La Lettre de JeuxOnLine - Avril 2019

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Chaque année en mars, les professionnels de l’industrie occidentale du jeu vidéo se retrouvent à San Francisco à l’occasion de la Game Developers Conference. L’édition 2019 était particulièrement attendue dans le mesure où elle était l’occasion pour Google de « tout dire » de ses projets en matière de jeu. On y a ainsi découvert « Stadia », l’offre de cloud gaming du géant de l’internet.

Tout a été dit ou presque sur les ambitions de la plateforme : couplée à YouTube, elle doit permettre de jouer en un clic (littéralement). Alors qu’on visionne une vidéo de jeu, Google promet qu’un clic sur un simple lien permettra de lancer une partie « en cinq secondes ». La puissance de calcul nécessaire au bon fonctionnement du jeu est prise en charge par les serveurs de Google et le groupe assure qu’un internaute qui dispose d’une connexion suffisante peut profiter confortablement de YouTube (pour visionner des vidéos) pourra profiter de Stadia pour jouer tout aussi confortablement. On jugera sur pièce le moment venu, mais d’ores et déjà, l’annonce de Google fait figure de révolution qui s’amorce dans l’industrie du jeu -- en ce sens que la dématérialisation totale de l’expérience ludique est en marche. On le sait, Microsoft et Sony (les principaux constructeurs de consoles aujourd’hui) font eux aussi le pari du cloud gaming, avec respectivement le Project xCloud et via le PlayStation Now qui devraient être intégrés à la prochaine génération de consoles, et Google va plus loin encore en promettant que « l’avenir du jeu n’est pas une box » (en d’autres termes, pas une console) puisqu’un simple écran d’ordinateur / de télévision / de tablette / de smartphone ou toute autre terminal connecté suffira pour jouer à n’importe quel jeu ou presque, et d’y retrouver ses parties en cours.
La dématérialisation du jeu est loin d’être une nouveauté, mais à l’évidence, les infrastructures techniques de Google (le fruit de plusieurs dizaines de milliards de dollars d’investissements) contribueront assurément significativement à concrétiser et accélérer la tendance.

Si la promesse technique est alléchante (réduire la plupart des barrières qui freinent encore l’accès au jeu, augurant une explosion significative du nombre de joueurs), l’offre de Google ne va pas sans soulever aussi quelques interrogations.
Passons sur le fait de ne plus réellement « posséder » ses jeux (déjà aujourd’hui, bien souvent, le droit d’usage du joueur sur sa ludothèque est relativement précaire : les jeux, même solo, se jouent de plus en plus exclusivement en ligne et il n’est pas rare que voir des serveurs fermer leurs portes définitivement, rendant d’anciens titres inutilisables). Subsistent néanmoins des zones d’ombre sans doute plus notables : le catalogue de jeux et le modèle économique de Stadia ne sont pas encore été dévoilés. On imagine que Google lèvera le voile prochainement -- peut-être à l’occasion de l’E3 en juin prochain (un salon qui s’adresse plutôt aux joueurs), par opposition à la GDC qui se focalise sur les problématiques des développeurs (la conférence de Google lors de la GDC 2019 était axée sur les promesses techniques de la plateforme et de ses atouts pour les professionnels).
En attendant des précisions, les choix stratégiques de Google soulèvent d’ores et déjà de sérieuses interrogations dans la mesure où ils auront manifestement des conséquences très significatives sur l’industrie du jeu : on le sait, les modèles économiques contribuent substantiellement à façonner l’offre de jeux et de gameplay -- les jeux solos « AAA » ont émergé avec l’écosystème des premières consoles grand public (encourageant à acheter régulièrement des jeux plutôt courts à plein tarif), les MMO à abonnement étaient volontiers très chronophages (pour maximiser les durées d’abonnement), aujourd’hui le développement des microtransactions a entrainé la conception de titres imaginés pour être bien plus pérennes et exploités comme des « services » et non plus comme des produits...

Quel pourrait alors être le modèle économique de Stadia, pour quelles conséquences ? Aujourd’hui, les offres à abonnement sont dans l’air du temps et nombreux sont les acteurs de l’industrie du jeu à se revendiquer comme le « Netflix du jeu vidéo ». Google se garde d’utiliser cette référence (à dessein ?), mais propose déjà une offre d’abonnement à YouTube et pourrait donc l’étendre à Stadia, pour donner accès à un catalogue de jeux plus ou moins vastes. Pour autant, le groupe se heurte ici à un paradoxe puisque les jeux qui gageraient le plus à intégrer une offre de cloud gaming sont sans doute les blockbusters vidéo ludiques (les plus gourmands techniquement, les plus lourds à télécharger) mais ces jeux sont aussi les plus aptes à bien se vendre, au prix fort. En d’autres termes, n’ayant aucun intérêt à rejoindre une offre à abonnement. A contrario, les jeux ayant tout misé ou presque sur l’accessibilité (la principale promesse de Stadia) sont aujourd’hui principalement ceux que l’on trouve sur les plateformes mobiles (distribués en free-to-play, téléchargés et installés en quelques clics et jouables aussi rapidement). On peut se demander si une telle offre pourra justifier un abonnement (sans doute pas).
En d’autres termes, si Google n’a encore annoncé ni modèle économique, ni catalogue, c’est peut-être parce que le groupe est encore dans l’expectative et compte sur les développeurs de jeux (ceux présents à la GDC) pour imaginer une « nouvelle » catégorie de jeux un peu plus inédite, qui devrait concilier une exigence technique et une accessibilité de gameplay par exemple). À moins qu'il faille imaginer une sorte de jeux qui chercheraient plutôt à exploiter les atouts techniques de Stadia (le fait par exemple que la plateforme facilite grandement les interactions multijoueurs, voire massivement multijoueurs, puisque « serveur » et « clients » sont l’un et l’autre gérés par les serveurs de Google) et qui trouverait donc naturellement sa place sur Stadia et dans l’offre commerciale de Google -- pour plaider en faveur de cette hypothèse, rappelons que Google a annoncé la création de ses propres studios de développement ; en sa défaveur, on notera aussi que le groupe présente davantage Stadia comme une évolution de YouTube (valorisant la plateforme) que comme une technologie conçue pour le jeu... En attendant de découvrir de quel côté penche la balance, on retiendra qu'en plus d'être susceptible d'accompagner un changement significatif dans les usages vidéo ludiques (la façon dont on consomme les jeux), Stadia pourrait aussi contribuer à faire évoluer les mécaniques de gameplay des jeux qui y débarqueront. Dans les mois et année à venir, on sera sans doute curieux de découvrir comment un acteur comme Google (qui, pour l'instant, ne fait pas vraiment partie du sérail vidéo ludique) pourrait bien faire évoluer l'intégralité du secteur.

Avant de débuter cette lettre nous souhaitions vous rappeler, si vous ne l'avez pas déjà fait, de consulter notre première édition du Community Focus. Il s'agit d'un nouveau rendez-vous communautaire dans lequel nous partons à la rencontre d'acteurs de la communauté. Pour commencer cette série, nous avons eu le plaisir d'obtenir les réponses de Silam sur ses créations et récupérer son avis sur les récents objets ajoutés en jeu, d'un point de vue pûrement esthétique.




La première édition de 2019, s'étant déroulée au mois de mars, s'est terminée le 23 mars dernier par l'annonce des trois joueurs ayant atteint le podium du concours. Nous félicitons une nouvelle fois Spec, Kharawel et Kynora qui ont reçu leurs récompenses il y a quelques jours. Ce thème de Carvanal aura inspiré les participants, pour le meilleur comme pour le pire ! Vous pouvez retrouver l'ensemble des participations et nos trois vainqueurs sur la page dédiée au Challenge de Jolia de mars 2019.

Le prochain concours débute dès aujourd'hui, à midi, et s'intéressera aux Havres-Sacs ! Jusqu'au 15 avril, réalisez une salle de Havre-Sac répondant au thème suivant : La Chocolaterie. Mettez en scène la fabrication du chocolat avec les thèmes disponibles. N'hésitez pas à vous rendre sur les serveurs BETA, vous disposerez de tous les thèmes nécessaires pour mener à bien votre mission. Petite aide : les thèmes Steamer et Pwâk seront vos meilleurs alliés.

Participer
(un compte JeuxOnline et requis pour envoyer votre participation)

A gagner en avril :

• 5 Articles dédiés à un Guide de Progression du niveau 1 à 200, mis en place en collaboration avec Skyzio.
• 4 Articles dédiés à l'Île de Pwâk : ses quêtes et ses trois donjons.
• 1 Article généraliste sur les Anomalies Temporelles et leur fonctionnement.
• X Articles dédiés aux Personnalités du Krosmoz que les joueurs retrouveront dans ces Anomalies, avec leur fonctionnement et spécificités.
• (peut-être), les premiers articles dédiés aux Avis de Recherche.

• une boîte cadeaux contenant divers objets du jeu avec le code REWARD2019 (jusqu'à fin avril)
• 250 points SdAO pour les VIP et Premium (distribués automatiquement)
• Quatre jours d'abonnement en plus (pour les VIP)

L'Alpha test de WAVEN a débuté le 20 mars dernier et les joueurs se sont lancés dans les tests intensifs : création de decks, recherche de stratégies, abus de craqueleurs, et retours sur les forums vont bon train depuis le lancement et ont déjà conduit à un premier patch d'équilibrage le 27 mars. Celui-ci a permis de corriger quelques problèmes rencontrés par les joueurs mais surtout d'apporter une première réponse aux fortes capacités recontrées lors des combats, dont l'utilisation des Craqueleurs par l'Osamodas et leur capacité à assomer les joueurs.

Plusieurs compagnons ont également été revus au niveau de leurs statistiques, en positif comme en négatif. Vous pouvez retrouver l'ensemble du patch sur le forum officiel de WAVEN. Pour "fêter" l'arrivée de ce premier patch, 200 joueurs supplémentaires ont pu rejoindre l'Alpha de WAVEN. 10 joueurs sont également sélectionnés chaque vendredi sur Twitter via un concours. N'hésitez donc pas à tenter votre chance si vous souhaitez rejoindre cette aventure. Cela se passe sur le compte Twitter de WAVEN.

Le site officiel de WAVEN a également été rendu disponible, ainsi que son forum, afin de recueillir les retours des joueurs dans de bonnes conditions. Nous attendons une nouvelle mise à jour de celui-ci pour mettre à jour notre Deck Builder.




Notre équipe compte désormais 4 rédacteurs qui vous partageront des guides, actualités et informations sur WAVEN, ses classes, armes, compagnons et fonctionnalités. Faites place à Lokihel, Meruline, Naestryl et Shankyro !

Vous pouvez déjà retrouver :

• Les Bases du Combat
  
• Les Classes de Personnages
  
• Les Compagnons
  
• Lexique / Glossaire des termes utilisés
  
• Le Crâ a(ir)gressif (deck Crâ)