GC 2010 : Les combats de The Secret World

La ville héberge également nombre d'acteurs importants dans la vie des Templiers. On y trouve leur quartier général, dirigé par le charismatique Richard Sonnac. C'est dans les quartiers sombres de Londres que les Templiers peuvent « acquérir de nouvelles capacités », « modifier leur deck de compétences pour se préparer à partir en mission » ou « s'entraîner dans un stand de tirs ». C'est là aussi qu'ils retrouveront plusieurs « civils » biens informés sur ce qui se trame dans les sous-sols de la ville (comme la mystérieuse Mama Abena, prêtresse vaudou dans l'arrière-salle de son restaurant haïtien - qui interviennent dans la vie du joueur au travers de « cut-scenes » narratifs). C'est là encore que les Templiers peuvent travailler avec la police locale pour fermer une rue des abords d'Ealdwic Square au public (seul une poignée d'élus ont connaissance de l'existence du Monde Secret), le temps qu'ils puissent repousser... l'invasion de créatures mutantes ayant infectées le métro londonien.

Combats dynamiques

Lors de la GDC de San Francisco, la presse avait exploré la petite ville de Kingsmouth assaillie de zombies. Au cours de la GamesCom de Cologne, on a découvert le Roi Déchu, un prêcheur d'Ealdwic Parc ayant entre autres capacités d'entrapercevoir des avenirs possibles. Et il voit les ténèbres envahir le métro de Londres : une forme de vie tentaculaire contamine les passants et animaux du lieu qu'il faudra alors affronter pour éviter la contamination.

Prenant quasiment des allures de FPS (on pense à Left 4 Dead), The Secret World envoie quatre Templiers armés tantôt de sorts de boules de feu, d'armes à feu automatiques ou d'armes blanches en mission de sécurisation.
Et l'on retrouve l'une des originalités de The Secret World : les personnages évoluent librement sans classe, ni niveau. Par exemple, le sort de boules de feu conserve la même puissance tout au long de la vie du personnage et affiche les mêmes capacités. Pour autant, le joueur progresse gagne de l'expérience (en remplissant des missions PvE et dans le cadre des affrontements PvP avec les autres factions), qui lui permettent d'acquérir de nouveaux pouvoirs parmi la centaine disponible. Le joueur construit alors son « deck » (« comme dans Magic: The Gathering ») lorsqu'il part en mission, comptant sur sept compétences passives et sept compétences actives.

Autant que compétences qui pourront s'avérer utile pour éliminer monstres et démons grâce à une grosse puissance de feu... ou en faisant preuve d'astuce et en comptant sur ses alliés. Selon Ragnard Tornquist, « tout ou presque dans The Secret World a une dimension sociale, même le combat dans la mesure où le jeu en équipe est primordial ». Le MMORPG intègre notamment un « Système d'état » qui permet d'exploiter l'état d'un allié ou d'un adversaire pour obtenir de nouveaux effets. Le membre d'une équipe peut par exemple enflammer un adversaire quand un second profitera des flammes pour activer un pouvoir supplémentaire amplifiant ou modifiant l'effet initial (étendre l'incendie aux adversaires alentours par exemple). Selon l'équipe de développement, le gameplay prend la forme de « combo », mais réalisées conjointement par l'ensemble des membres d'un groupe. De même, les joueurs peuvent exploiter l'environnement à leur avantage. Par exemple, face à un adversaire costaud, il apparaît possible de faire s'effondrer le plafond du métro sur le monstre pour en venir à bout.

Au terme de la GamesCom, on découvre dans The Secret World un titre massivement multijoueur définitivement hybride, qui laisse manifestement une même place à l'action et au contenu social, s'adressant à une multitude de publics, du joueur assidu de MMO au simple curieux souhaitant simplement s'immerger dans un récit au moult rebondissements, du fan d'action au féru d'énigmes et de « pop culture ». Un MMO dont les contours semblent emprunter à d'autres médias (la littérature, le cinéma, les séries télévisées). Et est-ce là la vraie définition d'un MMO grand public.