La réalité du développement de The Quinfall soulève des questions chez les joueurs. Vawvraek Technology plaide la bonne foi : parallèlement à la bêta fermée de fin janvier, le studio diffusera aussi une vidéo de présentation détaillée de son MMORPG.
On l’évoquait récemment, le jeune studio turc Vawvraek Technology affiche de très hautes ambitions pour son MMORPG The Quinfall. De trop hautes ambitions ? L’avenir le dira mais aujourd’hui, certains joueurs doutent de la capacité du studio indépendant à concrétiser ses promesses. Le jeu devrait néanmoins commencer à se dévoiler à partir de ce 30 janvier dans le cadre d’une première phase de bêta fermée (ce sera une première occasion d’évaluer la viabilité de The Quinfall) et à plus long terme, le studio promet déjà une seconde phase de bêta fermée à une date qui sera communiquée ultérieurement. Et dans les deux cas, le studio réaffirme que cette bêta sera accessible gratuitement pour les testeurs sélectionnés. Dont acte.
Pour autant, les participants à cette bêta fermée (dont on ignore le nombre exact) seront soumis à une clause de confidentialité (NDA) leur interdisant de partager publiquement leur ressenti sur cette première mouture du MMORPG. Pas de quoi lever les doutes des joueurs qui s’interrogent sur The Quinfall, donc.
Développer des technologies avant de concevoir un jeu
Comme pour rasséréner les plus sceptiques, le studio Vawvraek Technology plaide la transparence et répond sur les réseaux sociaux à certaines des critiques formulées par les joueurs. Par exemple, les premières bandes annonces de The Quinfall révèlent que de nombreux assets utilisés dans le jeu sont manifestement issus de bibliothèques de ressources de moteurs de jeu.
Utiliser des ressources prêtes à l’emploi est courant dans les studios de développement (c’est l’objet de ces bibliothèques), mais dans The Quinfall, ils sont manifestement très nombreux et intégrés tels quels, sans modification. Sur les réseaux sociaux, Vawvraek Technology confirme l’utilisation de ces assets, mais explique que leur utilisation est un gain de temps qui permet aux équipes de se concentrer sur les mécaniques de jeu. Plus largement, le studio travaille sur des technologies permettant de générer facilement l’univers immense de The Quinfall (plus de 2000 km² à explorer), plutôt que sur la conception manuelle du monde lui-même et de son contenu (les assets en question).
(...) Dans notre processus de développement, nous utilisons certains éléments prêts à l'emploi pour nous concentrer davantage sur la mécanique de jeu et l'enrichissement du contenu global. Dans notre approche, l’important ne réside pas dans l’utilisation d’assets prêts à l’emploi mais dans la création d’une structure technique suffisamment souple pour les intégrer dans le monde de manière transparente.
De plus, nous avons choisi la dénomination Vawvraek Technology et non Vawraek Studio pour une raison spécifique : nos technologies d'intelligence artificielle. Cette innovation nous permet de rationaliser le processus de création d’univers, ce qui permet de gagner un temps considérable.
Chacun jugera de la pertinence de l’argument – entre l’attrait ou non d’un jeu généré via des IA, la nécessité de compromis pour un studio indépendant ou l’adéquation des ambitions du studio au regard de ses moyens. Toujours est-il que Vawvraek Technology ne répond pas ici à toutes les critiques qui émergent au sein de la communauté et pour tenter de rassurer ceux qui ne participeront pas à la bêta, le studio indique travailler sur une vidéo de présentation détaillée de The Quinfall : on y verra des phases de gameplay « illustrant certaines dynamiques du point de vue du joueur » et un jeu de questions / réponses afin « d’aborder les nombreux détails que les joueurs peuvent avoir en tête ». On attend de voir, donc.
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