Magic: Legends détaille son gameplay : decks, classes, progression et « The Director »
Magic: Legends entend proposer un gameplay à la fois stratégique (basé sur des decks de cartes) et dynamique (via des capacités de classes), tout en collectionnant des cartes, améliorant ses capacités et explorant un monde évolutif grâce au Director.
Depuis sa création ou presque, le studio Cryptic s’est fait une spécialité d’adapter des licences emblématiques sous forme de MMO : d’abord des licences de super-héros avec notamment Champions Online, puis Star Trek (Star Trek Online) et Donjons & Dragons avec Neverwinter.
Depuis quelques années, Cryptic s’attache à adapter la licence Magic: The Gathering et aujourd’hui, cette adaptation, Magic Legends, commence à dévoiler son contenu – notamment dans les colonnes de Game Informer. Tour d'horizon de ce qu'on en apprend.
Quid du gameplay ?
Magic: Legends s’inspire des mécaniques de Magic, mais « matérialise » le jeu de carte et son univers dans un monde à explorer – en vue isométrique, pour rendre les nombreuses invocations plus lisibles à l'écran. À terme, plusieurs plans du multivers de Magic seront vraisemblablement disponibles mais la première mouture jouable du jeu se focalise sur le plan Dominaria (d’inspiration fantasy) et embarque les joueurs dans un scénario où différentes factions s’affrontent – le jeu intègre des campagnes scénarisées et des missions secondaires.
Mais avant de s’élancer, les joueurs ont vocation à composer leur deck de cartes. Les joueurs choisissent douze cartes d’une ou deux couleurs (les grandes « écoles » de Magic), afin de définir un archétype à grands traits : par exemple un deck vert de créatures géantes dotées des buffs, un deck rouge réunissant des sorts très offensifs, ou encore un deck noir reposant sur le sacrifice et la nécromancie...
En fonction du deck composé par le joueur, le personnage est doté d’une barre de mana de la ou les couleurs de son deck (par exemple, avec onze cartes vertes et une carte rouge, la barre de mana verte est plus importante que la jauge de mana rouge), et la barre de mana se régénère automatiquement en cours de jeu.
Une fois en jeu, le joueur dispose d’une « main » de quatre cartes (issues de son deck de douze cartes) et peut les jouer pour lancer ses sorts et autres invocations face à ses adversaires : quand une carte est jouée, elle disparait de la main du joueur et laisse la place à une autre de son deck.
Le développeur y voit un gameplay dynamique, qui oblige à s’adapter et à se renouveler en fonction des circonstances.
Un système de classes
Parallèlement au deck de cartes, le joueur choisit également une classe jouable parmi les cinq disponibles dans le jeu. Cryptic n’a pas encore dévoilé ces cinq classes, mais au moins deux sont déjà jouables : le Mind Mage, un lanceur de sorts qui reste à distance ; et le Geomancer, qui apparaît comme une classe très offensive.
Les classes n’ont aucun lien avec la composition des decks, mais permettent de débloquer des capacités passives (des bonus de dommages de sorcellerie pour le Geomancer par exemple) et des traits spécifiques à la classe (comme une capacité de résurrection utilisable à intervalles réguliers). Au gré de la progression dans le jeu, ces traits peuvent être améliorés.
Le développeur souligne aussi que chaque classe dispose de capacités spécifiques : une attaque de base (très accessible), une attaque secondaire généralement plus puissante mais soumise à un cool down (une attaque à bout portant pour le Geomancer, une compétence de contrôle de foule pour le Mage Mind lui permettant d’assommer des cibles), et enfin une troisième capacité de « mobilité » ou « survie » permettant de se sortir d’un mauvais pas – pour le Mage Mind, un sort lui permettant de devenir invisible et de laisser un leurre derrière lui pour désorienter ses adversaires.
On note aussi que dans Magic: Legends, il y a peu (voire pas) d’équipement à collectionner. À la place, le joueur récolte des orbes de santé ou de mana (alimentant ses jauges), et surtout des fragments à utiliser pour améliorer ses cartes. Et les effets d’une carte peuvent manifestement évoluer significativement quand elle gagne des niveaux.
On le comprend, si Magic: Legends repose évidemment sur les cartes Magic et ses mécaniques, Cryptic y ajoute nombre de composantes additionnelles à gérer entre l’utilisation de deux cartes. Là encore, l’objectif est de dynamiser le gameplay et offrir un large éventail d’options pour les personnages.
Un monde évolutif avec « The Director »
On découvre aussi une petite originalité. Bon nombre de RPG d’action immergent les joueurs dans des niveaux générés aléatoirement. Ce n’est pas le cas de Magic Legends, où tous les niveaux sont conçus à la main (le monde ouvert comme les instances du jeu). En lieu et place, Cryptic a imaginé « The Director », une intelligence artificielle (IA) qui adapte l’expérience de jeu en fonction de la progression des personnages et a vocation à faire en sorte qu'une zone reste toujours « intéressante » pour les joueurs.
Plus concrètement, au fur et à mesure que le joueur maîtrise mieux son personnage (ou qu’il gagne de nouvelles capacités), The Director y adapte notamment le type et le niveau des monstres ou encore leur nombre. Si le joueur « roule » sur un niveau, l’IA fera sans doute apparaitre un monstre « élite » ou un mini-boss pour lui opposer un peu de challenge. À l’inverse, si le joueur est submergé, le nombre de monstres et leur vitesse de réapparition seront sans doute limités. Et évidemment, les récompenses s’adaptent également. En d’autres termes, les zones progressent en même temps que le personnage et selon le développeur, il n’est pas question de niveler la « difficulté » mais « l’intensité » de la phase de jeu : le jeu ne devient pas facile ou difficile, il répond au comportement du joueur pour faire en sorte de produire des expériences de jeu mémorables.
Si beaucoup reste encore à découvrir dans Magic: Legends (l’ensemble des cinq classes, le nombre de cartes et leur transcription dans le jeu, le end-game ou le détail du modèle économique, entre autres), on sera sans doute curieux de découvrir le jeu plus concrètement, manifestement en bêta-test dans le courant de l’année 2020.
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