Fly for Fun : localisation française
Dans Flyff, la progression ne se révèle pas tellement plus compliquée, puisqu'elle consiste (uniquement) à affronter des monstres. Pour chaque niveau, le joueur trouvera un type de créatures appropriées (toutes du même niveau ou presque : les « jeunes » d'une espèce étant sensiblement plus faibles alors que les « capitaines » opposent une résistance sensiblement supérieure). A bas niveau, chaque monstre du niveau du joueur rapportera environ 1% de l'expérience nécessaire pour passer au niveau suivant. Plus tard, le ratio diminue et ce n'est plus une centaine de monstres qu'il convient d'éradiquer mais un petit millier.
Les quêtes suivent cette même logique puisque très classiquement, elles guident le joueur vers des (grappes d') adversaires de son niveau et l'enjoignent à collecter généralement une dizaine de dents de loup, de bouts d'os ou de trophées quelconque. A raison d'un monstre sur 10 environ offrant l'objet tant convoité, le compte est bon et réaliser la quête conduira peu ou prou à passer au niveau supérieur (plus tard, à plus haut niveau, le ratio tombe à 0,1% de l'expérience nécessaire à passer de niveau, multipliant d'autant le nombre de monstres à terrasser) ... avec généralement une généreuse poignée de pièces d'or en prime pour service rendu.
Pièces d'or qui pourront être utilisées dans les magasins de Madrigal pour équiper son personnage du dernier cri en matière d'épées, yoyos d'attaque et autres chapeaux de magicien. Mais dans Flyff, chaque objet est réservé à une classe spécifique, à un genre précis (une armure pour personnage masculin ne peut être portée par un personnage féminin et inversement) et accessible uniquement à un niveau donné. Compte tenu de ce type de contraintes, on compte finalement presque un unique objet disponible par niveau et par personnage, souvent de meilleure qualité chez les marchands du jeu que dans les butins pillés sur les cadavres de monstres. Là encore, le choix du joueur est vite fait. A chaque niveau, l'or gagné peut aisément être investi dans l'objet disponible, pièce d'armure ou nouvelle arme. Et les collectionneurs en sont pour leurs frais.
On l'aura compris, Flyff: Fly for Fun ne s'encombre pas de subtilités que ce soit dans le choix des compétences ou d'équipements. Le MMO propose un gameplay vite répétitif (voire rébarbatif), loin d'être un modèle d'originalité entre progression à base de « bashing », quêtes à l'intérêt limité et aux récompenses parfois décevantes (on appréciait un objet rares de temps à autre), avec une personnalisation des avatars du même acabit du fait d'un nombre restreint d'objets disponibles dans le jeu.
Les adeptes de stratégies complexes qui apprécient de manipuler de nombreux paramètres simultanément pour emporter un combat, les archivistes aimant s'immerger dans d'ingénieuses et tortueuses missions ou encore les collectionneurs en quête d'objets rares trouveront sans doute leur bonheur dans d'autres MMORPG (à l'image, peut-être, d'un Rappelz se voulant plus sombre et plus riche, destiné aux joueurs aguerris et également prochainement disponible en français sur la plateforme de Gala Networks Europe - GNE).
Localisation française : l'esprit de Madrigal
Mais le principal intérêt de Flyff est ailleurs et le MMO assume ce parti pris simpliste. Le jeu est gratuit et ouvert au plus grand nombre. Il est intégralement disponible en français et s'enrichit d'une atmosphère bien particulière.
Gala Network Europe revendique d'abord une véritable localisation (et non une « simple » traduction), transcrivant l'atmosphère originale de Flyff. Là où la version américaine affiche parfois des textes expurgés, des présentations de quêtes ou d'objets sibyllines, la version française a bénéficié d'adaptations, compléments et corrections inédits dans le reste du monde (la version française de Flyff: Fly For Fun représente un volume de texte de quelque 200 000 mots).
Corollaire du soin apporté à l'adaptation de Flyff et au respect de l'esprit du jeu, la version française est aussi le théâtre d'une vie animée.
Dès son lancement, les joueurs ont répondu présents (dont environ 20% de femmes et une majorité de 15-20 ans) et Madrigal, l'univers de jeu, s'est rapidement transformé en un lieu de rendez-vous privilégié. Flarine, la ville de départ, se révèle particulièrement animée : les joueurs s'improvisant marchands occasionnels haranguent la foule dans un joyeux capharnaüm, les discussions s'entremêlent, tous courent de tous côtés à la recherche ici d'un PNJ (personnage non joueur), là du dernier objet manquant à la réalisation d'une quête. Le tout dans une ambiance bonne enfant pouvant parfois faire penser aux premières heures de la version française de Dark Age of Camelot dans la « Tombe de Mythra », par exemple.
Comme tout MMORPG, Flyff prend toute sa mesure dans son caractère « massivement multijoueur ». Arrivé à un certain niveau, quelques donjons et divers « Boss » se dressent devant la progression des joueurs. Le jeu en groupe, encouragé par un mécanisme d'expérience de groupe, prend alors une nouvelle dimension : le jeu devient moins facile et la coordination de tous les intervenants relancent l'intérêt du jeu.
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