Découverte de la Paris Games Week 2023
Intitulée Paris Games Week « Next Level », cette nouvelle édition du salon vidéo ludique marque un retour à l'envergure qu'on avait pu connaitre avant la pandémie, avec à nouveau trois halls du Parc des Expositions de la Porte de Versailles, à Paris, alloués à ce rendez-vous annuel francophone du jeu vidéo. Mais est-ce que le salon a véritablement retrouvé ses forces ou y a-t-il encore quelques séquelles de cette interruption de deux ans ? Nous allons voir cela au travers de ce petit tour du salon.
C'est devenu une tradition, je vous propose de commencer avec le plan du salon de cette année et un renvoi à notre article de l'année dernière. Article qui débute lui même avec un renvoi à celui de l'édition d'avant, permettant ainsi une double comparaison.
L'année dernière, le salon avait été organisé par le SELL (le Syndicat des éditeurs de logiciels de loisir) de façon un peu précipité alors qu'on quittait les restrictions sanitaires plus drastiques qui avaient pris place durant la quarantaine et il en résultait que tout était condensé sur un seul hall (avec quelques parties de ce hall non utilisée).
Si à première vue, pour cette Paris Games Week 2023, on retrouve une utilisation des trois halls comme lors de l'édition 2019, on s'aperçoit en regardant mieux, d'une part qu'il y a des parties de ces halls qui ne sont pas exploitées cette année et, d'autre part, qu'ils sont moins densément remplis. On le voit sur le plan à l'échelle des stands mais on le constate aussi sur place au sein des stands.
Même si ça peut être positif car ça aide à circuler, on ne peut nier qu'on n'est pas encore revenu à l'ampleur que le salon a pu connaitre les années précédentes. Et ça s'explique en partie par l'absence de certains acteurs de l'industrie mais aussi par un contexte pas si propice alors que le salon prend place dans une période un peu plus creuse en terme de sortie au sein d'une année qui a pourtant été plutôt riche.
Playstation Games Week
Non, je ne me lasserai jamais de cette blague. Mais peut-être que j'arrêterai de la faire un jour du fait d'une présence toujours plus en retrait de Playstation sur le salon (alors qu'ils étaient pendant longtemps la clé de voute de celui-ci – mais à l'époque, Georges Fornay, patron de la branche française de Sony Computer Entertainment était aussi président du SELL, organisateur des premières éditions de la Paris Games Week).
Cette année 2023, si techniquement les stands Playstation et Square Enix sont séparés (il y a même une étroite allée entre les deux), ils restes très proches physiquement et les couleurs utilisées font qu'il est dur de se dire qu'ils ne vont pas de paire. Celui de Square Enix est dédié uniquement à Final Fantasy VII Rebirth (le remake de la seconde partie de FFVII), exclusivité (temporaire) de la PlayStation 5, qu'il est possible de tester via la démo du jeu (en anglais). Celui de Playstation, quant à lui, est dédié uniquement à Spider Man 2, exclusivité (temporaire) de la Playstation 5, qu'il est possible de tester via la démo du jeu.
Si on peut être étonné de ne pas voir un seul autre jeu de Square Enix (notamment les sorties de cette fin d'année), on ne peut qu'être déçu (JeuxOnline oblige) de ne pas voir la présence du MMORPG Final Fantasy XIV Online sur le salon. C'est un titre majeur du catalogue du studio, qui contribue pas mal à rattraper leurs nombreuses erreurs récentes.
Et les autres
Heureusement, il n'y a pas qu'eux. Dans les plus gros autres éditeurs, on citera Nintendo, Xbox, Bandai Namco et Ubisoft. Mais j'avoue qu'il n'y a pas tellement de choses à en dire.
Nintendo revient avec le même stand que d'habitude, avec essentiellement les mêmes jeux que d'habitude, avec de petites nouveautés : Le retour de Détective Pikachu et Super Mario Bros. Wonders qui viennent de sortir.
Xbox met essentiellement en avant de son Game Pass mais en profite aussi pour donner un peu de visibilité à Forza (avec une des trois voitures sur le salon), Starfield et... The Elder Scrolls Online (le seul MMO du salon).
Bandai Namco revient avec Tekken 8, Naruto x Boruto, Jujutsu Kaisen et surtout SAND LAND (mais j'ai l'impression que pour diverses raisons, le studio ne parvient pas à créer beaucoup d'engouement pour ses jeux).
Ubisoft est présent quand à lui avec Assassin's Creed Mirage, Prince of Persia: The Lost Crown et The Crew Motorfest (avec la deuxième voiture du salon). Ce qui est dommage, c'est qu'on les attendait avant tout pour Avatar: Frontiers of Pandora. Même s'ils avaient mieux à faire que préparer une démo, montrer des images, faire une animation, etc. aurait pu être pas mal.
Parallèlement, on retrouve Sega et Plaion qui partagent un stand avec deux Like a Dragon, Sonic Superstars (qui mérite le détour rien que pour la grande statue de Sonic et Robotnik en LEGO), deux Persona, Hot Wheels Unleashed 2 Turbocharged, Let's Sing et GranBlue Fantasy: Relink. Puis on a WB Games avec essentiellement un carrosse et un hippogriffe pour Hogwarts Legacy (mais sans que le jeu soit présent).
Les Jeux Made In France
Les Jeux Made In France sont une initiative mise en place il y a des années pour permettre à des petits développeurs français n'ayant pas forcément les moyens de financer un stand d'être néanmoins présent sur le salon et d'avoir un espace pour faire connaitre leurs jeux. Un jeu français un peu plus gros était généralement mis en avant pour attirer le public, dans le but qu'on regarde ensuite les autres jeux. Mon principal reproche de l'initiative était que ces développeurs étaient un peu trop les uns sur les autres.
Cette année, le stand est un peu plus grand MAIS :
- environ un tiers du stand est pris par les espaces de Focus (qui présente environ cinq jeux et qui aurait mérité d'avoir un stand plus gros), de Microïds (qui aurait également mérité de prendre un stand plus grand), de Endless Dungeon (Amplitude Studios), de Jusant (Don't Nod) et de Arte qui édite quelques petits jeux sympathiques ;
- l'association Women in Games y a son stand, alors qu'avant elle disposait d'un espace un peu plus dédié, généralement dans le Hall 2 ;
- une scène a été placée au milieu (avec, lors de cette avant-première, un quatuor qui a joué sans système d'amplification audio et était assez inaudible au milieu des sons des divers stands du hall mieux équipés pour un tel événement).
Du coup, il y a une minorité du stand utilisé par ce à quoi il est dédié, pour peut-être une dizaine de ces jeux représentés au final (dont Lysfanga, un Hack and Slash prévu pour sortir l'année prochaine). L'initiative est bonne et c'est dommage que si peu en profitent. Il serait intéressant de savoir si les organisateurs ont limité l'espace où s'ils ont du réutiliser l'espace par manque de participation.
Les Halls
Tout ce qui a été cité jusqu'à présent se trouve dans le Hall 1, le coeur du salon. Ca prend un peu plus de la moitié de celui-ci seulement, du fait notamment des absents (on citera 2K, THQ Nordic, KOCH Media...) et de présents qui ne sont pas aussi présents qu'on l'aurait souhaité (Focus, il est où Farming Simulator et son tracteur ? je l'attendais, moi).
Le reste du hall est utilisé essentiellement pour mettre en avant et vendre des produits informatiques et accessoires de jeu, ainsi que pour vendre des produits floqués PGW et des produits de weebs (mangas, figurines, dakimakura, etc.). On notera également la présence de EVA, de retour avec son arène de jeu pour montrer l'expérience de jeu en réalité virtuelle que l'on peut avoir dans une de leurs salles. Mais également la gendarmerie venue faire du recrutement sur fond de jeu vidéo et de jeu concours (avec possibilité de gagner la troisième voiture du salon).
Si on quitte ce hall, on arrive dans le deuxième, qui accueille la Paris Games Week Junior (un espace traditionnellement plus calme au sein du salon) et n'est plus que l'ombre de lui-même puisque toute la partie dédiée aux écoles a migré dans le Hall 1 et la partie consacrée au sport se retrouve dans le Hall 3. On y retrouve essentiellement un stand cosplay, un stand retrogaming et surtout le stand PedaGoJeux, qui s'adresse aux familles pour expliquer le jeu vidéo aux parents et les accompagner dans une pratique sereine du jeu vidéo. Encore relativement vide, le stand a vocation à être un lieu d'échanges et d'interactions, et accueillera notamment des jeux concours pédagogiques. La Paris Games Week Junior doit aussi accueillir plusieurs élus, des parlementaires, représentants de la mairie de Paris et de la région, ou encore Charlotte Caubel (secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance) et Jean-Noël Barrot (ministre en charge du numérique).
Mais on sent que tout a été étalé pour remplir un peu plus le hall, sans vraiment effacer complètement le sentiment de vide (mais ca sera surement un peu atténué une fois le salon réellement lancé).
Finalement, en continuant notre chemin, on arrive au Hall 3 qui est devenu le hall sport et e-sport. Et conférences. En effet, on y trouve la grande scène sur laquelle le président du SELL, James Rebours (directeur général France de PLAION et élu à la tête du SELL en mars dernier) et certains membres du gouvernement viennent faire leur discours sur le jeu vidéo. Pour le reste du salon, il est prévu d'y faire se dérouler plusieurs compétitions d'e-sports, sponsorisées par la Fnac et par Webedia.
Le reste du hall est essentiellement dédié au sport. C'est une démarche mise en place depuis quelques années dans le but de véhiculer l'idée que tous les joueurs de jeux vidéo ne sont pas des mecs obèses collés à leur écran qui ne sortent jamais de chez eux et que certains peuvent également s'adonner à la pratique du sport. Du coup, on trouve au milieu du hall un skate park et un terrain de basket. Puis on trouve autour les stands de diverses activités sportives ou d'activités mêlant jeu vidéo et activités physiques.
Etonnamment, pas un seul stand de complément alimentaire pour gamers.
Type | Salon |
---|---|
Genre | Jeux de rôle |
Organisateur | SELL |
Ouverture |
1 novembre 2023 |
Clotûre |
5 novembre 2023 |
-
12 novembre 2023
-
1 novembre 2023
-
31 octobre 2023
-
27 octobre 2023
Réactions (3)
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