Le MMORPG Pax Dei esquisse son univers conçu pour encourager les interactions entre joueurs

Les équipes du studio Mainframe avaient promis de présenter l’univers du MMORPG Pax Dei à l’occasion du PC Gaming Show 2023. Choses promises, choses dues, le développeur se livre à un riche entretien permettant non seulement de mieux appréhender l’univers de jeu (conçu avec l'Unreal Engine 5), mais aussi de découvrir comment il doit encourager les interactions entre les joueurs.

Un univers fantastique inspiré de la réalité médiévale

On retient ainsi que le monde de Pax Dei est librement inspiré de l’Europe médiévale du 12e ou 13e siècle, plus spécifiquement du sud de la France mâtiné d’influences nordiques. Ce monde est plutôt réaliste, mais agrémenté d’une touche fantastique – les développeurs se sont basés sur le folklore, les récits et légendes du Moyen-Age et en ont fait une « réalité » dans l’univers de jeu. Ainsi, dans le monde Pax Dei, des plantes réelles permettent de confectionner les onguents qui étaient utilisés au Moyen-Age (grâce à des recettes d’artisanat) et parallèlement, la magie existe, des fantômes peuvent apparaitre et l’univers de jeu abrite des créatures fantastiques – comme des basilics, voire des dragons. Les croyances populaires de l’époque sont une réalité tangible dans Pax Dei.

Dans ce monde réaliste, les objets, l’équipement ou encore les vêtements s’inscrivent dans le contexte de l’univers de jeu : on n’y trouvera rien d’extravagant et pour favoriser le sentiment d’immersion, et là encore, le développeur s’inspire de la réalité historique.

Le monde de Pax Dei est néanmoins vide de toute population avant que les joueurs n’y débarquent – on le sait, il n’y a pas de PNJ dans Pax Dei. Les joueurs ont vocation à explorer ce monde, trouver une parcelle et y construire une maison. D’autres joueurs pourront faire de même, jusqu’à former le village d’un clan. Puis ce clan pourra nouer des contacts avec d’autres villages pour échanger et c’est ainsi que des civilisations émergeront, pour donner naissance à des royaumes.

Faire tomber les barrières

Les joueurs auront donc vocation à coloniser progressivement ce monde et le développeur entend faire en sorte que tous les joueurs puissent y trouver leur place, qu’ils soient novices ou vétérans. Raison pour laquelle le gameplay est imaginé pour supprimer les barrières artificielles qu’on trouve souvent dans les MMORPG, de sorte que tous les joueurs puissent jouer ensemble – et pas les uns à côté des autres. Par exemple, les joueurs pourront s’aventurer dans  des donjons très tôt dans le jeu, même s’ils auront sans doute besoin d’y aller à plusieurs pour en explorer les tréfonds ou en revenir en un seul morceau.

Le développeur entend surtout faire en sorte que tous les joueurs puissent jouer comme ils le veulent et que tous aient un rôle à jouer. Par exemple, les uns peuvent choisir de devenir bucheron et récolter du bois, d’autres préféreront peut-être être aventurier et explorer des donjons. Les forêts et les donjons abritent des ressources de valeur, et les joueurs devront les mettre en commun pour progresser efficacement – par exemple, le bois permet de fabriquer les armes nécessaires pour les aventuriers, les donjons abritent des informations utiles pour les artisans.

Même approche pour les nouveaux joueurs, qui doivent pouvoir être utile dès leur arrivée dans le jeu. Le développeur donne un exemple : les guildes puissantes auront besoin de beaucoup de charbon pour alimenter leur forge. Un nouveau joueur n’aura besoin que d’une hache pour récolter du bois et alimenter un four afin de produire du charbon. Même les guildes les plus puissantes auront donc besoin de nouveaux venus (qui seront facilement intégrés au gameplay) et les nouveaux joueurs profiteront des infrastructures avancées des guildes puissantes (qu’ils peineraient à fabriquer seuls).
Et dans ce contexte, les bâtiments publics (comme les forges, les marchés ou les églises) sont l’une des étapes importantes pour poser les bases d’un royaume. Et ces royaumes sont des points d'accueil importants pour les joueurs. 

Coopération, compétition et conflit

On le comprend, ce sont les joueurs de Pax Dei qui façonnent l’univers de jeu. L’absence de PNJ nécessite néanmoins que les joueurs explorer ce monde pour en percer les mystères. Le monde de Pax Dei s’appuie sur un lore riche et complexe, que les joueurs devront découvrir par eux-mêmes.

En lieu et place « des PNJ dont on ne lit jamais les dialogues parce qu’on n'est intéressé que par l'XP », le développeur a disséminé « des traces du passé » dans le monde de Pax Dei, comme autant d’indices permettant de trouver certains des secrets de ce monde. Les joueurs auront par exemple intérêts à lire les livres du jeu, ou à décrypter les inscriptions à l’intérieur d’un anneau : ils permettront de trouver une cache secrète, les conditions pour voir une apparition, les choses qui n’apparaissent que certains jours, etc. Autant d’éléments qui permettront par exemple d’apprendre un nouveau sort ou découvrir si un dragon existe dans la région (et les joueurs devront ensuite se débrouiller pour déterminer s’il peut être attaqué, voire vaincu, ou non). Certains de ces secrets sont simples, les joueurs les découvriront rapidement et se les transmettront vite. D’autres seront manifestement bien plus complexes et nécessiteront que toute la communauté se mobilisent pour en percer les arcanes, et tous profiteront du résultat. Et c'est ainsi que les royaumes de joueurs progresseront. 

Et comme dans Pax Dei il n’y a pas de niveau au sens strict, le end game est alimenté à la fois par ces découvertes communautaires et par les interactions sociétales d’envergure : les joueurs les plus impliqués sont ceux qui prendront en charge les enjeux politiques entre villages, ou qui chercheront à dominer un marché commercial en fondant des guildes d’artisans légendaires, par exemple.

En attendant de découvrir le monde de Pax Dei plus concrètement et comment les joueurs se l’approprieront, on comprend que les interactions sociales sont au cœur de ses mécaniques de jeu.