La Lettre de JeuxOnLine - Mars 2018

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Pour les grands groupes cotés en bourse, le mois de février est traditionnellement l’occasion de la publication de bilans trimestriels, voire annuels. La pratique est courante mais s’avère digne d’intérêt dans la mesure où elle permet d’identifier les stratégies et grandes tendances de l’industrie du jeu. Et les bilans publiés en ce début d’année 2018, rendant compte de l’activité de l’industrie en 2017, étaient significatifs tant ils rendaient compte de la place croissante des micro-transactions dans l’économie du jeu.
Ce n’est évidemment ni nouveau, ni une surprise, mais l’ampleur et le systématisme du phénomène a de quoi marquer les esprits -- pour nombre de géants de l’industrie (Electronic Arts ou Ubisoft par exemple), ce sont les ventes dématérialisées qui génèrent une majorité de leur chiffre d’affaires et l’exemple le plus frappant est sans doute Activision Blizzard, qui revendique un chiffre d’affaires annuel de 7,1 milliards, dont 5,48 milliards générés uniquement grâce aux ventes dématérialisées et plus de 4 milliards uniquement via les micro-transactions.

Au-delà du constat, qui illustre au moins l’appétence des joueurs pour ces contenus vendus à l’unité, on retiendra peut-être plutôt ici les conséquences d’une telle tendance sur l’industrie. Les modèles économiques ont toujours contribué à façonner les jeux : quand ils se vendaient encore en boîtes, ils sont devenus de plus en plus courts et souvent épisodiques (des séries annuels d’une même licence) et aujourd’hui, alors qu’ils se financent via des micro-transactions, leur durée d’exploitation augmente parfois drastiquement et sont distribués en « kits ». Les uns salueront que leur durée de vie est alors allongée, parfois drastiquement (tant mieux lorsqu’on adhère aux jeux concernés) ; les autres regretteront que la diversité en pâti -- mécaniquement, puisque les jeux sont exploités plus longtemps, moins de jeux différents sont lancés (et tant pis pour les joueurs qui n’y trouvent pas leur compte).
Et la tendance change aussi toute l’économie de l’industrie du jeu. Ces jeux « plus longs » profitent ainsi souvent de budgets de développement plus importants puisque les concepteurs ont la possibilité de les amortir sur de plus longue durée. Là aussi, tant mieux pour les joueurs qui profitent de titres de plus grande envergure, plus impressionnants ou ambitieux. Mais mécaniquement, si le prix des boîtes de jeu n’a pas drastiquement changé depuis des années (voire serait à la baisse en y intégrant les promotions de plus en plus fréquentes et le prix souvent plus bas des jeux indépendants), le coût global d’un titre est très clairement à la hausse quand on cumule le prix de la boîte, puis des mises à jour ou des contenus additionnels consommables ou cosmétiques, entre autres -- un jeu unique pourra facilement coûter quelques dizaines, voire centaines d’euros et à chacun de calculer le « prix de revient » de son heure de jeu, parfois très rentable -- ou pas du tout.

Et cette évolution de la façon de consommer les jeux soulève aujourd’hui de plus en plus de questions, quant aux pratiques de l’industrie du jeu et leurs conséquences. Le sujet a notamment émergé publiquement fin 2017 au travers des loot boxes (ces boîtes de butins que les joueurs peuvent acheter sans forcément connaître leur contenu, qu’il s’agisse d’un objet rare ou d’une babiole). Et aujourd’hui, quelques semaines après que la grogne des joueurs se soit faite entendre, les pouvoirs publics s’en emparent : les parlementaires de nombreux pays envisagent de légiférer sur le sujet (poussant certains pans de l’industrie du jeu à y voir une forme de censure qu’il faudrait combattre) et d’ores et déjà, PEGI et l’ESRB, les systèmes de régulation en Europe et aux Etats-Unis préparent des mesures pour mieux informer les joueurs sur les micro-transactions : des descripteurs (sur le modèle de ceux signalant les contenus violents, sexuels ou grossiers, entre autres) signalant la présence « d’options payantes » dans les jeux verront le jour prochainement, pour que tout acheteur ait conscience que la copie de jeu achetée pourra nécessiter des dépenses supplémentaires pour profiter pleinement du contenu du jeu.

L’industrie du jeu évolue, que ce soit en termes de contenu ou de modèle économique, mais aujourd’hui, ces évolutions ont aussi des répercutions hors de la seule sphère vidéo ludique : il y a seulement quelques années, aurait-on imaginé une législation pensée pour encadrer spécifiquement les pratiques (de l’industrie) vidéo ludiques ? Sans doute pas, mais aujourd’hui, le jeu n’est plus une pratique de niche mais bien un sujet de société.

Etes-vous prêts pour les Forteresses du Nord ?

Une nouvelle magnifique région va bientôt arriver dans le Seigneur des Anneaux Online. En effet, la mise à jour 22 les forteresses du Nord, devrait arriver au courant du mois de mars, après trois sessions de test sur le serveur Bullroarer. Elles amènerons les joueurs dans une nouvelles région permettant de découvrir le Palais du Roi Elfe Thranduil mais également le nord de la Forêt Noire.
Un peu plus loin nous pourrons parcourir Esgaroth la cité du Lac, mais également Dale et les alentours de la cité Naine d'Erebor.

Une très belle aventure en perspective? Les retours des bêta-testeurs ont été excellents concernant cette nouvelle région très graphique. Les développeurs n'ont pas lésiné sur les nouvelles textures qui font que cette zone est très agréable à parcourir.

Les salles de Thranduil sont immenses, la Forêt Noire dévoile sa part d'obscurité, et Esgaroth est tout simplement un belle réussite. Cette ville est vraiment notre coup de coeur sur l'ensemble de ce contenu à venir.

Il n'y aura pas de montée de niveau avec cette mise à jour mais bien évidemment de nouveaux équipements, essences, et ornementations!

Pour les connaisseurs, après avoir arpenté les obscurs chemins du Mordor, cette mise à jour apportera un souffle lumineux comme avait pu l'être le Nord de l'Ithilien.

Bref, un très bon ajout pour les "Rôdeurs" de la Terre du Milieu, pour ceux qui préfèrent explorer les salles obscures des Instances et autres contenus de groupe, il faudra en revanche attendre la mise à jour suivante qui devrait nous amener combattre les dernières forces ténébreuses présentes à Minas Morgul.

Pour le reste, le client 64 bits reste d'actualité et est toujours en cours de développement, il n'arrivera pas en revanche avec cette mise à jour, mais vous pourrez par contre profiter d'un nouvel écran de chargement des personnages.

• Aperçu de la Mise à jour 22 : Les forteresses du nord
• Seregost ou la cour sanctionnable
• L'équipement, les essences et quelques autres choses de la MàJ 22 sur nos forums

• Les Furets du Gondor fêtent leurs sept ans
• Passez un vendredi soir en musique - 9 février à 21h00 -Bree
• Enquête en Terre du Milieu, participez au Clue'tro
• Landroval en concert sur Sirannon samedi 24 février
• Vendredi 23 février : la nuit des Music Battles sur Sirannon