« Unity n'est pas à vendre »

Après Oculus VR, Twitch ou Mojang, la rumeur voulait que le studio Unity fasse l'objet d'un rachat à quelques milliards de dollars. Manifestement, il n'en est rien car Unity n'est pas à vendre. Et c'est sans doute tant mieux pour les développeurs indépendants.

Logo du studio Unity

Au cours des derniers mois, plusieurs acteurs phares de l'industrie des nouvelles technologies et du jeu vidéo (le studio Oculus VR, Twitch ou Mojang, notamment) ont défrayé les gazettes économiques grâce à des acquisitions colossales -- pesant plusieurs milliards de dollars.
À en croire une rumeur persistante qui coure depuis plusieurs semaines, le studio Unity devait être l'une de ces prochaines acquisitions d'envergure. Et pour cause, en quelques années, le développeur a su imposer son « petit » moteur chez nombre de créateurs de jeux -- parmi les développeurs indépendants, d'abord, mais pas seulement (Blizzard a par exemple utilisé Unity pour concevoir HearthStone) -- au point que même les mastodontes historiques du secteur (Crytek et Epic Games) revoient leur politique tarifaire pour s'aligner sur celle de Unity visant à démocratiser le développement de jeu. Si bien que selon la rumeur, Google aurait été prêt à aligner deux milliards de dollars pour s'offrir le « petit » moteur.

Mais à en croire Joachim Ante, directeur technique chez Unity qui s'exprime sur les forums officiels, le studio a certes été ponctuellement approché en vue d'éventuelles acquisitions, mais toutes les offres formulées à ce jour ont été refusées. Unity est indépendant depuis dix ans et entend le rester.

« Nous avons toujours souhaité faire un moteur de jeu accessible au plus grand nombre -- pour donner à nos clients une chance égale de développer de grands jeux et de rivaliser avec les plus grands acteurs du secteur. En d'autres termes, nous souhaitons démocratiser le développement de jeu.
Nous avons été remarqués par de nombreuses sociétés et aujourd'hui, nous avons des partenariats avec nombre d'entre elles. Ces partenariats nous ont permis de nous développer (par exemple pour vous offrir un accès plus de plateformes sans surcout. Parfois, nous discutons avec nos partenaires, et ces discussions peuvent aborder des opportunités d'acquisitions.
Notre réponse a toujours été la même : le mieux pour Unity est de rester une société indépendante. C'était vrai il y a dix ans, ça l'est encore aujourd'hui. Donc pour résumer : nous ne sommes pas à vendre. »

Les éventuels acquéreurs sont donc informés et les développeurs aussi. Car l'exemple choisi par Joachim Ante (proposer plus de plateformes à moindre cout) n'est sans doute pas anodin. L'une des forces de Unity est son universalité : le moteur fonctionne sur navigateurs web, sur plateformes mobiles Android et iOS et même sur certaines consoles. Un rachat (par Google, exploitant d'Android et concurrent direct de l'iOS d'Apple mais aussi tout autre acteur) aurait pu remettre en cause cet état de fait. Manifestement, au moins à court terme, il n'en sera rien.

Réactions (5)

Afficher sur le forum