Google lance la bêta de son service Google Play Games for PC

Qu’on s’en satisfasse ou qu’on le regrette, les appareils mobiles s’imposent aujourd’hui aussi comme des plateformes de jeu – l’âge moyen des joueurs augmente régulièrement et les jeux mobiles permettent une accessibilité et un format compatibles avec les habitudes de joueurs ayant un temps de jeu et un investissement vidéo ludique limités. Pour autant, alors que l’offre de jeux mobiles se diversifie, on constate aussi que certains joueurs apprécient de pouvoir alterner les plateformes, tantôt sur appareils mobiles (dans les transports en commun), tantôt sur écran (une fois de retour chez soi). Les développeurs s’adaptent à cette tendance en proposant des titres cross-plateformes. Google fait de même en déployant une fonction Google Play Games for PC sur sa plateforme de ventes de jeux pour appareils Android.

Comme son nom l’indique, Google Play Games for PC invite à « jouer à ses jeux mobiles préférés sur PC », via un système d’émulation. Le service n’est encore disponible qu’en bêta et accessible officiellement uniquement dans certains pays (l’Australie, Hong Kong, la Corée du Sud, Taiwan et la Thaïlande), mais a vocation à se généraliser – la page de présentation est proposée en français. Pour l’instant, la version bêta de l’application permet de télécharger, installer et de jouer à une quarantaine de jeux mobiles, sur son PC (incluant par exemple Summoners War: Sky Arena), mais l’offre a vocation à s’étoffer.

À ce stade, il est complexe d’évaluer l’intérêt réel d’une telle offre. D’une part, elle répond manifestement à une vraie demande : nombre de joueurs de jeux mobiles utilisent déjà des émulateurs pour jouer plus confortablement sur PC et une solution technique « officielle » et intégrée à Google Play permettra assurément d’en faciliter l’usage. De l’autre, l’ergonomie d’un jeu mobile (sur écran tactile) n’est pas celle d’un jeu PC (jouable au clavier et à la souris) et sans une véritable adaptation des jeux concernés, l’intérêt de l’option pourrait finalement se révéler peu attractive – en plus de reposer les interrogations que soulève traditionnellement le cross-plateforme, conduisant à un « moins disant » ergonomique sur l’ensemble des plateformes pour répondre aux exigences des plateformes mobiles. Gageons que l'option sera déployée en Occident dans les mois à venir, permettant de se forger un avis plus concret sur sa pertinence.