Plus de deux ans de prison pour des attaques DDoS contre des jeux en ligne

Encore aujourd’hui, il n’est pas rare que des exploitants de jeux en ligne et MMORPG aient à subir les effets d’attaques DDoS (des attaques en déni de service, visant à saturer un serveur de requêtes afin de le rendre inaccessible aux joueurs, voire de le faire crasher).

Entre décembre 2013 et janvier 2014, le groupe DerpTrolling s’était illustré en multipliant les attaques DDoS contre plusieurs studios, à commencer par Daybreak Game (alors feu Sony Online Entertainment), mais aussi contre les infrastructures de Blizzard (Battle.net) ou encore les serveurs de Dota 2 et League of Legends. Le groupe DerpTrolling annonçait ses attaques sur Twitter et après coup, en publiait les résultats sur les réseaux sociaux à grand renfort de captures d’écran.

Evidemment, au-delà du désagrément pour les joueurs, la pratique cause un préjudice commercial et d'image aux exploitants des jeux concernés, et le studio Daybreak Game avait alors engagé des poursuites contre les auteurs – l’avocat du studio soulignait que les attaques de ce type coûtent « chaque année des millions de dollars » aux exploitants.
Aux termes d’une enquête du bureau de San Diego du FBI, l’auteur a été identifié et vient d’être condamné à 27 mois de prison et au versement de 95 000 dollars de dommages et intérêt au profit du studio Daybreak – il s’exposait à un maximum de dix ans de prison et 250 000 dollars d’amendes pour l'infraction de « dommages à un ordinateur protégé », mais la condamnation a été prononcée aux termes d’une négociation de peine (l’équivalent américain de la reconnaissance préalable de culpabilité du droit français, par lequel l’auteur reconnait les faits et sa culpabilité sans débat en échange d’une réduction de peine).