    Le gameplay reste basique,  à l'image du 1, mais ce n'est absolument pas gênant. Il y a quelques ajouts en termes d'interactions avec l'environnement et l'arbre de compétences a subi une refonte discrète mais intéressante. 

    L'ambiance générale est toujours aussi prenante pour qui aime le genre post-apo zombies. 

    On pourra regretter une ambiance sonore moins présente que dans le premier opus, mais ça sera un peu compenser par vos aptitudes à la... guitare...

    Je ne jugerai pas les compétences de l'IA, certains la trouveront décevante ;  pour ma part, ça n'a aucun impact,  jouant vraiment pour vivre l'aventure de nos filles, la perf n'ayant aucun intérêt. 

    Conclusion : amateurs de road movies infestés de zombies et autres salopiauds de tout bord, vous allez aimer. Pour les autres en attente du duo Joel / Ellie ou d'une suite qui ne bouscule pas trop les habitudes,  passez votre chemin.
    2 personnes ont trouvé cette critique utile.
  • 02/06/2020
    Cette critique a été rédigée il y a plus de 4 ans.
    1 personne sur 4 a trouvé cette critique utile.
    Avant-propos.

    J'ai eu le plaisir de pouvoir jouer à Landes Eternelles à des époques différentes, avec des implications plus ou moins importantes et des attentes plus ou moins fortes. J'estime donc être en droit de pouvoir m'exprimer objectivement sur un jeu que j'apprécie par certains côtés malgré des points plus critiquables.

    Le premier élément à constater en lisant toutes les critiques, c'est leur binarité (les notes données en sont un excellent reflet) . Dans une précédente critique, Phedre constate qu'il est impossible de rester indifférent à Landes Eternelles, ce qui est l'essence même du jeu. Je vais donc essayer d'offrir une critique la plus objective possible, en ciblant les éléments tant positifs que négatifs afin d'offrir une vision réaliste.

    I - Le GamePlay (GP)

    Très diversifié, le GP est plaisant à utiliser.
    Débutons par l'élément central de tout jeu, son GamePlay (GP) . Sans trop rentrer dans les détails, il est très riche. Les personnages peuvent se décliner selon plusieurs axes, métiers, compétences. Il existe une grande variété d'objets à fabriquer, ce qui fait que chacun peut apporter une pierre à la conception d'éléments plus complexes. De fait, la pyramide des compétences est globalement bien équilibrée.

    Le combat, contre l'environnement ou les autres joueurs, reste l'élément central et est bien équilibré. Il demeure une part de "chain-clic" nécessaire à la progression mais la diversité des monstres, par exemple, rend l'exercice finalement assez plaisant. Des quêtes annexes, appelées équipées, permettent de relever quelques défis en équipe et contribuent à rompre la monotonie.

    La philosophie de développement est également très appréciable. L'équipe de dév n'a jamais été aussi nombreuse, compétente et motivée. Les MàJ, plus ou moins importantes, s'enchaînent avec souvent comme fil conducteur, les propositions des joueurs. Un énorme plus pour un jeu 100 % bénévole.
    A l'exception des graphismes vieillots, l'ensemble du GP est cohérent, agréable à jouer. La conception est bonne, le développement est de qualité. Bravo !

    L'utilisation de personnages secondaires fausse tout le jeu et déstabilise l'économie virtuelle, une dérive "autorisée".

    Impossible de pas mentionner les dérives de ce GP cependant. Sur Landes Eternelles, vous avez la possibilité de jouer 1 à 3 personnages de front. Il s'agit des "alts", dérivé de l'anglais "alternate character". La principale dérive et la plus dommageable est dans la sur-utilisation de ces alts, malgré des règles supposées contrôler leur utilisation.

    Prenons un exemple simple. La récolte dans les Landes, permet avec une faible probabilité, d'obtenir des pierres rares. Si un même joueur contrôle 2 personnages, qui récoltent tous les 2 de front, il aura 2 fois plus de chance d'obtenir ces fameuses pierres rares. Si ce même joueur s'allie au sein d'une alliance, appelée Gilde, dont tous les joueurs contrôlent chacun une paire de personnage, les probabilités de récupérer ces objets rares explosent.

    Les conséquences directes sont dévastatrices pour un environnement persistant (qui impliquent que les anciens sont déjà très avantagés par rapport aux nouveaux) ayant malheureusement peu de joueurs débutants. La sur-génération d'objets rares, concentrés dans les mains de groupes de joueurs, déstabilise profondément le marché. Ils se retrouvent à la tête de fortunes et peuvent donc acquérir tous les objets d'intérêts du jeu. Le monopole s'étend ensuite à tous les objets dérivés, puis finalement aux niveaux de compétences, créant un fossé énorme entre joueurs.

    On observe alors des joueurs possédant plusieurs exemplaires d'armures ultimes, armes magiques, et autres objets rares, obtenus par l'utilisation abusive de personnages secondaires et d'échanges habiles pour contourner les règles.

    II - Le Rôle-Play & l'Animation

    Passionnant et prenant, le RP anime toujours les Landes

    Pour tous les amateurs de RP, Landes Eternelles est une plateforme exceptionnelle pour pratiquer et s'investir dans le développement d'un personnage. Malgré des hauts et des bas, au gré de la présence des uns ou des autres, il tient encore la route. Il est tout à fait possible de vivre son personnage, dans un environnement complexe, tant politique que historique. 

    Une des choses les plus plaisantes, est sans doute l'immense liberté d'action que chacun peut avoir. Il y a une place pour chaque type de jeu, même si le combattant bourrin peut souvent prédominer.  Soutenu et critiqué par une équipe d'Animation très active, il est possible pour un joueur lambda de devenir moteur d'action d'envergure. La communication est également très bonne entre les Animateurs et les joueurs, ce qui favorise de jolies actions. 

    Au gré des rencontres, vous pourrez croiser des bons, des vilains, des gentils-vilains et des vilains-gentils, des bourrins, des philosophes, des contemplatifs, des explorateurs... Bref. Un joyeux mélange de cultures qui rend chaque échange très plaisant !

    Les limites floues entre Rôle-Play & Hors Rôle-Play sont très dommageables
    De manière purement factuelle, la pratique du RP est difficile. Elle implique de laisser ses émotions au vestiaire et de se concentrer sur les réactions probables du personnage.
    Plusieurs éléments viennent perturber ceci. 

    Comme mentionné plus haut, les alts sont un trouble majeur dans la qualité du RP. En effet, des infos transmises à un personnage peuvent être malheureusement utilisées par le personnage secondaire du même joueur. Les exemples sont légions. Sans mentionner également la concentration de "pouvoirs" entre les mains d'un seul joueur par la combinaison de plusieurs de ses personnages ... Les collusions sont très nombreuses.

    La pratique du RP ne peut se faire en continue. Elle implique des pauses, des séances de HRP (pour aller passer des niveaux par exemple) . Certains en profitent donc pour jouer sur la zone du grise du "je fais du RP mais un peu quand je veux", sans tenir compte des conséquences induites. 

    A l'instar des jeux RP que l'on peut faire autour d'un plateau avec des amis, des belles amitiés et inimitiés peuvent apparaître à travers les échanges entre personnages. Une petite incompréhension, une dispute, un affrontement qui dérive sur des terres plus fertiles à l'exagération et qui se conclue par des menaces physiques, du chantage ou autre doxing...  

    Finalement, je regrette qu'il n'existe pas une dimension "éducative" au RP par l'Animation. Le RP se joue mais s'apprend également. 

    III - Gestion courante & Modération
    De nombreux modérateurs veillent au grain ... 

    Un des points positifs est la réactivité de l'équipe de modération, nombreuse et plutôt juste dans ses actions, privilégiant toujours le dialogue plutôt que la sanction brute. Appréciable dans ce monde actuel de trolls divers. 

    ... mais qui se lient d'amitié avec certains joueurs.

    Et ces derniers en profitent pour se vanter allègrement de prendre l'apéro chez la modératrice ou de profiter de sa piscine... Le trouble est donc jeté et les sanctions suivantes (ou plutôt non-sanctions) sont alors critiquées. 
    Dommageable pour l'ambiance de la communauté et la crédibilité. 


    IV - Conclusion
    Landes Eternelles est un jeu plaisant à jouer, qui nous occupe depuis de nombreuses années. Il attise les passions, suscite des colères, bref, il fait vivre ! Comme toujours, je conclurai par une invitation à vous faire un avis personnel en venant l'essayer. Le plus difficile sera de passer la première heure de jeu, qui peut s'avérer un brin compliquée et rebutante. Choisissez donc une heure de grande affluence ou inscrivez-vous sur le forum auparavant. Avec un bon guide (et la communauté est remplie de joueurs aidant) , les premiers pas seront plus agréables !
    1 personne a trouvé cette critique utile.
  • 01/06/2020
    Cette critique a été rédigée il y a plus de 4 ans.
    5 personnes sur 6 ont trouvé cette critique utile.
    Par Phedre.
    J'ai découvert Landes Eternelles exactement comme ça, sur JOL. J'ai dû lire une critique, comme tu lis la mienne en ce moment. C'était il y a un paquet d'années. Comme de nombreux joueurs, Landes Eternelles a accompagné une bonne partie de ma vie. Par intermittence, certes, mais jamais à la légère.

    Au-delà des différents aspects gameplay, c'est de l'âme de ce jeu dont j'ai envie de te parler. C'est peut-être de cette manière seulement qu'on peut appréhender Landes Eternelles. Il faut que tu imagines un village. Une communauté assez réduite où tout le monde se connaît. Un village avec son lot d'amitiés et d'inimitiés, avec des parcours différents, des envies différentes. Un village auquel on s'attache, une communauté plurielle, où chacun imprime sa couleur personnelle. Des caractères forts, des individualités prononcées, ce qui ne masque jamais le sens de l'entraide et même souvent de la bienveillance. Dans ce village, certains vont incarner un rôle et écrire collectivement la suite de l'histoire, d'autres feront progresser les compétences de leur personnage et joueront un individuel ou en équipe.

    Le gameplay est sobre, ramassé à l'essentiel. On ne se noie pas dans les informations et il est facile de s'y repérer. C'est peut-être ce que j'aime, finalement. Que les choses soient simples tout en restant complexes en même temps. Une diversité dans le choix des métiers, des techniques de combat, des lieux à découvrir, des secrets à déchiffrer, des objectifs sans cesse renouvelés, des missions quotidiennes, de nombreuses manières de jouer en coopération ou les uns contre les autres.

    Le roleplay est l'aspect de Landes Eternelles qui me maintient le plus ici. Je connaissais le roleplay de très loin avant de télécharger Landes Eternelles. Jouer un ou plusieurs rôles, comme au théâtre ou au cinéma, est un plaisir fou. Une évasion. J'ai fini par pousser le vice de l'écriture sur des forums roleplay consacrés à d'autres univers. Si tu es familier de ces jeux de rôle, tu auras la possibilité de jouer ton avatar autant sur le forum, y prendre le temps d'écrire, ou bien apprécier de pouvoir l'incarner en temps réel, directement en jeu. C'est vraiment le gros plus, je trouve, cette possibilité de basculer d'un mode de narration à un autre. Je l'ai difficilement trouvé ailleurs.

    Tu l'auras compris, tu te trouves dans un univers extrêmement riche, en évolution permanente depuis sa création (2004 ! ) . Tu seras amené à entrer dans la peau d'un personnage et à le faire évoluer. Il pourra être jeune ou pauvre, intelligent ou stupide, caractériel ou facile, malhonnête ou intègre, insensé ou réfléchi. Il sera elfe, nain, humain, entrera en relation avec d'autres joueurs, rebâtira des cités, construira des alliances, déclarera des guerres. Il s'enrichira honnêtement ou non, pourra diriger son peuple ou sa guilde, placera ses pions sur l'échiquier. Quelle que soit l'orientation que tu lui donneras, elle pourra avoir un impact sur l'environnement et marquer l'histoire.

    Il faut que tu comprennes que le développement de ce jeu tourne autour des contributions des joueurs. Ce sont eux qui permettent son évolution constante. Autant sur son histoire, que sur le développement gameplay. Tu es encouragé à donner ton avis, proposer une idée, des corrections, parfois même à travailler seul ou en équipe sur un projet qui va être la base d'une des mises à jour quasi mensuelles en ce moment.

    On est sur du "fait-maison". Landes Eternelles est porté par une équipe de bénévoles motivés qui ont finit par rendre ce jeu beaucoup plus attractif sur le plan gameplay que ne l'est Eternal Lands, version originale sur laquelle il a été conçu. Ce MMORPG international aux formules payantes comptabilise pourtant bien plus de joueurs actifs. Ce qui me frappe le plus, c'est de voir à quel point ce village que tu crois connaître, se trouve changé à mesure de tes visites. Comme un enfant qui grandit et que tu redécouvres à chaque fois. Il y a eu des hauts et des bas, des périodes de crise où des choix ont dû être pris pour changer la direction du jeu. Au fond, ce qui est à retenir, c'est l'agilité et la passion que manifeste cette communauté pour continuer à vivre une aventure qui a commencé il y a plus de 15 ans. Une durée de vie rare pour un MMORPG, exceptionnelle pour un jeu gratuit.

    Je lis les autres critiques. Il y en a des très bonnes, probablement écrites par des joueurs convaincus. Il y en a des très mauvaises, probablement écrites par des joueurs sanctionnés. Mais au-delà de la part d'objectivité et de subjectivité que témoignent chacune d'elle, il y a peut-être un point commun qui les relient toutes. Aucun de ces joueurs, qu'ils soient enthousiasmés ou déçus, cyniques ou passionnés, n'est resté indifférent à ce jeu. Landes Eternelles canalise toute sorte d'émotions contraires, et il est bien rare qu'on s'en éloigne totalement. Nous avons tous un attachement particulier à ce jeu. Il est intraduisible. Il ne peut se comprendre ni par ces graphismes d'une autre époque, ni par la richesse de son environnement rôle play. Il y a comme un supplément d'âme qui nous relie tous. Et c'est peut-être ça finalement, qui rassemble cette communauté de joueurs si hétéroclite et disparate.
    5 personnes ont trouvé cette critique utile.
  • 25/05/2020
    Cette critique a été rédigée il y a plus de 4 ans.
    1 personne sur 6 a trouvé cette critique utile.
    Par Choukar
    Le titre de la critique dit tout.

    Je suis joueur depuis quelques quelques mois déjà (merci le confinement pour la découverte) , je connais donc plutôt bien le jeu. Ce jeu possède, malgré son âge avancé, un grand potentiel. Les outils mis à disposition sont particulièrement adaptés à en faire un grand jeu de Rôle en ligne. Le background est soigné, extrêmement complet, on sent l'imagination de dizaines de joueurs qui ont réfléchi pour donner au monde une âme et une saveur unique. Même si le graphisme est complètement moisi, fade, et polygonique, le principe est très attirant, et on se prend vite au jeu (ce qui est d'ailleurs la raison pour laquelle 15 ans après sa sortie, il y a encore quelques joueurs) .

    Première désillusion : le côté Jeu de Rôle, censé être un "argument marketing" pour venir jouer

    Sur le papier, le RolePlay et le Gameplay sonnent bien ! L'occasion pour toi de te prendre à ce loisir magnifique qu'est le RolePlay et d'incarner ton personnage. En pratique, le RP est extrêmement élitiste, les animations cousuent de fil blanc, les joueurs pratiquant vraiment sont au nombre stratosphérique de... 5, et les MJ (maître du jeu, donc la Très Sainte Equipe) ne laissent quasiment aucune place à l'imprévu, se marchent dessus, et rappellent sans arrêt les événements passés au lieu d'aller de l'avant et de construire de la nouveauté... une belle équipe de bras cassé.

    Deuxième désillusion : la communauté

    Ici, c'est facile. Le jeu est gangrené par une population de joueurs fous. Harcèlement, insultes, foire d'empoigne... L'équipe de modération est complètement partiale, et laisse passer des événements aberrants (fun fact : Des joueurs ont cassé le jeu il y'a quelques années, et on ainsi dupliqué des milliers d'items. Cette triche, qui vaudrait une exclusion définitive des auteurs dans n'importe quelle société sensée, ne leur a rien coûté du tout. Toujours là, les petits rigolos paradent à droite à gauche, détruisent une économie de jeu déjà fragile à cause du faible nombre de joueurs, et sont intouchables) . Et de l'autre côté, cette même équipe de modération inflige des sanctions démentielles pour des toutes petites incartades, et donc par conséquent n'a strictement aucune crédibilité. (autre fun fact : des joueurs harcèlent d'autres joueurs, et plutôt que de se faire bannir comme dans toute société sensée, ils sont mis sur la touche pendant quelques semaines seulement. Alors que ces insultes durent depuis des mois, peut être même des années) . L'ambiance est nulle.

    Troisième désillusion : Le Gameplay en lui même

    Du fait de la triche omniprésente et du faible nombre de joueurs, l'économie du jeu est complètement déséquilibrée. Les objets cheatées sont légions dans les entrepôts des joueurs. Impossible pour le nouveau joueur de se faire une place sans être au chômage et jouer 15 heures par jour. Ce qui est impossible vu la qualité du jeu. Ou alors il faut être fou ! Ce qui explique le nombre de joueurs avec des prédispositions pour la folie !   Il y'a quand même des nouveautés assez plaisantes, mais qui deviennent vite inutiles.

    Le jeu n'a AUCUNE difficulté, il est juste chronophage. Un autre joueur l'a parfaitement résumé dans une précédente critique, qui est (malheureusement) toujours d'actualité.

    La faucille tout d'abord.

    Le jeu vous place ici dans la position d'un honnête moujik arrachant sa subsistance à la terre de la mère patrie. Commencez d'abord par ramasser des légumes (les fameux rutabagas) , jusqu'à devenir suffisamment fort pour travailler dans les mines de charbon. Le principal avantage de cette voie est que l'on peut récolter ou miner tout en étant afk, ce qui permet de faire des choses réellement utiles simultanément, comme, par exemple, jouer à Candy Crush. Le marteau maintenant. Découvrez ici les joies et les bienfaits de la révolution industrielle. Dans une approche tayloriste, prenez part à une chaîne de montage en assemblant des quantités toujours plus grandes du même objet, lequel sera ensuite utilisé afin de créer un autre objet, puis un autre et encore un autre, jusqu'au produit fini... Que vous n'aurez probablement pas les moyens de vous payer, à moins d'être un authentique stakhanoviste du clic (le jeu en est rempli) .

    Tout est dit ici, mais le répéter ne fait de mal.
    On pourrait continuer encore longtemps, mais la critique serait trop longue.

    Si je peux vous donner un conseil, à vous qui me lisez : FUYEZ ! Passez votre chemin, et ne jetez pas un regard en arrière. Sauf si vous avez beaucoup de temps à perdre... Ce qui convient en période de confinement !
    Publié le 25/05/2020 21:36, modifié le 25/05/2020 22:48
    1 personne a trouvé cette critique utile.
  • 14/05/2020
    Cette critique a été rédigée il y a plus de 4 ans.
    2 personnes sur 2 ont trouvé cette critique utile.
    Dès les premiers instants, l'humour très singulier du jeu vient chatouiller nos zygomatiques. Les textes, les vidéos et le bestiaire participent à ce méli-mélo absurde, auquel un doublage entièrement québécois donne du relief. Si ce n'est pas le genre de réveil auquel l'on s'attendrait en émergeant d'un crash sur une planète inconnue, il permet de prendre bon train la journée qui commence.

    Dès lors -- si l'on apprécie l'humour --, on entame l'aventure gaiement et avec hâte d'en découvrir plus. La technique est au rendez-vous, et témoigne de l'expérience de ces vétérans du jeu vidéo à l'initiative de la création de ce jeune studio. L'Unreal Engine 4 est maîtrisé : c'est beau, c'est coloré, c'est fluide. Et c'est surtout sans (presque) aucun bug. Ainsi, la découverte de l'univers laisse place à une véritable envie d'en comprendre l'histoire, et la soif d'améliorations de notre personnage qui commence à s'emparer de nous n'aura d'égal que l'exploration nécessaire à sa réalisation. En effet, les ressources disséminées dans le monde récompenseront vos expéditions autant que votre audace, et permettront d'obtenir de nouvelles améliorations. Le temps d'une incartade, l'on s'y abandonne tout entier, oubliant presque notre récent crash et la raison de notre présence en ces lieux.

    Mais celle-ci sera rappelée par un schéma qui se dessine malgré tout assez vite. Si tout ce qui est visible à l'écran est atteignable, il faudra néanmoins attendre d'obtenir la bonne amélioration pour y accéder, et ainsi repasser maintes fois sur nos pas. Affronter plus que de raison des monstres peu demandeurs de compétences vidéo-ludiques pour être vaincus, dont même les trois bosses du jeu ressemblent plus à de rigolos « sacs-à-pv » qu'à de véritables ennemis surpuissants, et utiliser très souvent les mêmes techniques. Aussi, malgré la vaste étendue qui s'offre à nous, l'expérience se rétrécit et ressemble peu à peu à un large couloir. Heureusement, nous sommes désormais assez évolués pour aller terminer l'histoire, qui peut se clore de deux manières suivant votre courage, et ainsi terminer l'aventure.

    Au final, Journey To The Savage Planet pourrait se définir comme l'oeuvre d'une rencontre ; comme le fruit interdit de la fécondation des studios québécois de Typhoon Studios par un trip sous LSD. Ce genre de jeu qui pourra vous faire passer par de nombreux états, jusqu'à terminer par l'indigestion si consommé sans modération.
    Publié le 13/05/2020 22:09, modifié le 14/05/2020 12:53
    2 personnes ont trouvé cette critique utile.
  • 11/05/2020
    Cette critique a été rédigée il y a plus de 4 ans.
    Path of Exile est un jeu très technique avec un nombre incroyable de possibilités, peut-être le jeu qui pourrait être tout simplement incroyable en termes de richesses possibles de gameplay.

    Et pourtant, tout pêche par orgueil :
    * avec une gestion du lag et du framerate très très punitif.
    * des patchs et des upgrades qui cassent complètement la plupart des builds longuement réfléchis.
    * des objets indispensables pour le HL sinon tu passes des mois pour leveler voire des années sans pouvoir atteindre le niveau max car à chaque mort tu perds beaucoup d'xp durement gagnés.
    * aucun soutien technique ni des gamemaster, ni de personne d'ailleurs.
    * aucune souplesse ou si peu pour respec ton perso, il faut farmer chaque point en espérant ne pas se tromper, ce qui oblige tout le monde à aller sur les forums et les sites spé pour copier les builds des spécialistes et encore si tu trouves par exemple un objet qui serait utile mais en changeant un peu trop ton perso, c'est plus rapide d'en créer un nouveau...
    * un manque de transparence de l'utilisation de pas mal de choses, même avec les sites et forums en place il y a pas mal de flous et c'est voulu. Dommage, pour tester certaines combos quand on ne sait pas si cela fonctionne ou non et qu'on a basé le perso là-dessus.
    * C'est un jeu d'Elite pour les Elites, les autres, passez votre chemin car c'est eux les meilleurs et pas vous, du coup bye bye après avoir beaucoup insisté pourtant...

    J'attends d'un jeu qu'on s'y amuse et qu'on puisse réfléchir et élaborer des tactiques, des techniques patiemment élaborées certes, là je ne m'y retrouve plus, passé le niveau 90 c'est plus une sinécure qu'autre chose.
  • 09/05/2020
    Cette critique a été rédigée il y a plus de 4 ans.
    1 personne sur 2 a trouvé cette critique utile.
    Par SaiyanJr
    Comme dit dans le titre, Black Desert est basé sur la RNG [pour Random Number Generator, une chance aléatoire d'obtenir un résultat].
    Tu optimises avec un cumul d'échecs d'optimisations de +120. Un bijou de Tri à Tet avec un pourcentage de 32 % , tu te dis que cela fait un bijou sur trois qui peut passer. Au final tu tentes 10 passages et rien ne monte, donc les bijoux se détruisent en cas d'échec. Ok, deux mois de farm à la poubelle.
    Puis tu vois un gars qui tente à même pas 40 de cumul d'échec, donc à peu près 10 % de chances et ça passe du premier coup... Je ne vous parle même pas de cash players qui achètent des tenues avec de l'argent réel pour les revendre dans le marché commun contre de l'argent du jeu pour se payer des stuffs OMG.

    Qui joue magicienne et en dégâts de zone détruit une guilde entière...

    Bref, si vous hésitez avec ce jeu, oubliez le. Ça va être super au début, mais au final, vous arrêterez sur un "rage quit" comme la majorité des joueurs. Ce jeu est donc une perte de temps, d'où mon magnifique 3/10, et je pense avoir été sympa. Ah, et j'oubliai le fait que pour profiter du jeu sans restriction, vous devez mettre à peu près 40 euros toutes les deux semaines. Pour la bénédiction de Kamasylves, Livre de la vieille lune et le Pack de valeur.
    1 personne a trouvé cette critique utile.
  • 09/05/2020
    Cette critique a été rédigée il y a plus de 4 ans.
    Un peu trop dirigiste et politique à mon goût,  Life is Strange 2 s'est émancipé de son frère aîné en laissant de côté les nombreuses phases de gameplay qui en jalonnaient l'expérience, au profit d'une proposition plus cinématographique. Du premier opus, il ne reste ici qu'un film -- beaucoup trop ? -- narratif, au risque de perdre en immersion et plaisir de jeu.

    Et c'est dommage, car la réalisation est encore une fois impeccable, tant dans les personnages atypiques que vous rencontrerez durant votre aventure qui sont relativement bien développés, que dans les graphismes et la beauté d'une Amérique sauvage que l'on regrette ne plus pouvoir explorer. La très bonne OST aidant, vous apprécierez cependant les moments plus contemplatifs. 

    In fine, si vous êtes amoureux du gameplay et/ou de réflexion, ou encore que vous appréciez les oeuvres narratives sans pour autant avoir affaire à une énième oeuvre contre Trump, et plus généralement la frange réactionnaire de la société (dépeinte avec un manichéisme non feint) , vous ne trouverez sûrement aucun plaisir dans cette nouvelle association entre Dontnod Entertainment et Square Enix. Du moins, pas suffisamment pour vous donner envie de refaire plusieurs fois l'histoire afin d'en explorer les sept fins alternatives résultants de vos décisions lors de l'aventure.
    Publié le 09/05/2020 15:09, modifié le 09/05/2020 15:12
  • 07/05/2020
    Cette critique a été rédigée il y a plus de 4 ans.
    1348. Le fléau de la peste ravage le Royaume de France. À travers les villages dévastés par la maladie, Amicia et son jeune frère Hugo tentent de fuir l'inquisition lancée à leur poursuite. Sur leur route, ils devront joindre leurs forces à celles d'autres orphelins et survivre à des hordes de rats, par le feu et la lumière. Grâce au lien qui les unit, les enfants affronteront les jours les plus sombres de l'Histoire pour échapper au destin funeste de leur famille.

    Un contexte qui sert à merveille le gameplay d'infiltration / aventure de A Plague Tale: Innocence.

    Quoi de mieux que de traverser la guerre de 100 ans, ses horreurs et ses tranchées, le début de la peste noire, la paranoïa d'une population encline au rejet qui en résulte, pour exprimer les capacités d'infiltration de deux jeunes aquitains ? Pas grand-chose. Et ce gameplay, somme toute basique, n'en demeure pas moins efficace et épouse parfaitement les différentes phases d'infiltrations. Le jeu profite entre outre d'un level design qui sert l'histoire, en prenant la forme d'un gigantesque couloir d'une quinzaine d'heures, avec quelques passages plus ouverts propices à l'exploration, afin de donner tout son potentiel à la trame narrative du titre.

    Car c'est bien là la grande réussite du studio. À travers une approche très cinématographique, dans des environnements dépeints avec un véritable talent, et profitant d'un gameplay très accessible (traduisant peut-être de la volonté de fluidité d'écoulement de l'histoire) , la naissance de relations fraternelles entre Amicia et son jeune et presque inconnu frère Hugo, tout comme l'évolution de leur quête, deviennent une véritable expérience hollywoodienne dont le plaisir de visionnage ne sera peut-être gâché que par la tournure surnaturelle que prendra la fin de l'histoire.
    Publié le 07/05/2020 12:43, modifié le 07/05/2020 12:53
  • 26/04/2020
    Cette critique a été rédigée il y a plus de 4 ans.
    Parce que c'est le confinement et que payer une deuxième fois Monster Hunter World plus son extension me faisait suer. Parce que les armures de 150 Kg à vue de nez et les monstres qui se sauvent à travers des décors incompréhensibles, y en a marre, j'ai testé Dauntless avec ma femme.

    Sur le papier :
    - un MHW gratuit, c'est toujours meilleur quand c'est gratuit
    - des graphismes tout lisses tout mignons
    - des armures moins abusives que l'original, en même temps difficile de faire pire
    - un gameplay plus simple : moins d'armes, moins de possibilités, moins de fun ?

    Jeu en main :
    - le cash-shop est là, bien sûr, mais la progression est malgré tout rapide sans, à aucun moment je n'ai eu l'impression d'y être contraint
    - les animations des déplacements ont été codées par Mister Hémorroïdes, surtout celles des femmes. Non mais c'est quoi ces démarches de cow-boy écossais ?
    - une bonne variété d'armures, pas trop difficiles à crafter et qu'on peut améliorer mais sans effet de set (et ça, c'est mal) .
    - un gameplay plus profond que prévu, même si on reste assez loin du modèle.

    Lorsqu'on se lance avec son avatar (qui vient d'avoir une faiblesse des sphincters, je reste traumatisé par les animations) , on découvre un monde ridiculement simpliste comparé au scénario plus poussé - mais parfois aussi un peu pénible - de MHW. Et en même temps, qui a joué à l'original pour son scénario ? Levez la main ? Voilà. On est directement plongé dans des raccourcis qui permettent d'aller à l'essentiel : la chasse, l'équipement et re-la chasse.

    Au début, il est facile de croire qu'on a une version simpliste de MHW : les armes s'utilisent plus facilement et les monstres paraissent plus lents et faciles à tuer, sans parler du fait qu'ils sont plus facilement repérables, que les cartes sont moins complexes et que le monstre ne se sauve qu'une fois (et encore, s'il en a le temps) . Bref, c'est vraiment la version F2P avec tout ce que ça peut comporter de dégradations en termes de qualité. Sauf que ce n'est pas si tranché, dès lors qu'on s'intéresse au fonctionnement des armes.

    Première constatation à ce propos : mais où se trouve donc la zone d'entraînement ? Elle brille par son absence et il sera bien entendu impossible de sortir son arme en ville pour tester quoi que ce soit. On est donc condamné à tenter de comprendre comment tout ça fonctionne directement sur le terrain, au risque de léser le reste du groupe qui n'a rien demandé et se retrouve pourtant avec Joe Lenoob et sa hache en carton-pâte. Autre gros écueil : méhoukilé le tutoriel des armes ? Non parce que pas de zone pour les tester déjà, bon, mais aucune explication sur l'utilisation ? C'est clairement abusé ! Et moi qui trouvais que les indications de MHW étaient insuffisantes ! Sur Dauntless, il faudra se contenter de vagues explications sur la nature des différentes armes (et encore, seulement celles de base) ou aller sur Youtube pour comprendre de quoi il s'agit. Alors oui, la solution existe mais attendre des youtubers qu'ils fassent le boulot des développeurs, c'est clairement se moquer du monde. Autant directement mettre des liens dans le jeu, tant qu'on y est.

    Deuxième problème : l'équipement. Le moindre changement de pièce fait sauter les cellules (sortes de gemmes avec un bonus) qu'on avait posé dessus. Si vous voulez garder vos cellules en place, il faudra ne plus toucher à rien au risque de devoir tout remettre et refaire votre set à chaque fois. Sans pouvoir l'enregistrer, bien sûr ! Alors on peut passer d'un équipement à l'autre via des "emplacements" de set qui sont bien entendus limités et déblocables trèèèèès lentement... ou payables via le cash-shop. Ce n'est pas P2W, non-non, c'est P2NBC (pay-to-not-become-crazy) .

    Troisième inconvénient : le mode de fonctionnement du multi. Là, on touche au sublime. Il est plus facile de tuer certains monstres à deux qu'à quatre. En effet, la force et la résistance du béhémoth est calculée sur le nombre de joueurs (bon, ça OK) , mais le niveau de danger (jauge de défaite, en gros) est également calculé sur... le nombre de morts ! Or, lorsqu'il atteint 100 % , il devient impossible de relever ceux qui tombent, ce qui diminue drastiquement les chances de victoires lorsque vous jouez avec Gean-Djaysonne et son pote Joe qui auront tôt fait d'aller pétrir le gazon jusqu'à épuisement de toutes les solutions pour les relever (mais est-ce souhaitable ? ) , vous laissant affronter seuls le béhémoth pimpé pour quatre. Pire ! En dehors de quelques potions dont le nombre est limité à chaque chasse, la seule façon de se régénérer (sauf si vous disposez d'un équipement alloué) est une zone proche du monstre, que vos compères d'un jour se chargeront de siphonner dès le début pour éviter de mourir (avec le succès qu'on sait) . En résumé : votre pire ennemi n'est pas la créature que vous chassez mais les chasseurs à vos côtés. S'ils sont bons, le monstre tombera vite mais s'ils sont mauvais, vous serez punis systématiquement avec une quasi-impossibilité de vous en sortir quel que soit votre talent, car le temps est limité. Comme dans beaucoup de jeux multijoueurs casualisés qui n'ont pas assuré de barrage en amont des vraies menaces, la principale difficulté dans Dauntless, c'est le pick-up.

    Alors pourquoi donner une si bonne note à ce titre malgré tous ces défauts. Eh bien parce que la sauce prend. Les armures plus soft (mais toujours relativement moches, n'ayez crainte) , l'aspect moins fouillis des décors, les monstres moins imprévisibles, permettent de mieux aborder le jeu qu'un MHW, trop exigeant pour le commun des mortels. C'est une bonne introduction au genre, avec suffisamment d'identité et de spécificités pour parvenir à justifier son existence.

    La musique est très bonne et participe à l'ambiance générale. On lui trouve des accents wagnériens dignes de John Williams par moments, en totale contradiction avec l'aspect simpliste du jeu en général, mais pourtant bien intégrée et si agréable qu'elle ne paraît pas décalée. Le classique passe partout, quoi qu'il arrive.

    Dans les bons points, les armes ont sans conteste leur place. Ici, la comparaison avec MHW est très nette : il y en a moins et elles sont plus simples. Pas besoin d'activer trois parties différentes d'une arme à travers une suite de combos, de remplissage de jauges ou d'allumage de lames pour parvenir à un résultat probant. Après quelques passages obligatoires par Youtube, on prend en main l'arme de son choix et on s'y acclimate plutôt rapidement. On perd en profondeur mais on gagne en satisfaction sans sombrer dans la répétitivité, car chaque Béhémoth devra être affronté différemment, vous obligeant à changer d'arme ou à adapter votre style. De plus, chaque arme dégage vraiment une identité et un gameplay unique, sans parler d'une utilité différente. Certaines cassent la carapace, d'autres blessent, assomment, posent des buffs ou des débuffs ; chacune a son rôle propre. Avec de la bonne volonté, on peut vraiment jouer ensemble et pas seulement à côté les uns des autres.

    Les armures n'ont pas d'effet de set, mais on se prend vite au jeu des combinaisons pour placer les bons effets de base avec les bonnes cellules pour obtenir l'effet souhaité. L'aspect de l'ensemble n'est pas toujours heureux (on sent l'appel du cash shop pour recouvrir tout ça avec un skin) , mais le build, plus rapide et accessible que les crafts longs et complexes de MHW, devient la principale préoccupation. On cesse de traquer les monstres dont on a craft le set pour se lancer dans les patrouilles qui donnent les élément pour le monter (toujours le même en fonction du type de béhémoth, c'est beaucoup plus simple et rapide que MHW) . Puis, vient le moment de farmer les parties pour dépasser le niveau 5, et ainsi de suite...

    Les Béhémoths paraissent tous plus ou moins identiques et le jeu reprend le concept des "alphas" de MHW avec des versions élite de ses propres bestioles. Pourtant, on croise des monstres bien particuliers, comme le Rift Stalker qui utilise des portails tel un éliotrope sous amphétamines, ou le Koshai, sorte de griffon au corps de belette qui creuse des tunnels et remplit l'espace de combat de ronces. Le Valomyr se téléporte et fait apparaître des feux-follets explosifs tandis que le Boreus se couvre soudain de givre qu'il faut briser en accumulant des buffs sur les créatures qui apparaissent durant tout le combat. L'esquive n'est pas seulement basée sur la position de votre personnage. Dans MHW, on se prend le coup qu'on esquive ou pas, si on est dans la hitbox du monstre. Dans Dauntless, on passe littéralement à travers le béhémoth qui vous foncent dessus. Moins réaliste, mais plus sympa en termes de gameplay. Gros malus sur les bodyblock des autres joueurs et des pattes du monstres, qu'on lance l'esquive ou pas. Ce n'est pas logique et c'est très frustrant quand un péon vous empêche de sortir d'une zone d'AoE ou quand le boss tourne sur lui-même avec le même résultat, sachant qu'on le traverse lorsqu'il charge.

    En conclusion :
    Dauntless est ce qu'il prétend être, un Monster Hunter gratuit, plus simple et accessible que son proche cousin. Moins riche et moins fouillé, c'est pourtant une excellente introduction qui trouve sa place dans un genre sous-représenté dans nos contrées, écrasé qu'il était par une seule licence. Je le recommande en groupe déjà formés, le pick-up étant l'élément le plus frustrant du jeu, surtout pour un joueur débutant.
    Publié le 26/04/2020 20:34, modifié le 26/04/2020 20:40
  • 26/04/2020
    Cette critique a été rédigée il y a plus de 4 ans.
    1 personne sur 1 a trouvé cette critique utile.
    Tout d'abord, il convient d'expliquer que je suis tombé sur Subnautica par hasard et que je ne suis pas très fan des jeux de survie, lesquels m'ont presque toujours déçu, voire dégoûté par leur manque de finition ou d'intérêt passé les premières heures. J'ai eu le jeu gratuitement (Epic Store) et il est resté un long moment dans ma bibliothèque sans que je ne m'y intéresse. Et puis un jour, je l'ai lancé et ce fut une révélation : Subnautica est une pépite.

    Sur le papier :
    - un énième jeu d'explo/survie à la gomme en FPS
    - des fonds marins plutôt jolis, ça brille
    - du building plutôt complet
    - de la SF, c'est la mode

    Jeu en main :
    - c'est scénarisé. Ça peut paraître incroyable, mais vu ce qu'on trouve dans la même catégorie, il me paraît bon de l'annoncer dès le début. On a un vrai début et une vraie fin, pas une vague alpha sortie à l'arrache (même si le jeu l'était au début) .
    - on est constamment seul, il n'y a donc aucun dialogue à proprement parler. Les seules voix qu'on entendra seront celle de l'IA et les enregistrements trouvés sur place.
    - le jeu vous lâche totalement dans la nature en apparence, mais il y a en fait toujours un moyen de progresser, à condition de lire les documents, de s'intéresser à l'histoire, d'être attentif et perspicace. Ici le lore n'est pas en option.
    - le jeu est beau. Ce n'est pas une question de qualité des graphismes (et paie ton cliping de la mort) mais c'est réellement enchanteur, puis angoissant, puis beau, puis effrayant qu'on en redemande. Et on en ré-obtient.
    - l'ambiance n'est pas trop oppressante, mais vous mouillerez quand même votre culotte par moments, notamment en affrontant les nouveaux environnements ou en faisant une (très) mauvaise rencontre. La proie, c'est vous.


    Subnautica a ceci de particulier qu'il ne narre pas son scénario comme on le fait d'habitude. Ici, pas de PNJ qui vous explique quoi faire ni de cinématiques passée la première (qui ne révèle pas grand-chose d'ailleurs) . Si l'IA vous donnera quelques indications sur ce qu'il convient de faire et quelques points de repère au début, c'est au joueur de trouver certaines astuces, d'expérimenter et de lire les informations qu'il obtient. En fait, c'est la première fois que je me suis senti aussi investi dans la documentation du jeu, parce qu'elle cache les informations permettant d'avancer, pas juste des bonus "histoire de".

    En parlant de l'IA, votre seule compagne d'aventure est une belle saleté. L'humour dont elle fait preuve m'a plusieurs fois fait sourire. C'est simple, mais bien placé et presque toujours fait l'air de rien. La solitude de l'avatar et la sempiternelle vue FPS peuvent paraître lourdes, mais elles participent à l'immersion. Vous êtes seuls face à un monde entier, seulement "soutenu" par une IA sadique qui s'intéressera plus aux données et au matériel qu'à celui qui les utilise. Bonne chance. 

    Lorsqu'on sort pour la première fois de la capsule de sauvetage, on est littéralement entouré par l'inconnu et la peur des profondeurs. Ici, pas de plan qui se dessine, pas de brouillard de guerre qui s'évapore, juste votre mémoire de joueur et quelques "points" de repérages qui pourront être complétés par vos soins en déposant des balises qu'il faudra fabriquer vous-même. L'immense vaisseau échoué est votre seul point de repère en surface et, sans la boussole, il sera votre unique moyen de savoir dans quelle direction vous allez au tout début. Tout déplacement est potentiellement dangereux, surtout durant les premières heures ce qui renforce l'appréhension des sorties. Le jeu vous le confirmera à votre première rencontre avec un titan.

    Autre particularité : les armes. Elles brillent par leur absence au début et on se rend vite compte que s'il est possible d'en fabriquer quelques unes, ce sont plus des outils que de véritables moyens d'anéantir la faune locale. Durant toute votre progression, la fuite et la discrétion resteront vos alliés les plus précieux. D'ailleurs, certains ennemis sont virtuellement invulnérables, voire inarrêtables même avec l'arme conçue pour, tellement ils sont massifs. Et puisqu'on en parle de ces "ennemis", ce ne sont au final que des animaux. Rien de plus, rien de moins. Ne vous attendez pas à combattre une IA retorse ou à des stratégies, il s'agit juste de ne pas se faire dévorer avec les faibles moyens à votre disposition. Ce changement est plutôt le bienvenu. Même à la fin, le danger vous guettera en permanence, au détour d'un prédateur qui arrive dans votre dos ou d'un grognement qui annonce que vous êtes dans la mouise. Et c'est bien.

    L'équipement en lui-même se débloque avec le scénario, vos découvertes et l'exploration. Oui, il faudra beaucoup explorer pour tout trouver, beaucoup lire pour comprendre le fonctionnement du jeu. Il ne vous prend pas par la main et à plusieurs reprises, vous ne pourrez avancer sans une amélioration ou un outil spécifique. À vous de trouver comment faire, c'est une bonne partie du plaisir.

    Les véhicules sont salvateurs et tous nécessaires à la progression, même si on peut tarder à le découvrir. Le premier sous-marin va vous changer la vie et modifier votre façon d'envisager votre environnement. L'exosquelette... eh bien disons que je vous conseille de suivre les recommandations de l'IA la première fois que vous montez dedans, sinon vous pourriez vous retrouver à hurler devant votre écran, accroché au dos d'un prédateur qui file à tout allure tandis que vous l'éperonnez à coups de foreuse (c'est mal, je sais) . Pour finir, le Cyclops a été une belle surprise. Le véhicule est si grand qu'on peut y construire la plupart des éléments d'une base (j'avais une serre, un lit, des armoires dans tous les sens) . La première visite de ce géant des mers a été un choc quand j'ai réalisé que j'allais devoir manoeuvrer un énorme paquebot submersible à travers les fonds marins à la première personne (aidé de caméras) . Du son des moteurs jusqu'à la voix de l'IA de bord, tout est fait pour exprimer l'énormité et la virilité de la machine. Pourtant, comme les autres véhicules, il est dépourvu d'armes et c'est en jouant de ruse, de vitesse et de discrétion qu'il faudra éviter d'attirer l'attention de monstres plus gros que lui.

    Le craft est central mais pas lourdingue. Il s'insère très progressivement dans les avancées scénaristiques et je n'ai jamais ressenti l'impression de perdre mon temps à faire des recherches ou à devoir ramener 25 espèces de champignons pour vérifier s'ils sont utilisables en les mélangeant à 90 autres trucs. Ce qui n'est pas proposé, vous ne pouvez pas le faire, point-barre. Chaque nouvelle forme de vie, chaque nouvel élément est scannable et l'IA vous dit si c'est utilisable via la base de données. Charge à vous d'être attentif et de ne pas passer à côté d'une chose importante qui pourrait vous bloquer ensuite. Petit malus pour la "récolte" de minerais qui prend parfois trop de temps si vous cherchez à construire une base correcte, mais c'est une question vite résolue lorsque vous disposez du prawn et du cyclops. Après tout, ils ont été conçus pour ça.

    La durée de vie est exceptionnelle pour un jeu vendu 20 euros. La richesse du scénario, pratiquement invisible durant les premières minutes, vous pousse à aller plus loin, à toujours chercher la progression, surtout qu'il ne s'agit pas juste de bêtement survivre : votre avatar DOIT partir et il devra atteindre des objectifs spécifiques pour y parvenir et percer de nombreux secrets... Personnellement, j'y ai passé plus de 60 heures, mais je sais qu'on peut le finir en 40. Un très bon investissement.

    Conclusion :
    Subnautica a été une énorme surprise pour moi, notamment parce que je n'en attendais pas grand chose au début. Chaque fois qu'on pense avoir compris comment le jeu fonctionne durant les premières heures, il vous prend au dépourvu en modifiant votre vision des choses. Chaque fois qu'on pense être coincé, c'est qu'on n'avait pas assez fait attention aux informations obtenues, qu'on avait oublié que le jeu n'est pas un tunnel et qu'il faut utiliser sa cervelle. C'est au joueur de trouver comment avancer, même si la solution n'est jamais bien loin (enfin au sens figuré) . Il en ressort une impression de merveilleux qui n'enlève rien à l'atmosphère inquiétante de ce monde où vous êtes complètement isolé, sans parler des décors sombres ou des petits moments de flippe en frôlant un faucheur ou entendant le hurlement d'un empereur sans parvenir à le localiser. Chaque nouveau biome est l'occasion de découvrir la beauté de ce monde étrange comme de serrer les fesses à l'idée de croiser un monstre inconnu. Toujours quelque chose à faire, toujours sur ses gardes, toujours attentif au moindre détail pour découvrir ce qui est arrivé aux autres, qu'il s'agisse de votre équipage ou des précédents visiteurs, le joueur doit vivre cette aventure à fond pour progresser. Je déconseille d'ailleurs fortement de faire une grosse pause pour s'y remettre quelques semaines/mois plus tard. Subnautica n'est pas à proprement parler difficile, mais il est exigeant et il faudra sans doute recommencer à zéro pour ne pas se retrouver perdu en revenant. Avec un scénario original et profond, qui exige que le joueur s'investisse pour comprendre ce qu'il se passe afin de progresser, sa narration sans dialogue et ses possibilités de constructions originales, Subnautica réveille le genre et le redéfinit, à tel point que j'ai envie de parler de Subnautica-like pour tous les autres jeux d'exploration/survie. Le seul gros malus est ce clipping abusif qui gâche l'ambiance lorsqu'on approche d'une zone ou la végétation apparaît avec plusieurs secondes de retard, mais à ce prix-là, c'est pardonnable au regard de la qualité du reste du titre. Je ne dis pas souvent ça, mais vivement le 2. (en alpha pour l'instant)
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