Le studio miHoYo (Genshin Impact) revendique un chiffre d'affaires de 5 milliards de yuans en 2020

Si le studio miHoYo s’est fait connaitre mondialement grâce au succès commercial de Genshin Impact, le développeur chinois existe depuis près d’une dizaine d’années – à l’époque, Cai Haoyu, Liu Wei et Luo Yuhao étaient étudiants l’Université Jiao Tong de Shanghai, où ils ont conçu leur premier jeu en 2011, FlyMe2theMoon, avant de fonder miHoYo en février 2012.
C’est ce que racontait récemment Cai Haoyu dans le cadre d’une conférence d’anciens organisée par leur université (dont les bons mots sont rapportés par GameLook), au cours de laquelle le patron a détaillé les dix ans de croissance de miHoYo et sa vision de l’avenir.

Un double crédo

On en retient notamment que miHoYo s’est fixé un crédo simple reposant sur deux principaux piliers : d’abord réaliser des jeux amusants qui surpassent les attentes des joueurs (y ajouter une touche permettant de se démarquer de l’offre déjà disponible – comme le monde ouvert de Genshin Impact) ; et ensuite distribuer ces jeux en s’appuyant sur un « modèle économique raisonnable ». Compte tenu de la production pléthorique chinoise, adopter un modèle free-to-play et de game as service s’imposait, mais le studio considère que le modèle économique ne doit pas rebuter le joueur.

Une recette manifestement efficace puisque le studio connait une croissance presque constante depuis dix ans (seule l’année 2013 s’est révélée très difficile suite à l’échec du deuxième titre du studio), conduisant à un quasi doublement de son chiffre d’affaires chaque année. Ainsi, pour 2020, miHoYo revendique un chiffre d’affaires de cinq milliards de yuans (de l’ordre de 640 millions d’euros), principalement grâce à l’engouement pour Genshin Imapct – pourtant sorti en septembre de cette même année.

L'avenir à moyen et long termes

Mais si le jeu connait un imposant succès, miHoYo n’entend pas se reposer sur ses lauriers. D’après Cai Haoyu, on a abondamment commenté le cout de développement de Genshin Impact (de l’ordre de 100 millions de dollars, amorti très rapidement après la sortie). Il préfère souligner que le studio budgète un coût d’exploitation de 200 millions supplémentaires après la sortie et que ses effectifs sont passés de 1390 salariés en 2019 à 2400 en 2020 (parce que miHoYo soustraite très peu) : le développeur chinois mise autant sur l’exploitation du jeu (voire plus) que sur son lancement.

Et pour les dix prochaines années ? Manifestement, Cai Haoyu a de grands projets. En plus de son siège à Shanghai et ses bureaux de Corée du Sud et au Canada, le développeur prévoit l’ouverture de succursales aux Etats-Unis (un centre de recherche sur l’intelligence artificielle) et à Singapour afin d’étoffer sa dimension internationale.
De quoi préparer les nouvelles générations de jeux. Cai Haoyu imagine des titres susceptibles d’immerger des cohortes de joueurs dans des mondes massifs grâce à des périphériques dédiés (des versions plus légères et améliorées des casques de réalités virtuelles). Les univers virtuels de Matrix ou de Ready Player One sont les modèles d’avenir assumés de Cai Haoyu : d’ici 2030, il rêve de produire un monde virtuel massif susceptible de réunir un milliard de joueurs. Rendez-vous dans dix ans.