Activision Blizzard lance son programme Level Up U pour former de nouveaux talents

Depuis juillet de l’année dernière, le groupe Activision Blizzard fait l’objet de poursuites suite à des accusations de harcèlements sexuels et de discrimination, qui s’inscriraient dans une culture d’entreprise délétère pratiquée depuis des années – et encore cette semaine, une salariée du groupe vient de déposer une nouvelle plainte, dénonçant de nouveau des traitements dégradants (des « repas d’initiation » encourageant les participants à consommer de l’alcool, des jeux sexuels), qui auraient été signalés à J. Allen Brack alors président de Blizzard, avant d’entrainer un changement de poste mais avec une perte de responsabilité et de salaire. Là encore, la justice sera amenée à examiner les faits.

On se souvient par ailleurs que dans la foulée des poursuites, Activision Blizzard annonçait une série de mesures visant à redorer son image, et débloquait notamment un budget de 250 millions de dollars sur dix ans pour diversifier ses effectifs. Le studio annonçait vouloir former et intégrer de nouveaux talents à l’entreprise, plus spécifiquement à destination de populations traditionnellement sous-représentées dans l’industrie du jeu.

Afin de concrétiser la promesse, Activision Blizzard annonce le lancement de son programme Level Up U : de juin à août prochains, les étudiants d’une première promotion pourront donc suivre les formations de cadres du groupe afin d’appréhender « les bases du développement de jeux » et le cas échéant, se préparer à occuper des postes d’ingénierie au sein du studio.
Le programme s’adresse à des passionnés de jeu vidéo ayant déjà des notions de base en programmation, mais pour s’adresser à des profils qui n’auraient pas forcément fait acte de candidature spontanément, les participants sont défrayés (les déplacements et l’hébergement sont pris en charge), et profitent d’une rémunération et d’avantages sociaux. Pour l’instant, le programme ne s’adresse qu’aux ressortissants américains et aux titulaires d’un visa, mais le programme pourrait prendre de l’envergure à l’avenir.