Activision Blizzard transige avec la SEC pour 35 millions de dollars
En septembre 2021, la SEC lançait une procédure contre Activision Blizzard afin de déterminer si les actionnaires du groupe étaient suffisamment informés des éventuelles dérives au sein de la société. Les poursuites sont abandonnés suite à une transaction de 35 millions de dollars.
Depuis l’été 2021, Activision Blizzard fait l’objet de multiples poursuites, notamment devant les tribunaux et agences administratives californiennes, suite à des accusations de harcèlements et de discrimination au sein de l’entreprise. Après que la révélation publique des faits, on se souvient que la SEC (la Securities and Exchange Commission, l’équivalent américain de l’autorité des marchés financiers en France) se saisissait à son tour de l’affaire pour examiner d’éventuels manquement de la société à l’égard de ses actionnaires.
La SEC entendait notamment déterminer si les cadres d’Activision Blizzard avaient été suffisamment transparents avec leurs actionnaires et si ces derniers avaient été informés suffisamment efficacement des dérives internes de la société susceptibles d’avoir des conséquences sur le cours de bourses de l’entreprise et donc sur leur investissement.
La SEC vient de rendre ses conclusions et a effectivement constaté des manquements dans le fonctionnement d’Activision Blizzard, mais l’affaire sera classée suite à une transaction d’un montant de 35 millions de dollars.
Plus concrètement, l’ordonnance de la SEC constate qu’entre 2018 et 2021, Activision Blizzard n’avait mis en place aucune procédure permettant de collecter et d’analyser les plaintes de ses employés concernant les mauvais comportements dans l’entreprise. De même, entre 2016 et 2021, le groupe n’avait pas non plus de procédure de protection des lanceurs d’alerte. En conséquence, « l’ordonnance de la SEC conclut qu'Activision Blizzard n'a pas mis en place les contrôles nécessaires permettant de collecter et d’examiner les plaintes de ses employés en matière de fautes professionnelles, laissant l’entreprise dans l’incapacité de déterminer s'il existait ou non des problèmes internes importants nécessitant d’être transmis aux investisseurs ». En outre, les anciens salariés du groupe étaient soumis à des clauses de confidentialité qui leur interdisaient de communiquer avec les autorités. Là encore la SEC y voit à redire : « prendre des mesures pour empêcher d'anciens employés de communiquer directement avec le personnel de la Commission au sujet d'une éventuelle violation de la loi n'est pas seulement une mauvaise gouvernance d'entreprise, c'est illégal ».
Depuis, Activision Blizzard a fait évoluer ses pratiques internes et dispose dorénavant d’outils permettant aux salariés de signaler les comportements déplacés. De même, les clauses imposées aux anciens salariés ont également été rectifiées. La SEC en prend acte et par voie de communiqué, Activision Blizzard « salue la résolution à l’amiable de l’affaire » – quand bien même la transaction lui coûte 35 millions de dollars.
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