Aperçu du lancement de l'accès anticipé de Starbase - Vers l'Infini et au delà... mais après ?
Le 29 juillet dernier, Starbase donnait le coup d'envoi de son accès anticipé. Tour d'horizon de ce que propose le MMO spatial, entre exploration, récolte de ressources ou construction de vaisseaux dans un univers immense totalement confié aux joueurs.
MMO spatial développé et édité par Frozenbyte, l'équipe derrière la série des Trine, Starbase offre aux joueurs un univers sandbox de construction entièrement façonnable, destructible et en perpétuelle expansion.
Sur le papier, il propose un gameplay focalisé sur le design et la construction de vaisseaux / véhicules et stations spatiales, tant pour exploiter l'espace, que pour l'explorer ou encore y combattre, seul ou à plusieurs.
Lancé en accès anticipé sur Steam le 29 juillet 2021, voyons ce qu'il nous propose.
Un lancement qui coince
Comme de nombreux lancements avant lui, et malgré sa longue phase d'Alpha, Starbase a fait les frais d'un lancement quelque peu chahuté. En effet, de nombreux problèmes de crashs lors du lancement de l'Accès Anticipé du fait, entre autres, de conflits entre le client du jeu et Steam ont eu tôt fait de mettre à mal la patience des joueurs.
Néanmoins, très vite, des solutions de contournement ont été trouvées en attendant des solutions plus pérennes. Après quelques réglages (désactivation de l'overlay Steam et Nvidia, lancement du jeu en mode administrateur...), le jeu se stabilise grandement et les sessions deviennent plus aisées. Pour ma part, je n'ai donc plus essuyé un seul crash serveur, même dans les zones densément peuplées.
Seule la réactivation de l'overlay Steam m'a fait revivre les déconnexions passagères en Station. Rien de trop méchant quand on peut s'en passer donc.
Le jeu est quasi intégralement en anglais. Seuls quelques menus sont en français, il est donc important, avant de vous lancer, d'avoir conscience que vous vous heurterez à un jeu exigeant en anglais. Il n'en demeurre pas moins compréhensible et abordable dans l'ensemble, abstraction faite probablement de la partie programmation qu'il est possible d'aborder dans le jeu mais que je n'ai malheureusement pas encore pu appréhender (et j'avoue que cela m'effraie un peu, il faut le reconnaitre).
Je tenais néanmoins à faire un disclaimer sur cet aspect, cela pouvant refreiner certains anglophobe, même si de très nombreuses vidéos en français trainent déjà sur le web et permettent d'appréhender sereinement les premières heures de jeu avec de nombreux tutoriels, en français donc, et ainsi d'aborder sereinement les premières heures de gameplay, ce qui peut aider les plus frileux.
Les tutoriels, ou un long départ balisé
Le jeu nous permet de choisir d'apparaitre dans l'une des 26 stations spatiales de départ, appelées Origin ; les Hubs de la Safe zone, au sein du serveur unique qui compose l'univers de jeu. Toutes sont des zones sécurisées où il est impossible d'être tué ou encore de causer des dommages aux véhicules des autres joueurs, et ce dans un rayon d'environ 200 km x 200km au sein de cette Safe Zone. Il vous sera donc possible, au départ, de vous adonner à vos activités en toute quiétude. Mais il faudra par la suite, quitter cette dernière si vous souhaitez conquérir l'univers qui vous entoure et acquérir des denrées rares qui ne se trouvent qu'en dehors.
Ces Stations Origin gravitent dans la ceinture d'astéroïdes d'une géante gazeuse, EOS, à environ 3000 km de distance (la ceinture ayant une épaisseur d'environ 2200 km) et éloignées d'environ 18 000 km de la première lune. C'est loin, c'est grand, il y a de la place.
Il n'y a aucune incidence à choisir d'apparaitre dans un Hub plutôt qu'un autre la première fois, si ce n'est de vouloir apparaitre dans le Hub des copains qui seraient apparus avant vous (à charge pour vous de le leur demander). En outre, ce n'est pas une installation définitive, sachant que vous pouvez migrer d'un hub à un autre par la suite, et que vous finirez peut-être, et je vous le souhaite, par rejoindre une structure communautaire qui créera elle-même sa propre station.
Une fois le Hub choisi, ainsi que le nom de votre seul et unique personnage, vous voilà envoyé sur la station. Ici, pas de personnalisation de personnage, pas de choix de race ou espèce, tous les joueurs sont le même robot bipède identique, des travailleurs de l'espace totalement autonomes de prime abord.
Arrivé sur la station donc, se lancent immédiatement les tutoriels. On débute basiquement par les déplacements Z,S,Q,D... le tout étant d'ores et déjà paramétrable.
Une fois l'acquisition des déplacements effectuée, vous êtes invité à vous diriger vers votre première zone d'apprentissage de travail : la zone de destruction d'épaves. Le balisage est assez évident, indiqué par une énorme flèche et un indicateur de distance. Difficile d'être perdu. Jusque là, le joueur est pris par la main et même en anglais, il est plutôt simple de comprendre les instructions. Une fois dans le bâtiment, il nous est proposé de prendre possession d'une scie circulaire et de démonter une épave, moyennant une légère rémunération (une centaine de crédits). C'est basique, on découpe les points de fragilité, les pièces se font emporter par un champs magnétique, c'est efficace, plutôt bien fait, et cela montre tout de suite la puissance du moteur voxel/vertex de Starbase. Impressionnant.
Nous désossons ainsi successivement quatre vaisseaux, de plus en plus complexes, le temps de nous faire la main avant de passer au tutoriel suivant. Vous pouvez néanmoins, avant de quitter le bâtiment, poursuivre cette activité afin de gagner quelques crédits, mais vous apprendrez vite qu'il est rapidement plus lucratif de s'adonner à d'autres activités. Nous y reviendrons.
Le troisième tutoriel est celui du minage d'astéroïdes. Si une activité vous prendra beaucoup de temps dans Starbase, celle-ci en fera partie. Certains me diront que c'est sans compter la construction. Je répondrais que oui, et nous le verrons plus loin, mais sans minerais, il n'y a point de fonds ni de matériaux de construction, il n'y a rien. Le minerais, c'est la vie, comme dirait l'autre. C'est juste moins comestible, quoi que pour un robot, allez savoir.
Le tutoriel donc. On y apprend ici qu'il est nécessaire de relier notre personnage à un "port" de containers. Ici, il se trouvera sur la station, mais par la suite, vous le trouverez à disposition sur vos vaisseaux, s'ils sont convenablement conçus. Et c'est indispensable. Cette connexion permet de faire transiter ce que vous minez vers les conténaires de votre vaisseau, sans que vous ayez à vous déplacer, et sans encombrer votre inventaire qui de toute façon ne se remplit pas.
La connexion faite donc, établie par cet étrange lien jaune, commence l'apprentissage des rudiments du minage. A la pioche ma bonne dame. Il faut bien commencer par quelque-chose me direz vous. Deux types de frappes. Clic gauche : frappe pour briser. Elle scinde la surface que vous touchez sans que vous "n'aspiriez" la cible. Clic droit : frappe pour casser en morceau. Vous cassez en petits morceaux ce que vous touchez et ils sont aspirés dans le conduit, direction le stockage de votre container. Pratique. Cela permet de trier ce que l'on mine, sans devoir se coltiner tout son inventaire et faire le tri à la main systématiquement. Je dis bien systématiquement, car il y a parfois des loupés et vous serez contraint de le faire malgré tout.
On regrettera peut-être sur ce tutoriel l'absence de notions de stockage. J'aurais aimé que celle-ci soit abordée à l'occasion de ce passage, car elle ne l'est nul par après. C'est anodin, mais s'eut été un plus accompagnant je trouve, même si le système est globalement assez intuitif.
Pour terminer les tutoriels de base au sein de la station, nous sommes conviés ensuite au hangar de réparation de vaisseaux. Nouvel outil, cette fois-ci de construction. On nous présente un vaisseau ayant subi des dommages sur de nombreuses parties, tant sur la structure que sur des éléments internes. On se relie une nouvelle fois à un "connecteur", on consulte notre pad (touche U qui ouvre une tablette interactive) afin de constater les éléments endommagés du vaisseau, et on commence : on vise, clic gauche en direction des éléments endommagés, et on les voit se réparer sous nos yeux. Encore une fois, c'est assez simple et efficace. La question que je me pose est de savoir si à l'usage, ce pan de gameplay est réellement utilisable et sous quelle proportion il nous est possible de réparer les dégâts subis par nos vaisseaux. Ici, les dégâts semblaient plutôt superficiels, mais quid de dégâts plus conséquents ? De même, rien n'est précisé dans le tutoriel quant à la nécessité d'avoir des matériaux à disposition pour le faire, même si je suppose que les matériaux minés à l'étape précédente furent ceux utilisés pour réparer durant cette étape. A étayer donc.
Petit point intéressant, tous ces tutoriels peuvent être refaits à loisir, tout comme vous pouvez refaire 10 fois successivement le tutoriel réparation pour récupérer jusqu'à 10 fois la surprise qui vous attend après ce même tutoriel, mais quelle surprise me direz-vous ?
Oh Mon Vaisseau Ooooooh !
Certaines et certains pourraient être tentés, après avoir vu en replay les tutoriels en vidéo, de passer ces étapes et de se jeter dans le grand bain immédiatement. Oui mais voilà, l'intérêt majeur de ces tutoriels, outre l'apprentissage des mécaniques, est qu'une fois le tutoriel de réparation passé, il vous est offert la raison principale de faire tout ceci, la liberté, ce pourquoi à 18 ans on passe le permis, ce pourquoi on bronze du bras gauche mais pas du bras droit : la clef de votre premier vaisseau, le Laborer !
Alors non, ce n'est clairement pas un X-Wing, et encore moins un YT-1300 ; plutôt un gros T de l'espace pour ne pas dire autre chose, muni de deux propulseurs. Mais il fait le travail et permet par la suite de découvrir les bases du pilotage, les rudiments de l'exploration, de la consommation de carburant et d'énergie, le minage dans le dur dans la ceinture, bref, de voler de ses propres ailes...
A celles et ceux qui s'y essaieront, je ne vous conseillerais que trop de regarder des tutoriels pour régler dès le départ la puissance de votre générateur. Ce afin d'économiser vos piles à combustible qui vous sont fournies au nombre de cinq (quatre piles de rechange en stock et une dans le générateur). Sans quoi, vous serez rapidement contraint d'en acheter de nouvelles aux autres joueurs d'ici à ce que vous puissiez les fabriquer vous-même après en avoir débloqué la technologie (nous y reviendrons).
Mais comme dit précédemment, en refaisant le tutoriel réparation, vous pouvez acquérir jusqu'à 10 fois maximum ce "bel" appareil et tout son équipement standard. Donc en cas d'erreur, ou de mauvaise rencontre, un nouveau départ est toujours possible.
C'est donc une fois ce joli engin entre les mains que l'aventure commence.
Le Pilotage
Je n'ai pas pu essayer tous les types de contrôleurs sur Starbase. Mes tests se sont limités à ma manette Xbox Series et au combo clavier/souris. Joueurs manettes, oubliez tout de suite toutes intentions. Pour l'heure elles resteront veines, les manettes et contrôleurs ne sont pas supportés, dixit la page Steam (elles ne sont même pas reconnues).
Pour ce qui est du clavier/souris, le tout, après quelques paramétrages en fonction de vos préférences personnelles, permet des commandes assez intuitives.
De prime abord, le paramétrage choisi par les développeur m'a semblé quelque peu... hasardeux, ou tout le moins étrange (drôle d'idée que de placer le rolling sur les touches Q et D, m'enfin bon).
Probable bug de l'Accès Anticipé, la personnalisation des commandes dans les menus des options ne fut pas suffisante et totalement reconnue une fois en jeu. Il m'a fallu, une fois dans mon siège de pilotage, utiliser l'outil de commande de mon personnage (touche V) qui ouvre un Datapad latéral gauche, pour personnaliser à loisir les commandes. Une fois ceci fait, tout fut fonctionnel.
Le mode croisière, qui permet de bloquer le vaisseau sur un position de poussée est essentiel. En effet, choix spécifique, et pour certains qui sera regrettable, il faut noter l'absence d'inertie des vaisseaux après une poussée. Ainsi, ces derniers doivent rester en poussée constante s'ils veulent avancer, sans quoi, ils s'arrêtent, comme s'ils étaient soumis à une force de frottement opposée.
C'est un choix assez étrange et déroutant qui pousse indubitablement à la consommation de carburant et d'énergie. Peut-être un choix allant dans ce sens pour pousser à la consommation de ressources ? Etrange néanmoins.
Ne nous fâchons pas pour autant. C'est un choix de gameplay comme un autre qui, d'une façon facilite aussi le système de construction en limitant la nécessité de propulseur vers l'arrière pour freiner.
Comment ça je cherche des excuses ?
Bref. Comme je le disais plus avant, une fois la prise en main de votre appareil effective, il vous sera demandé de faire une mission de minage d'astéroïdes. Celle-ci aura pour objectif de vous faire appliquer les rudiments du vol, ainsi qu'une grosse partie de ce que vous aurez appris jusque là ; afin d'aboutir aux prémices de la construction !
L'Easy Build, ou l'Art de la Construction Facile... pour commencer
Ainsi, avec le vol, à vous les astéroïdes, puis l'étape du tutoriel de construction que vous aborderez en stationnant votre vaisseau dans le hangar du "Easy Build" (Construction Facile). Ici, pas question de pousser la puissance du moteur de construction de Starbase dans ses retranchements.
Le nouveau joueur est pris par la main, guidé, et invité à utiliser un outil facilitant : les modules préconstruits.
Il s'agit clairement ici d'un mode de construction "facile", même s'il est toujours possible de ne pas y arriver du premier coup, le temps de la prise en main des contrôles notamment.
Pour les plus férus de LEGO, les plus pointilleux, les mécanos de l'espace, les vrais ingénieurs ; la construction dans tout ce qu'elle offre de possibilités arrive plus tard dans le jeu, quelques heures après si vous le souhaitez, une fois que vous vous êtes fait la main sur le vaisseau de départ, notre cher Laborer ; que vous l'aurez customisé et pourquoi pas, démonté entièrement pour voir l'envers de tout ce bazar qui paraît si simple (et qui, je vous l'assure, ne l'est pas).
En faisant ce choix de l'Easy Build, les développeurs ont fait un choix multiple :
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la construction facile qui permet de se familiariser avec l'outil tout en agençant des modules préconstruits et fonctionnels moyennant des ressources préalablement minées ou achetées ; pour les joueurs qui ne veulent pas trop s'embêter au départ ;
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la construction complète pour les plus pointilleux et possesseurs des ressources nécessaires à l'élaboration de leurs rêves exigeants
-
la création des blueprints ; où la vente de schémas de vaisseaux optimisés par des joueurs entre les joueurs devient possible ; où le temps de jeu dépensé par les uns à concevoir, peut être vendu contre des crédits du jeu (pas d'argent réel hein, il n'y a pas de monétisation) aux autres qui ne souhaitent pas en perdre en conception mais ont les moyens de se l'offrir.
Je me suis personnellement contenté de faire de l'Easy Build et du Retrofitting (désossement du vaisseau de départ dans son intégralité pour comprendre la complexité du moteur de construction... ouch !) durant mes premières heures de jeu.
Disons le clairement, démonter intégralement le vaisseau tutoriel (que l'on peut obtenir jusqu'à 10 fois en refaisant le tutoriel de réparation donc) permet de se rendre compte à quel point nous sommes à des années lumières d'un Space Engineers ou d'un Empyrion en terme de possibilités. Je ne saurais le comparer à Dual Universe, ne l'ayant pas eu entre les mains, mais en terme de jeu de construction spatial ardu, il dépasse tout ce que j'ai vu pour ce qui est du mode de construction complexe.
Le nombre de modules du mode Easy Build est conséquent et ouvre à lui seul des possibilités énormes de personnalisation / construction. Mais lorsque vous entrez dans le hangar de construction libre, les possibilités deviennent faramineuses et donnent le tournis. Il est nécessaire d'y concevoir le squelette de votre vaisseau, de relier l'ensemble, de le visser, de placer la structure, les composants des réacteurs, des propulseurs, des générateurs, des radiateurs, du siège de pilotage, le tableau de bord et l'ensemble des commandes de pilotage, les câblages, etc., etc.
C'est tout bonnement colossal et impressionnant de possibilités. Et effrayant lorsque l'on sait que finalement, le jeu se veut PvP et que votre vaisseau, lorsque vous sortirez de la Safe Zone, s'exposera indubitablement aux risques de la piraterie ou de la mauvaise rencontre. Mais c'est aussi le piment du jeu, ce risque d'anéantissement.
La Recherche
Mais on débloque tout cela comment ?
Avec des ressources technologiques / points de recherches, au nombre de quatre types. Un type ressemblant à un cube rouge, un figurant un éclaire jaune, un bouclier bleu et une roue crantée violette.
Ces quatre types de points de recherches s'obtiennent grâce à la fabrication. En effet, chaque objet que vous créez génère un certain type de points ou plusieurs types de points de recherches.
Prenons l'exemple de ce qu'il nous est demandé de fabriquer en premier dans le jeu, à savoir un module appelé "Bloc de quatre containers de minerais". Ce dernier, une fois fabriqué et après avoir consommé une quantité de minerais pour sa fabrication (du Bastium et du Vokanium, deux minerais courant que l'on trouve rapidement dans la ceinture d'astéroïdes), nous sommes gratifiés de 171 cubes rouges, 32 éclairs jaunes et 32 rouages violets.
Pour vous donner un ordre de grandeur sur la "valeur de recherche" d'une telle fabrication, il est nécessaire de dépenser environ 300 cubes rouges pour débloquer la toute première technologie dite "Basic", soit l'équivalent d'un peu moins de deux de ces modules.
Vous l'aurez compris, pour débloquer la construction et donc la recherche, il faut fabriquer, et donc miner ou acheter le minerais (mais avec quel argent ? Hum hum).
Plus vous montez dans les niveaux de recherches, et plus la quantité de ressources et de points de recherches devient importants. Il est donc rapidement nécessaire de farmer, d'agrandir son vaisseau (notamment celui de départ) avec des modules de stockage pour transporter plus lors de vos sorties, et ramener plus pour soit fabriquer plus, soit vendre plus et gagner plus, soit construire plus, etc., etc.
C'est un peu ici résumé l'une des uniques boucles PvE présente dans Starbase. Le reste du PvE, sorti du minage et de la construction, reposant sur l'exploration.
Car en effet, Starbase se veut entre autres choses un jeu reposant sur sa promesse d'une économie laissée aux joueurs, mais aussi d'un univers entre leurs mains, et donc d'un PvP potentiellement omniprésent une fois en dehors de la Safe Zone.
L'Economie
Soyons clair. Il s'agit d'un Accès Anticipé, qui vient d'être lancé. Ce dernier rassemble en moyenne 6000 joueurs, avec un pic à 9 900 joueurs le 1er août, sur un seul et unique serveur.
L'économie repose donc sur une partie de cette population, ou sa totalité, pour peu que tous aient compris l'existence et le fonctionnement de l'hôtel des ventes.
Parlons d'abord de ce dernier. Chaque Station Origin possède en son sein une place de marché (MarketPlace) qui comprend pour l'heure des présentoirs (décoratifs) et, au rez-de-chaussée, trois terminaux de Vente à l'IA, et à l'étage, l'hôtel des ventes.
A l'heure actuelle, je vois encore beaucoup de joueurs stationnés devant le terminal IA, où les prix de rachat des équipements ou encore du minerais sont ridiculement bas en comparaisons de ceux de l'hôtel des ventes (de l'ordre de trois à cinq fois inférieurs, parfois plus). Certes, lorsque l'on ne prend pas le temps de visiter (qui a dit se perdre ?) ce grand bâtiment, il est aisé de vouloir se faire un peu d'argent rapidement sur ces terminaux. Néanmoins, on constate après recherche des terminaux de l'hôtel des ventes qu'il est nettement plus rentable d'effectuer des transactions avec les joueurs plutôt qu'avec l'IA, au moins pour ce qui concerne les minerais.
On notera peut-être un soucis de balisage dans ce bâtiment. Les terminaux d'IA sont à l'entrée, évidents, quand l'hôtel des ventes est perdu au deuxième étage dans les méandres des couloirs... encore un drôle de choix de game design.
Quoiqu'il en soit, on constatera concernant cette économie naissante que de nombreuses transactions ont déjà cours, soumises à la loi de l'offre et de la demande. On souffrira d'une impression de retrouver en jeu des scalpeurs sur certains équipements quand certains consommables très utiles atteignent des prix astronomiques... dure loi du marché.
Mais rapidement, les effets de l'élargissement des découvertes en matière de recherches et donc l'élargissement des producteurs d'équipements se ressentent. Sur 24h, il m'a été possible de constater l'augmentation de l'offre sur certains produits et de facto, la chute inévitable de leurs prix, marqueurs d'une économie et d'une saine concurrence.
L'univers, ses promesses et son PvP ?
C'est bien beau tout ça ! Mais quid de son univers et des ses promesses me direz-vous ? Soyons clair. Starbase est un sandbox, dans son plus simple appareil. Le PvE se résume à ce jour à l'ensemble de ce qui a été décrit plus haut. Le reste ? C'est à vous de le façonner. Construire votre propre base stellaire, explorer les étoiles, bientôt les lunes en fonction de l'avancée de la roadmap, etc.
Vous souhaitez vous regrouper avec quelques joueurs et zoner hors Safe Zone dans l'espoir de tomber sur un carebear qui se serait aventuré en dehors de sa prairie pour convoiter des richesses inexistantes en zone sûre ? Vous le pouvez ! Mais vous pouvez aussi tout autant passer votre soirée à errer dans le vide spatial à user vos batteries et vos réserves de carburant à chasser une proie que vous ne verrez jamais.
Ou vous tomberez peut-être sur plus gros que vous. Le jeu le permet.
L'ai-je testé ? Non, pas encore. Comme vous, je m'en tiens aux promesses faites par les développeurs et leurs trailers en plus de mes quelques heures de vol et de mes quelques kilomètres parcourus (c'est qu'elle est grande cette Safe Zone).
Mais il est clair que des guildes de joueurs existent déjà. Certaines d'entres elles ont même lancé comme objectif de s'atteler à la construction de portes stellaires pour raccourcir les voyages vers les lunes, notamment en prévision de l'arrivée prochaine (en septembre) des vaisseaux Capitaux. D'autres encore ont commencé la construction de leur propre station spatiale, en Safe Zone pour certaines, peut-être en dehors pour d'autres.
Certains s'aventurent déjà en dehors de la zone sécurisée si l'on en croit l'hôtel des ventes et l'arrivée de minerais exotiques qu'on ne trouve qu'en dehors.
Il existe donc déjà des proies, et il y a déjà des prédateurs à en croire les forums de discussion où certains signalent des groupes qui parcourent la frontière en quête de taule fraîche.
De même, les ajouts futurs promettent avec les vaisseaux Capitaux des structures organisées pour ériger de tels vaisseaux. Tout comme cela peut augurer les premières prises de stations spatiales compte tenu du fait que seuls ces vaisseaux seront capables de passer leurs défenses.
Aussi, si le suivi se poursuit (ils en sont à quatre patchs depuis le lancement, soit un tous les deux jours à minima) et si la communauté ne faiblit pas et ne s'éteint pas, Starbase peut offrir un joli terrain de jeu où l'on peut jouer avec ses mécanos, seul ou à plusieurs, où l'on peut s'adonner avec cœur au minage si c'est là notre passion, à la piraterie, à l'érection d'un Empire Stellaire au sein d'une grosse structure, ou que sais-je ?
Mais il y a un mais à toutes ces promesses que l'on ne peut taire. Starbase souffre de sa jeunesse, d'être en Accès Anticipé et affublé de soucis techniques qu'on ne peut pas dissimuler et qui ternissent la copie rendue à ce jour.
En effet, même si l'offre est alléchante, l'emballage attrayant et les promesses font rêver, on ne peut dissimuler les gros soucis de stabilité rencontré à l'heure actuelle.
De nombreux joueurs ont eu de fréquents crashs (jeu + Steam simultanément).
Après avoir fait les quelques manipulations citées au début de cet aperçu, je n'ai pour ma part plus eu aucun crash du jeu, "seulement" 16 rapports d'erreurs en fin de session. Ce n'est pas effrayant pour un Accès Anticipé, tout comme il est appréciable de constater que les développeurs sont à l'œuvre et communiquent énormément sur les progrès qu'ils font à la résolution de ces soucis techniques ; notamment sur le conflit avec Steam (Valve doit délivrer un patch sur la branche Beta de son client d'ici quelques jours à cette fin). Mais ce "lancement" d'Accès Anticipé pas tout à fait propre lui a valu d'être plus ou moins justement sanctionné par certains joueurs. Car il est en effet regrettable de devoir mettre à ce point les mains dans le cambouis pour lancer même un Accès Anticipé.
Cela étant, en analysant les avis Steam, on constate néanmoins que pour les joueurs ayant dépassé les deux heures de jeu (l'équivalent du tutoriel), soit environ 83% des joueurs ayant fait un avis ; ils sont 70 % à recommander Starbase, ce qui est plutôt honorable, et pour ma part justifié. Mais après ?
Cet aperçu de Starbase a été réalisé avec une clef fournie par le développeur Forzenbyte.
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Plateformes | Windows |
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Genres | Jeu de rôle (RPG), MMO, MMORPG, science-fiction |
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Accès anticipé |
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Sortie |
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