Riot Games obtient 10 millions de dollars face à Leaguesharp

C'est une évidence, bon nombre de jeux en ligne sont confrontés à la triche et League of Legends, notamment du fait de son imposante popularité, n'échappe pas à la règle. Pour contribuer à endiguer le phénomène, on se souvient néanmoins que l'été dernier, Riot Games (le développeur du MOBA) engageait des poursuites contre Leaguesharp, studio basé au Pérou et à l'origine d'un bot permettant de réaliser « des combos parfaites en une fraction de seconde [dans le MOBA], bien plus rapidement qu'humainement possible », qui facturait ses services entre 15 et 50 dollars par mois selon le nombre de parties (truquées) jouables chaque jour.
Des tarifs particulièrement élevés, qui s'expliquaient notamment par le fait que Leaguesharp proposait ses services à des prestataires eux-mêmes spécialisés dans la vente de comptes issus du MOBA, lui permettant de générer des « centaines de milliers de dollars de chiffre d'affaires mensuels ». Et au regard des ambitions de Riot Games sur la scène eSport (qui supporte mal les suspicions de triche), le développeur réclamait l'arrêt des activités de Leaguesharp en plus d'une condamnation suffisamment significative pour dissuader les exploitants de bots.

Manifestement, le studio a été entendu : quand bien même Leaguesharp avait tenté d'effacer toutes traces de ses activités et de faire pression sur Riot Games en dévoilant des informations personnelles sur certains de ses salariés ou en attaquant les serveurs du MOBA, le créateur de bot est condamné à cesser toute activité (depuis le 28 février dernier), à transférer certains de ses actifs (notamment ses sites web) à Riot Games, mais aussi à verser 10 millions de dollars de dommages et intérêt au développeur. De quoi, sans doute, faire réfléchir quelques autres exploitants de bots.