Electronic Arts « se restructure » et licencie 6% de ses effectifs

Après l’euphorie de ces dernières années, nombre de grands groupes de l’industrie des nouvelles technologies sont aujourd’hui contraints à des plans de licenciements et Electronic Arts n’y échappe pas. C’est ce qu’indique Andrew Wilson (le patron du groupe) dans une lettre ouverte adressée à ses équipes.

Une réorientation vers les communautés en ligne et les blockbusters

Si le PDG d’Electronic Arts vante la puissance de ses licences (les FIFA, Apex Legends ou Les Sims) et le rôle de « leader » de son groupe dans « un secteur dynamique où de nouveaux publics, de nouvelles technologies et de nouvelles tendances médiatiques remodèlent fondamentalement le monde qui nous entoure », il estime aussi qu’Electronic Arts doit « plus que jamais (se) concentrer sur (ses) priorités stratégiques : créer des jeux et des expériences qui divertissent d'énormes communautés en ligne ; créer des blockbusters scénarisés interactifs ; et amplifier le pouvoir de la communauté dans et autour des jeux grâce à des outils sociaux et de création ».

En d’autres termes, selon Andrew Wilson, Electronic Arts doit se focaliser sur les « jeux services » (des jeux en ligne qui évoluent dans le temps pour fidéliser des communautés de joueurs) et les jeux solo à forte rentabilité sur le modèle notamment de Star Wars Jedi: Fallen Order, le tout dans des formats qui devront manifestement être compatibles avec les impératifs des influenceurs. 

Mais aussi une vague de licenciements

Comme souvent, cette « restructuration » passe aussi néanmoins par des mesures d’économies : l’abandon des projets qui n’entrent plus dans la stratégie du groupe (peu ou prou les jeux modestes), une réévaluation de « l’empreinte immobilière » d’EA et surtout une vague de licenciements. Selon Andrew Wilson, environ 6% des effectifs du groupe seront remerciés d’ici à fin septembre prochain (de l’ordre de 770 salariés sur les 12 800 que compte le groupe), au sein de plusieurs équipes – qui ne sont pas détaillées. Certains salariés seront réaffectés au sein de nouvelles équipes et ceux pour qui ce ne sera pas possible seront accompagnés via des aides au reclassement et des indemnités de départ.

Andrew Wilson y voit le moyen « d’écrire le prochain grand chapitre » d’Electronic Arts (selon le patron, l’avenir appartient résolument aux « divertissements interactifs ») en proposant « davantage de jeux incroyables à davantage de joueurs à travers le monde, qui encouragent à fédérer des communautés, à s’investir, à partager des contenus et à vivre des expériences réjouissantes ».