Loot boxes : quatre studios mis en demeure de régulariser leurs pratiques en Hollande
L'autorité hollandaise de régulation des jeux d'argent s'est saisie de la problématique des loot boxes et considère qu'elles relèvent du régime des jeux d'argent quand on peut revendre les loots gagnés, même sur une plateforme tierce. Quatre éditeurs sont mis en demeure.
Depuis maintenant quelques mois, les autorités de plusieurs pays occidentaux s'interrogent sur le régime juridique applicable aux loot boxes, ces boîtes virtuelles qu'on achète généralement contre de vrais euros mais dont le contenu est aléatoire -- le plus souvent, elles contiennent une babiole mais peuvent aussi parfois renfermer un objet rare et convoité. Et la problématique se pose en ces termes : faut-il y voir un modèle économique ludique ou une forme de jeux d'argent régi par une législation spécifique (supposant à la fois un aléa et un gain) ? Car si ces loot boxes intègrent bien une notion d'aléa, le gain est davantage sujet à caution -- un objet rare est-il intrinsèquement un gain ou le gain doit-il être nécessairement pécuniaire ?
L'autorité hollandaise de régulation des jeux d'argent s'est saisie de la question et a examiné le fonctionnement de dix jeux en ligne. Au terme de cette étude, l'autorité annonce avoir mis en demeure quatre exploitants (sans les nommer) de modifier le modèle économique de leur jeu dans un délai de huit semaines, sous peine de sanctions financières, voire d'interdiction de vente sur le territoire hollandais, en plus d'être explicitement désigné publiquement.
Dans le cas présent, les quatre jeux concernés intègrent non seulement un système de loot boxes, mais les objets virtuels ainsi gagnés in-game peuvent aussi être achetés ou vendus sur une « plateforme tierce ». Si les jeux concernés ne sont pas explicitement nommés, on imagine que l'autorité hollandaise vise ces jeux (comme Dota 2 ou PUBG, par exemple) dont on peut revendre les skins obtenus en jeu sur le Steam Market -- certes pour quelques centimes le plus souvent mais leur conférant néanmoins une valeur pécuniaire tangible.
Par ailleurs, si les autres jeux examinés n'intègrent pas ce système de revente (les excluant ainsi de la définition du jeu d'argent), l'autorité hollandaise se dit néanmoins « très critique » à l'égard des modèles économiques qu'ils intègrent, notamment parce qu'ils s'inspirent des mécaniques à l'oeuvre dans les jeux d'argent (valorisant les gains, notamment), tout en s'adressant à un public de joueurs souvent jeunes et donc jugés « vulnérables ». L'autorité s'inquiète notamment de voir « se développer des risques de dépendance de plus en plus jeune ».
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