SEGA réfrène ses ardeurs en matière de « play-to-earn »
Au printemps dernier, SEGA se disait intéressé par les NFT et les mécaniques play-to-earn. Quelques mois plus tard et face à l'impopularité du sujet chez les joueurs, le groupe japonais se montre bien plus prudent et mesure les difficultés.
On le constate depuis maintenant plusieurs mois, les perspectives lucratives des mécaniques « play-to-earn » (qui permettent de monétiser des objets virtuels en s’appuyant sur les technologies de la blockchain) suscitent un certain engouement au sein de l’industrie du jeu. Bon nombre de développeurs s’y intéressent et dès le printemps dernier, Sega annonçait avoir investi dans l’entreprise Double Jump.Tokyo, spécialisée dans les NFT. Mais ça c’était avant.
À l’évidence, l’enthousiasme des joueurs est inversement proportionnel à celui des développeurs : bon nombre de joueurs se montrent manifestement hostiles aux mécaniques « play-to-earn » et les premières initiatives dans le secteur sont manifestement décevantes – la plateforme Quartz d’Ubisoft, par exemple, n’aurait enregistré qu’une poignée de ventes depuis son lancement.
Dans ce contexte, SEGA prend manifestement acte de l’impopularité du « play-to-earn » chez les joueurs et le groupe japonais se montre dès lors bien plus prudent aujourd’hui qu’il y a quelques mois. Interrogé par la presse financière sur ses intentions en la matière, l’exécutif de SEGA confirme avoir initié « diverses expérimentations » et avoir « déjà lancé plusieurs études différentes » sur le sujet mais précise aussi qu’à ce stade « rien n’est encore décidé ».
« (...) Il y a eu de nombreuses annonces en la matière, notamment en Occident, mais on constate aussi des réactions négatives chez les utilisateurs. Nous avons besoin d’appréhender de nombreux éléments avec prudence, comme la façon d’appréhender les éléments négatifs, comment le concilier avec la législation japonaise, ce qui sera accepté ou non par les utilisateurs. Finalement, nous évalueront tout ceci à l’aune de notre mantra "Créer constamment, Captiver toujours", mais si c’est perçu comme une simple approche lucrative, je serais d’avis de ne pas m’y engager. »
On comprend que les représentants de SEGA ne ferment pas la porte aux NFT et au « play-to-earn » mais on comprend aussi qu’en faire une simple composante de monétisation de contenu ne sera pas suffisant pour que les joueurs acceptent le modèle et qu’en conséquence, le studio s’y investisse au risque de dégrader son image sans réelle perspective de gains.
Il faudra manifestement imaginer une réelle dimension ludique aux NFT avant d’éventuellement les intégrer au sein de jeux.
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Activités | Développeur de jeux vidéo, distributeur de jeux vidéo, éditeur de jeux vidéo |
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Création |
1960 |
Pays d'origine | Japon |
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