CJ 2012 - Quand les hôtesses peuvent (doivent) aller se rhabiller
La ChinaJoy 2012 vient de fermer ses portes à Shanghai et les organisateurs en dressent le bilan : 170 000 visiteurs, 400 exposants... et des hôtesses et agences de mannequins sanctionnées pour n'avoir pas respecté le code vestimentaire de l'événement.
L'édition 2012 de la ChinaJoy se tenait le week-end dernier à Shanghai et alors que le salon de jeux vidéo ferme ses portes, les organisateurs dressent le bilan de l'événement. On note ainsi en vrac que plus de 170 000 visiteurs ont fait le déplacement pour découvrir la production de quelque 400 exposants : des acteurs locaux comme Beijing Perfect World, Shanda ou Tencent, mais aussi venus d'Occident comme Blizzard qui présentait des versions jouables de Mists of Pandaria et StarCraft II: Heart of the Swarm ou Sony Online ayant fait sensation avec PlanetSide 2 (notamment dans le cadre d'affrontements PvP 20 vs. 20 vs. 20).
On retient peut-être tout autant les mesures disciplinaires des organisateurs prises à l'encontre de ces mêmes exposants, ayant recours à des hôtesses manifestement un peu trop dévêtues. Les hôtesses sont une institution de la ChinaJoy (leur recrutement fait l'objet de castings drastiques, les égéries sont présentées plusieurs semaines avant l'événement et les studios rivalisent pour avoir le plus grand nombre de représentantes sur leur stand) et pour la première fois cette année, on comptait aussi des mannequins hommes, pour promouvoir les jeux auprès des joueuses de plus en plus nombreuses lors de l'événement.
Les hôtesses de la ChinaJoy sont néanmoins soumises à un code vestimentaire très strict (les organisateurs « interdisent les bikinis et dos-nus, les minijupes et shorts ne doivent pas être portés sous la taille »... et imposent « le port de sous-vêtements », bigre !). À en croire Yu Kun, membre du comité d'organisation de l'événement, la ChinaJoy « s'adresse notamment à un public adolescent et il convient de ne pas leur envoyer le mauvais message ». Une quarantaine d'agents étaient donc sur place avec des caméras pour s'assurer du respect de ce code vestimentaire.
Pour autant, d'après le journal chinois Global Times, plusieurs hôtesses (pourtant engagées par des agences ayant accepté contractuellement le code de conduite du salon) ont été priées d'aller se rhabiller et certains exposants ont été sanctionnés (risquant jusqu'à 150 000 yuans d'amende, ou un eu moins de 20 000 euros).
Dans le lot, la jeune Li Ling, qui endossait le costume de la déesse Athena sur le stand de Beijing Perfect World pour promouvoir Saint Seiya Online, s'est vue interdite de salon à cause de sa robe trop courte. Avec une élégance consommée, l'agence de mannequins qui l'embauchait s'est défendue d'avoir violé le code vestimentaire de la ChinaJoy, arguant pour se dédouaner que la modèle avait elle-même conçu et apporté son costume. La mannequin de 22 ans, manifestement aussi connue en Chine pour ses photos de charme, dément et affirme avoir été engagée pour porter le costume incriminé.
Au-delà de l'anecdote, on se souvient qu'en Occident, l'E3 avait été confronté à ces mêmes problématiques avant de revoir drastiquement son positionnement pour devenir un salon semi-professionnel non ouvert au public et (censément) moins tapageur. Ou quand les salons à l'image un peu trop « mature » interrogent sur la « maturité » d'une industrie.
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