Le fond public d'investissements saoudien investit un milliards de dollars dans Embracer

Si l’Arabie Saoudite profite encore de la manne pétrolière de son sous-sol, les efforts visant à limiter l’usage des énergies fossiles à travers le monde conduit le pays à diversifier ses investissements. Depuis 1971, l’argent du pétrole sert notamment à alimenter le fond public d’investissement saoudien (le PIF, pour Public Investment Fun), pour un total de plus de 400 milliards de dollars d’actifs aujourd’hui, et 2000 milliards prévus d'ici 2030.

Depuis quelques années et entre autres sujets d'intérêts, le PIF multiplie notamment les investissements dans l’industrie du jeu vidéo : le fond souverain saoudien a déjà des participations en Occident dans le capital d’Activision Blizzard, d’Electronic Arts ou de Take-Two, mais aussi en Asie après avoir investi dans NCsoft (le PIF en est le deuxième actionnaire), de Nexon ou de Capcom.

Après avoir injecté près de trois milliards de dollars dans le capital de Nintendo le mois dernier, le fond souverain saoudien s’intéresse au Suédois Embracer Group et annonce un investissement d'un milliard de dollars. Et on le sait, Embracer a  toujours besoin de capitaux pour satisfaire son insatiable appétit d’acquisitions : le groupe s’est déjà offert Gearbox (Borderlands), mais aussi Perfect World Entertainment et Cryptic Studios, puis Crystal Dynamics (Tomb Raider) ou encore Dark Horse Media (les Comics Dark Horse) et le géant du jeu sur table Asmodee pour 3,1 milliards. On imagine que l’apport de nouveaux capitaux permettra au groupe suédois de poursuivre sa politique d’achats.