L'univers de Soulframe est un personnage à part entière

Ce weekend dans le cadre de la TennoCon 2022, le studio Digital Extremes dévoilait le développement de Soulframe, son prochain jeu d’envergure après Warframe. Le développement n’en est encore qu’à ses balbutiements, mais le studio canadien a accordé un long entretien au Washington Post, permettant de mieux cerner les motivations de l’équipe de développement.

On en retient notamment que Soulframe fait figure de « petit frère » de Warframe, plutôt que de « suite ». Plus concrètement, depuis 2013, Warframe a drastiquement évolué : la version actuelle du jeu d’action n’a plus rien à voir avec sa première mouture et le développeur indique s’être beaucoup trompé, avoir fait de nombreux essais, être parfois revenu en arrière pour apporter des modifications. Soulframe est une nouvelle page blanche permettant au studio de tester de nouvelles choses, trop différentes du contenu de Warframe pour y être intégrées. Et c’est aussi la raison pour laquelle le développeur a annoncé Soulframe si tôt (« trop tôt » même, selon le développeur, dans la mesure où il n’y a pas encore grand-chose à montrer), afin d’associer rapidement les joueurs à sa conception et de procéder à des essais.

Dès lors, que peut-on dire de Soulframe à cette heure ? Notamment que le développeur attache une importance capitale à l’univers de jeu – une petite équipe artistique y travaille depuis 2019. On le sait, là où Warframe repose sur un univers de science-fiction, Soulframe immerge les joueurs dans un monde fantasy. Mais une fantasy sombre et atypique, qui puise son inspiration dans des œuvres comme Princesse Mononoke ou L'Histoire sans fin, et laisse une large place à la nature : la nature et l'industrie des Hommes sont en confrontation. À ce titre, « l’univers de jeu exprimera son mécontentement à l’égard des joueurs ».

« Le concept dans Soulframe est que le monde lui-même est un peu en colère à propos de ce qu’on lui fait subir, et le sous-sol de monde se révolte, se contracte, est en perpétuelle évolution. Il y aura des mécanismes de génération procédurale dans les réseaux de cavernes et dans les crevasses, et dans le monde souterrain ».

En surface, le monde est ouvert, s’inspirant davantage des récentes zones open-world de Warframe que des couloirs de ses origines. Dans Soulframe, le développeur souhaite que les joueurs puissent se focaliser sur l'exploration de l’univers de jeu (ce qui n’a jamais vraiment existé dans Warframe) et que « l’univers de jeu paraisse vivant à chaque instant ». Le développeur évoque également une forme de persistance du monde : le joueur doit avoir le sentiment que l’univers de jeu a continué d'évoluer quand son personnage n’est pas connecté.

Quant au gameplay, il doit encore être affiné. On le sait, le développeur entend se focaliser sur des combats de mêlée (là où Warframe mise davantage sur les affrontements à distance) et sur des « affrontements lents et lourds ». Ces combats sont-ils inspirés de la série des Souls ? Malgré le titre du jeu, le développeur répond par la négative : ça n’a jamais été une source d’inspiration lorsque le projet a été initié, ni une base de ce que le studio souhaite réaliser, quand bien même l’équipe de développement a beaucoup échangé autour d’Elden Ring (parce que « le jeu est fantastique »). Le processus de développement est encore trop jeune pour déterminer clairement et en détail les mécaniques de combat de Soulframe mais on comprend que les communautés de joueurs auront leur mot à dire tout au long du développement du jeu.