Vers davantage de jeux multijoueurs free-to-play jouables sans l'abonnement Xbox Live Gold

Si les consoles ont longtemps été considérées comme des environnements de jeu solos, le jeu en ligne y est évidemment de plus en plus présent et sur les consoles de Microsoft, la plupart des jeux en ligne supposent de souscrire à l’offre Xbox Live Gold du groupe. Ce weekend, Microsoft annonçait néanmoins une hausse significative du prix de son abonnement multijoueur – pas de changement de prix pour les abonnés ayant souscrit aux formules d’abonnement de six ou douze mois, mais une augmentation d’un dollar pour l’abonnement au mois et de cinq dollars pour la formule trimestrielle, et des prix doublés pour les nouveaux abonnés (60 dollars pour six mois d’abonnement au lieu d’un an).

Face à la grogne des joueurs, Microsoft a très rapidement fait machine arrière. Dans une note, le groupe reconnait avoir « fait une erreur » et salut les joueurs qui l'ont signalée : « jouer et rester en contact avec ses amis est une composante vitale du jeu et nous avons échoué à répondre aux attentes des joueurs qui comptent quotidiennement sur cette composante ». En conséquence, les prix du Xbox Live Gold resteront inchangés.
Et dans la foulée, Microsoft saisit l’opportunité pour faire évoluer son offre et proposer davantage de jeux multijoueurs free-to-play jouables gratuitement, qui ne nécessiteront donc plus d’être abonné à l’offre Xbox Live Gold. En conséquence, « dans les prochains mois », des titres comme Fortnite ou Apex Legends par exemple, devraient être jouables sur les consoles de Microsoft sans surcoût.

Les joueurs apprécieront, mais on retiendra peut-être aussi le sens de cette tentative de hausse de prix de l’abonnement : les consoles sont des écosystèmes et les consoliers tentent d’y capter les joueurs, avec des offres souvent très attractives (des abonnements de quelques euros donnant accès à moult fonctionnalités en plus de dizaines, voire des centaines de jeux) : des offres d’appel, parfois commercialisées à prix coûtant voire à perte, visant à capter une masse critique de clients et s’imposer face à la concurrence, en attendant de pouvoir augmenter ses tarifs et rentrer dans ses frais. Microsoft a manifestement tenté de passer à cette seconde étape, avant de devoir y renoncer. Reste peut-être à déterminer encore combien de temps le studio pourra continuer à pratiquer une politique de prix bas sans rogner sur son offre.