Activision Blizzard fait face à une nouvelle plainte pour harcèlement sexuel

En juillet 2021, le Department of Fair Employment and Housing de Californie initiait une action en justice contre Activision Blizzard pour dénoncer une culture d’entreprise sexiste et des cas de harcèlements sexuels et de discriminations salariales. Ces accusations sont contestées par le groupe et devront être tranchées par la justice californienne, mais on manifestement contribué à libérer la parole de certaines des salariées du groupe. Et aujourd’hui, un cas supplémentaire donne lieu à des poursuites devant les tribunaux californiens.

L’avocate Lisa Bloom, qui représente déjà huit (anciennes) salariées d’Activision Blizzard se disant victimes de harcèlement au sein de l’entreprise, indique avoir engagé de nouvelles poursuites devant les tribunaux de Los Angeles. La plaignante (anonyme dans la plainte) évoque son expérience avec son manager Miguel Vega, accusé de l’avoir « maltraitée, rabaissée et insultée par des commentaires déplacés traitant de sexe oral, de masturbation, d’orgasme, en la menaçant de la faire licencier si elle ne consentait pas à des rapports sexuels, en se moquant de son physique et en la comparant à d'autres salariées, ou la menaçant encore à plusieurs reprises de rendre public des photos compromettantes ».

Selon Lisa Bloom, les poursuites sont engagées à titre personnel contre Miguel Vega mais aussi contre la société Activision Blizzard, qui aurait laissé ce climat délétère prospérer au sein de l’entreprise, sans prendre les mesures appropriées pour y mettre fin. Par voie de communiqué, un porte-parole d’Activision Blizzard indique à Polygon que « quand la plaignante a fait connaitre ce comportement, [la société] a immédiatement lancé une enquête et M. Vega a été licencié dans les dix jours ». Et de rappeler que le groupe « n’a aucune tolérance pour ce genre de comportement déplacé ».

À ce stade, la justice est saisie et devra déterminer si les responsabilités à la fois de Miguel Vega et d’Activision Blizzard. De son côté, Lisa Bloom souligne avoir engagé des poursuites individuelles pour chacune de ses clients (il ne s’agit pas d’une action collective) de sorte que chaque affaire puisse être jugée individuellement, avec le cas échéant les réparations appropriées pour chacune des plaignantes.