Docu-série « maîtriser l'horreur dans The Callisto Protocol » : épisode 1, la brutalité

The Callisto Protocol entend immerger les joueurs dans un environnement angoissant et horrifique. Dans le premier épisode d'un docu-série, le développeur Striking Distance s'attache à analyser cette gestion de l'horreur dans l'univers de jeu (avec quelques figures des divertissements d'horreur) et s'intéresse ici à la brutalité, comme l'un des principaux moteur de la peur.

La brutalité (du gameplay) contribue à susciter la peur par le choc qu'elle génère chez le joueur (d'autant plus que le joueur est acteur de son jeu, à l'inverse d'un spectateur passif de film d'horreur, par exemple). La brutalité fait écho à une réaction viscérale et physique, la brutalité est la forme la plus primaire de conflit et tranche radicalement avec les comportements normaux civilisés, d'où le sentiment de peur.
Dans le même esprit, le design des créatures a été pensé pour prendre la forme d'êtres humains difformes, qui là aussi ont vocation à déstabiliser le joueur (pas si différent d'un être humain, mais monstrueux), d'autant que le jeu fait la part belle aux affrontements de mêlée à proximité directe des monstres. Le sentiment de danger en est accentué, et la brutalité d'autant plus percutante.
Le développeur a également imaginé de nombreuses façons différentes de mourir : le joueur dispose de nombreuses méthodes pour éliminer les adversaires (qui peuvent notamment être démembrés ou décapités) mais le personnage peut aussi mourir de nombreuses façons différentes (avec une débauche de détails de sorte que la mort du personnage soit un événement en soi) qui là aussi ont vocation à susciter des réactions chez le joueur.
Et si le développeur déploie manifestement de gros efforts pour susciter l'effroi chez le joueur, il considère aussi que la peur dans un jeu vidéo a un effet cathartique. Cette violence n'est pas totalement prise au sérieux et le joueur sait qu'il n'est pas en danger, quand bien même il est confronté à des événements impressionnants.