Le jeu vidéo, secteur « essentiel » en période de confinement ? - MàJ
Les vendeurs de jeu vidéo représentent-ils un secteur « essentiel » susceptible de rester ouvert en période de confinement, au même titre que les libraires et les disquaires ? L'industrie du jeu répond par l'affirmative – avec le soutien de Jean-Luc Mélenchon.
Mise à jour (23 mars) : après quelques heures d'incertitude, les revendeurs physiques de jeux vidéo pourront bien rester ouverts, au même titre que les libraires et disquaires. Le décret gouvernemental listant les commerces dit essentiels mentionne le « commerce de détail d'ordinateurs, d'unités périphériques et de logiciels en magasin spécialisé ». Une dénomination qui fait référence au code NAF 47.41Z des activités, relatif au « commerce de détail de logiciels non personnalisés, y compris les jeux vidéo ». En conséquence, les magasins de jeu vidéo font bien partie de la liste des commerces susceptibles de rester ouverts. Les boutiques présentes dans les galeries marchandes et centres commerciaux fermés resteront néanmoins fermée.
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Version initiale : Depuis vendredi dernier, seize départements français font l’objet de nouvelles « mesures de restriction » (un confinement léger), notamment marquées par la fermeture de commerces dit « non essentiels ». La mesure connait néanmoins de nombreuses exceptions – notamment pour les librairies et les disquaires.
Mais quid des vendeurs de jeux vidéo ? Au regard du protocole sanitaire actuel, ils sont fermés – dans les enseignes culturelles, les rayons livres et disques sont accessibles mais les rayons jeux vidéo sont fermés.
Evidemment, l’industrie du jeu est aujourd’hui très majoritairement dématérialisée : la plupart des jeux se vendent en ligne et sont téléchargés. Pour autant, les représentants du secteur s’insurgent et font valoir que l’industrie culturelle du jeu vidéo est tout aussi « essentielle » que celle du livre ou de la musique, et qu’à ce titre, les revendeurs physiques de jeux et de consoles devraient pouvoir rester ouverts, même en période de confinement – a fortiori à l’heure où les joueurs sont en quêtes des nouvelles PS5 et Xbox Series.
Le gouvernement fait savoir que les listes des commerces « essentiels » n’est pas figée, et qu’elle peut donc encore être complétée dans les jours et semaines à venir.
D’ici là, le secteur bénéficie néanmoins d’un soutien inattendu : dans le cadre de l’émission Questions politiques de France Inter et Franceinfo ce dimanche, Jean-Luc Mélenchon s’est fait le défenseur du jeu vidéo comme biens essentiels, considérant que le secteur est « la première industrie culturelle du pays ». Dès lors, il questionne : « Pourquoi ferme-t-on les magasins ou les rayons qui vendent des jeux vidéo, alors que précisément, quand on se confine, c’est l'une des activités auxquelles on se livre le plus volontiers ? »
Pourquoi on ne parle pas des jeux vidéo ? C'est la première industrie culturelle du pays ! Pourquoi ces rayons-là sont-ils fermés ? Ils sont «essentiels» pour des millions de gens ! #QuestionsPol pic.twitter.com/GMcHaKNNDg
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) March 21, 2021
En défendant le jeu vidéo, le député des Bouches-du-Rhône a peut-être quelques arrière-pensées électoralistes (l’électorat de la France Insoumise est plutôt jeune, donc potentiellement joueur, et le parti avait déjà utilisé le jeu vidéo pour faire campagne en 2017 en créant le jeu Fiscal Kombat). Pour autant, on se souvient que lors du premier confinement, les librairies avaient d’abord été considérées comme « non essentielles », avant de pouvoir finalement rouvrir leurs portes au public. Les rayons « jeu vidéo » pourraient bénéficier du même mouvement.
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