Blade (Shadow) en redressement judiciaire : les salariés formulent une offre de reprise avec Iliad

En mars dernier, le société Blade (qui exploite l'offre de cloud computing Shadow) était placée en redressement judiciaire. Six salariés de la start-up s'associe au groupe Iliad de Xavier Niel pour tenter de reprendre leur société. 

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Depuis fin 2015, la société française Blade entend trouver sa place sur le marché encore balbutiant mais prometteur du cloud computing avec son offre Shadow – l’offre de la société repose sur des PC virtuels utilisables à distance, principalement à destination des joueurs mais pas uniquement.

Au cours des dernières années, Blade a su convaincre les investisseurs et a réalisé plusieurs levées de fonds importantes (51 millions d’euros fin 2017). Mais la société française peine manifestement à trouver la formule qui lui permettra d’assurer son équilibre économique et en mars dernier, Blade était placé en redressement judiciaire après plusieurs mois difficiles – au cours de l’été 2020, la société n’a pas été en mesure de répondre à la demande des utilisateurs notamment du fait de la pandémie (les lancements des offres Shadow Infinite et Ultra ont dû être retardés), et plusieurs figures de Blade, dont son cofondateur Emmanuel Freund, ont quitté la société pour se consacrer à de nouveaux projets (comme la plateforme éducative PowerZ).

La technologie de Blade est néanmoins attractive et plusieurs offres de reprises ont déjà été adressées au Tribunal de Commerce de Paris – notamment celle d’Octave Klaba, le patron d’OVH. Par voie de communiqué, six salariés de Blade annoncent également se positionner pour reprendre leur propre société. Et pour crédibiliser financièrement leur démarche, ils s’associent à Xavier Niel et au groupe Iliad (Free).

Cette nouvelle offre vise notamment à développer « une vision innovante du cloud computing » devant permettre « d’atteindre la rentabilité à très court terme » : si cette offre de reprise est retenue, elle passera par une réduction des coûts d’exploitation (mais « en préservant l’emploi »), une politique tarifaire « menant à la rentabilité » (mais « respectueuse des abonnés ») et la production de nouveaux revenus via le « déploiement d’offres de bureaux à distance à destination des entreprises et de l’éducation, ainsi que la vente de puissance de calcul ».

Le Tribunal de Commerce de Paris doit étudier les différentes offres de reprises de Blade demain 13 avril. Sa décision est attendue d’ici à la fin du mois et devrait déterminer l’avenir de Shadow.

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