Trois millions de dollars pour violation du respect de la vie privée

Après l'affaire Sony, les données personnelles des joueurs font l'objet de toute l'attention des autorités américaines. La collecte illégale et la diffusion de données personnelles de jeunes joueurs coûteront trois millions de dollars à Playdom.
PonyStar

Après l'affaire Sony (et le vol potentiel des données personnelles de plusieurs millions de joueurs en ligne), le respect de la vie privée des joueurs en ligne fait manifestement l'objet de toute les attentions, notamment aux Etats-Unis où les autorités locales indiquaient récemment leur intention de renforcer les mesures visant à protéger les données personnelles des joueurs - les plus jeunes, notamment.
Premier exploitant de jeux en ligne à en faire les frais : Playdom (la division Web Games de Disney), tout juste épinglé par la FTC. Selon le Los Angeles Times qui se fait l'écho de l'affaire, la Federal Trade Commission américaine a en effet constaté « la collecte illégale et la diffusion d'informations personnelles de milliers d'enfants entre 2006 et 2010, en violation avec le Children's Online Privacy Protection Act ». Et alors même que la tradition juridique américaine est peu protectrice de la vie privée, on notera également que la FTC reproche non seulement à Playdom d'avoir collecté les âges et adresses e-mail de ses jeunes joueurs (821 000 enfants jouant au web game PonyStar, auxquels s'ajoute 403 000 enfants jouant au 19 autres mondes virtuels du studio), mais aussi de les avoir autorisé à publier des informations personnelles (comme leurs noms et adresses postales) sur sa plateforme, sans en aviser les parents. L'exploitant est responsable des données qu'il collecte, mais aussi des informations que les intéressés diffusent eux-mêmes.

Quoiqu'il en soit, face aux menaces de la FTC (portées par Joe Barton L. et Edward J. Markey, ayant déposé la semaine dernière un projet de loi visant à renforcer les obligations de vigilance des exploitants de jeux en ligne), Disney et Playdom ont accepté un accord amiable qui leur coûtera la bagatelle de trois millions de dollars, pour l'exemple. À l'évidence, le non respect de la vie privée des joueurs peut coûter cher. Gageons que les exploitants y seront d'autant plus vigilants à l'avenir.

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