Blizzard s'offre le studio Proletariat (Spellbreak)

Hasard du calendrier (ou non), le studio Proletariat annonçait hier la fermeture prochaine des serveurs de Spellbreak (début 2023), son jeu d’arène opposant des lanceurs de sorts. Aujourd’hui, on apprend que le même studio Proletariat a été racheté par Blizzard Entertainment – les équipes des deux studios collaborent manifestement déjà depuis mai dernier, mais l’acquisition est annoncée aujourd’hui.

Le montant de l’opération n’est pas révélé, mais la centaine de développeurs de Proletariat a vocation à épauler les équipes de Blizzard dans la conception de contenu de World of Wacraft – à commencer par la prochaine extension Dragonflight.

Les deux studios n’en disent pas beaucoup plus, mais on se souvient que Blizzard se fixait comme objectif d’augmenter ses cadences de production, de sorte de déployer davantage de patchs de contenu pour son MMORPG, plus rapidement (le studio concède que ses mises à jour arrivent trop lentement au regard de la consommation des joueurs). Fort du constat, Blizzard tend manifestement à faire évoluer sa doctrine : en lieu et place d’un développement exclusivement interne qui suppose des recrutements, le studio externalise et fait donc appel aux équipes expérimentées de développeur tiers. Blizzard s’appuie déjà sur Vicarious Visions pour la licence Diablo, et y ajoute donc les effectifs de Proletariat pour World of Warcraft.

L’avenir dira si l’opération se révélera efficace pour World of Warcraft, mais Proletariat a été fondé en 2012 par une poignée de vétérans de feu Turbine, ayant fait leurs armes sur des MMORPG comme Asheron's Call, Lord of the Rings Online ou Dungeons and Dragons Online, avant de se consacrer au développement de jeux en ligne. Les équipes de Proletariat ont donc une certaine expérience du genre.