La Lettre de JeuxOnLine - Juillet 2019

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C’est l’un des rendez-vous immuables de l’industrie du jeu en Occident : chaque moins de juin, les principaux acteurs du secteur se donnent rendez-vous à Los Angeles à l’occasion de l’E3 pour y présenter quelques-uns des principaux jeux des prochains mois à venir. Si pour beaucoup l’édition 2019 fait figure d’année de transition (en attendant le lancement de la prochaine génération de consoles), l’E3 reste néanmoins un « révélateur de tendances » et l’événement de 2019 n’a guère dérogé à la règle en mettant en avant le cloud gaming et en soulignant l’appétence (retrouvée) des grands studios pour l’abonnement.

En liminaire du salon, Google donnait le ton en esquissant l’offre grand public de Stadia, son (futur) service de cloud gaming. On en connait maintenant le principe : à partir d’un simple écran, n’importe internaute disposant d’une connexion correcte devrait pouvoir jouer même aux jeux les plus gourmands, sans console ni PC de jeu.
Assez paradoxalement dans le cadre d’un événement comme l’E3, l’offre de Google s’avère plutôt chiche : au lancement prévu pour l’automne prochain, Stadia ne proposera qu’une trentaine de jeux (c’est plutôt peu pour une offre qui ambitionne de fonctionner sur une base d’abonnement) et le studio reste encore discret sur les titres qui pourraient être conçus dans ses propres studios. Pour autant, la puissance de Google et l’envergure de ses infrastructures poussent la concurrence à se positionner : Sony évoquait timidement son intention de développer son offre de cloud PlayStation Now en attendant sa prochaine console, Microsoft a esquissé son offre xCloud intégrée à un écosystème Xbox qui s’étoffe toujours davantage (et doit intégrer des fonctionnalités de Console Streaming d’ici l’automne, permettant de transformer sa console en serveur pour jouer sur moult supports -- du cloud petit format, en quelque sorte) et Nintendo se satisfait manifestement de sa position d’observateur... En attendant peut-être de voir l’émergence d’autres acteurs comme Amazon, par exemple, qui fait montre aussi d’un certain intérêt pour le cloud gaming -- et dispose déjà des infrastructures de Twitch et de ses Web Services.

On comprend néanmoins ces réactions ambivalentes dans la mesure où le cloud gaming est une technologie compliquée à appréhender, sur un plan technique et commercial : d’une part, nombre d’observateurs y voient l’avenir pour l’industrie du jeu (le cloud gaming permettrait de lever l’une des principales barrières du secteur en rendant n’importe quel jeu potentiellement accessible techniquement en quelques clics), ce qui encourage donc évidemment les acteurs du secteur à se positionner pour ne pas rater le coche. Mais d’autre part, la technologie suppose aussi des infrastructures d’envergure pour réellement toucher le grand public, et donc des investissements colossaux : légitimement, les acteurs du secteur peuvent rechigner à (trop) s’y investir tant que le marché n’est pas réellement mature -- et en laisser d’autres essuyer les plâtres. Et peut-être ont-ils raison de se montrer prudents dans la mesure où un sondage publié à la fin de ce mois de juin conclut que 70% des joueurs européens se disent « non intéressés » par le cloud gaming (ils ne seraient que 3% à être « très intéressés »), alors même que 47% pensent pourtant avoir la connexion nécessaire pour son fonctionnement et que 50% sont déjà abonnés à au moins une offre de service en ligne (type Netflix). Principal point d’achoppement chez les joueurs interrogés : le sentiment de ne pas être vraiment possesseur de ses jeux sur une offre de cloud et l’impossibilité de jouer en cas de défaillance de la connexion.
Manifestement, les nouveaux usages ne sont pas encore totalement entrés dans les moeurs des joueurs (européens) même si on imagine que l’intérêt deviendra plus concret quand les offres commenceront à se généraliser -- pour peu que les membres de l’industrie acceptent d’investir dans ce marché encore peu mature.

Et on comprend l’un des enjeux du cloud gaming : s’imposer comme le « Netflix du jeu vidéo », une plateforme susceptible de fédérer les joueurs et offrant un service suffisamment attractif pour qu’on soit prêt à payer un abonnement. Et c’est l’autre grande tendance qui s’est dessinée durant l’E3 : plusieurs des grands acteurs de l’industrie du jeu lorgnent (de nouveau) sur l’abonnement, que ce soit Microsoft, Ubisoft ou Electronic Arts, en attendant Square-Enix et sans doute quelques autres (les exploitants de MMO sont évidemment tout désignés). De quoi imaginer un (nouveau) revirement de modèle économique ? Après les microtransactions et la vente de contenu à l’unité (voire de jeux en kits), on pourrait avoir accès à l’intégralité de jeux, voire à des catalogues entiers, et aux infrastructures permettant de jouer partout, pour le coût d’un abonnement mensuel. C’est possible, au moins le temps de capter une masse critique de joueurs et d’éliminer la concurrence -- qui conduit généralement à un nouveau retournement de modèle économique pour exister dans l’ombre du leader qui s’est finalement imposé.

• Quêtes de Crocuzko
• Quêtes du Dofus Vulbis
• Épreuve de Draegnerys
• Repaire du Kharnozor
• Sanctuaire de Torkélonia

(cliquez sur l'image pour la visualiser en grand format)

• Les joueurs ne pourront pas évoluer avec ceux de l'alignement opposé, le choix de départ sera donc crucial et vous devrez jouer avec des joueurs de votre alignement uniquement.
• Les agressions feront rage à travers le Monde des Douze, tout comme sur le serveur Héroïque, il sera possible d'agresser tout joueur croisant votre chemin, à quelques différences près : ce joueur devra être de l'alignement opposé au votre et évidemment, les agressions ne seront pas possibles en zone Neutre (Astrub et ses alentours par exemple) ainsi que sur les cartes des Zaaps.
• Chaque camp disposera d'une cagnotte globale que les joueurs devront alimenter en participant à l'effort de guerre. Le camp disposant de la plus grande quantité de Kamas dans sa cagnotte à la fin de l'événement remportera la troisième saison de Temporis et les récompenses exclusives associées.
• Comme pour chaque saison, des succès seront réalisables afin de remporter des Tempotons. Ceux-ci permettront aux joueurs de récupérer des récompenses cosmétiques à transférer sur les autres serveurs de jeu à la fin de l'événement.

• La mise à jour 24 le Val d'Anduin arrive le 04 juin
• Un correctif à venir pour le client 64 bits