Deadbreed, un « MOBA pour joueurs adultes »
Selon Stefan Ljungquist, son MOBA Deadbreed fait office d'exutoire à sa crise de la quarantaine. Il en profite pour imaginer un MOBA s'adressant à un public de niche, composés des joueurs adultes appréciant de personnaliser leur héros.
Après avoir longtemps travaillé sur des titres « AAA », Stefan Ljungquist annonçait voici quelques jours le lancement du développement de son MOBA Deadbreed au sein d'un studio indépendant pour retrouver une certaine liberté d'action - en réponse, dit-il, à une sorte de crise de la quarantaine et qu'il conçoit comme un retour aux sources.
Un « jeu de la maturité », donc, mais qu'il destine plus particulièrement à un public de niche, aux « joueurs adultes », s'appuyant sur des thématiques (sombres et horrifiques) et un gameplay (qui se veut riche et profond) plutôt matures.
On jugera sur pièce de la qualité du gameplay d'ici quelques mois (le jeu devrait être lancé dans le courant de l'année), mais d'ici là, Stefan Ljungquist esquisse quelques-unes des originalités de Deadbreed dans un long entretien accordé à VG247. Le jeu mise ainsi d'abord sur la personnalisation des héros. Contrairement à nombre de MOBA s'appuyant sur des archétypes préformatés (car plus facile à équilibrer et à commercialiser), Deadbreed invite le joueur à choisir l'apparence de son personnage mais aussi et surtout ses capacités, en fonction de l'équipement utilisé.
« Nous voulons faire un MOBA qui attire les joueurs plus âgés - basé sur un univers de cauchemars, sombre et torturé. Le jeu s'adresse surtout aux joueurs qui veulent avoir une grande influence sur l'apparence de leur personnage et plus important, sur la façon de les jouer.
C'est aussi l'occasion d'ajouter des éléments RPG dans cette approche. Par exemple en ajoutant une touche de mystère et d'exploration pour le joueur, dans la conception des cartes. Et peut-être plus important, aussi une approche de la progression du personnage plus articulée autour du joueur, qui a plus d'option pour adapter et remodeler son héros favori au gré de gains de niveaux et des affrontements face des adversaires de plus en plus compétitifs.
Les facteurs de personnalisation du héros seront des éléments de gameplay majeur sur un plan stratégique et tactique, dans la mesure où vous pourrez déterminer quels équipements fonctionnent le mieux pour chaque héros en fonction de votre style de jeu. Préférez-vous le jouer comme un guerrier de mêlée, un archer qui reste à distance ou peut-être comme un lanceur de sort, et dans le même temps, êtes-vous assez habile pour adapter votre build de héros au cours d'une partie pour contrecarrer ce que l'équipe adverse aura concoctée. »
Et si le gameplay de Deadbreed s'articule évidemment autour d'affrontements entre équipes de joueurs, le jeu intègre également une dimension PvE (là encore, empruntée aux jeux de rôle et à leur end-game).
Si le mécanisme doit être détaillé ultérieurement, Stefan Ljungquist évoque la possibilité pour une équipe de « renforcer » une Sentinelle à chacune de ses victoires (et qui s'affaiblit avec les défaites), qui devient un boss d'envergure à opposer aux équipes adverses pour leur proposer un défi de taille - tout en encourageant les équipes à enchaîner les victoires, sur la durée.
On sera sans doute curieux de tester plus concrètement le gameplay de Deadbreed (cette année), conçu selon le développeur non pas pour rivaliser avec les ténors du secteur (League of Legends et Dota 2) mais pour répondre aux attentes « des joueurs voulant avoir un réel contrôle sur les statistiques, capacités et apparences de leurs héros ».
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