Neowiz poursuit Electronic Arts et réclame sa part du succès de FIFA Online

En 2010, Electronic Arts tentait sa chance sur le très dynamique marché du marché du jeu en ligne free-to-play sud-coréen et s'associait alors à Neowiz Games pour y lancer FIFA Online, la déclinaison en ligne de sa célèbre série de jeu de football. Le jeu a manifestement trouvé son public en Corée et selon Andrew Bilson alors à la tête d'EA Sport, l'année dernière, le jeu de sport générait quelque 100 millions de dollars de micro-transactions par an.

Comme de coutume en Corée, le jeu a évolué. FIFA Online a été remplacé par FIFA Online 2, puis par FIFA Online 3 en début d'année. Las, avec le changement de version, Electronic Arts a mis un terme à son contrat avec NEOWIZ pour signer avec Nexon, un partenaire de plus grande envergure (Nexon est le premier acteur de l'industrie du jeu en Corée).
Neowiz ne l'entend néanmoins pas de cette oreille et le groupe coréen réclame une compensation pour avoir fait fructifier la licence pendant trois ans, l'avoir imposé comme le premier jeu en ligne de sport en Corée, mais ne pas pouvoir en tirer les fruits aujourd'hui. Après avoir cherché (en vain) un accord amiable avec Electronic Arts, Neowiz indique avoir engagé des poursuites contre le groupe américain le 30 septembre dernier.
Selon This is Game qui se fait l'écho de l'affaire, Neowiz se fonde le Korean Commercial Act. Selon le texte, dès lors qu'un développeur profite de l'investissement d'un éditeur pour augmenter sa base de joueurs et le chiffre d'affaires de son jeu, ce dernier est en droit d'obtenir une part des gains que son travail continue de générer, même en cas de rupture de contrat. Les juges coréens trancheront.