Take Two va licencier 5% de ses effectifs et annule plusieurs projets

À l’époque de « l’argent gratuit », nombre d’éditeur ont fait montre d’un appétit vorace en rachetant nombre de studios. Aujourd’hui, à l’heure des taux à la hausse, ces mêmes éditeurs ont parfois du mal à digérer leurs acquisitions et s’imposent donc une cure d’amaigrissement qui passe par des licenciements. Après nombre d’autres, Take-Two va procéder à une nouvelle restructuration conduisant l’éditeur à se séparer de 5% de ses effectifs (environ 600 salariés) et à renoncer à certains de ses projets – dont l’éditeur ne précise pas les titres.

C’est ce que le studio indique dans un dossier ouvert auprès de la SEC, en charge de la régulation des marchés financiers outre-Atlantique. Une opération qui lui coutera entre 160 et 200 millions de dollars (de manque à gagner suite à l’annulation de projets de jeux ou encore du fait des indemnités de licenciements versées aux salariés remerciés), mais qui devrait ensuite assurer une économique annuelle de 165 millions de dollars.

Ces mesures d’économies s’expliquent notamment par les résultats financiers en demi-teinte de Take-Two. Le dernier bilan annuel de l’éditeur fait certes état d’un chiffre d’affaires à la hausse de 5,35 milliards de dollars mais contrebalancé par 1,17 milliards de pertes, auxquelles s’ajoute une politique d’acquisitions dispendieuses – depuis Zynga racheté en 2022 pour 12,7 milliards de dollars et jusqu’à il y a seulement quelques semaines, l’acquisition de Gearbox et sa licence Borderlands pour 640 millions. Take-Two est un mastodonte du jeu vidéo mais qui vit manifestement un tantinet au-dessus de ses moyens – en attendant la sortie de Grand Theft Auto VI l’année prochaine, la poule aux œufs d’or de l’éditeur qui promet de renflouer ses comptes.

Pour mémoire, Take-Two a déjà procédé à une série de licenciements l’année dernière, au sein de plusieurs de ses studios de développement (notamment chez Private Division).