Découverte de la Paris Games Week 2019
Cette année est une année spéciale pour la Paris Games Week : le festival parisien du jeu vidéo fête ses 10 ans. Pour marquer le coup, les affichages se paraient d'un « 10e édition »... et c'est tout. Du fait de l'actualité, cette édition ne sera pas aussi mémorable qu'elle aurait aimé l'être. Nous allons le voir ensemble.
Avant de commencer, si vous n'avez pas entendu parler de la Paris Games Week, je vous renvoie à l'article de l'année dernière, histoire de ne pas me répéter (et faire quelques clics) et en profiter pour vous remémorer les éditions précédentes puisque les thèmes mis en avant cette année sont notamment ceux des années précédentes. Mais, pour plus de facilités, je vais parcourir avec vous le salon dans l'ordre des pavillons.
Comme tous les ans, la Paris Games Week 2019 se déroule au Parc des expositions de la Porte de Versailles, à Paris. Si en entrant vous sentez une bonne odeur, c'est que vous vous êtes trompés de pavillons et êtes allé au Salon du Chocolat situé au même endroit, au même moment.
Playstation Games Week
Malgré une année complètement en retrait pour Playstation qui se fait discret depuis quelques mois (du fait d'une Playstation 4 en fin de cycle en attendant la présentation de la Playstation 5 prévue pour l'année prochaine, et d'une réorganisation des équipes marketing et relations presses européennes), le stand Playstation reste le plus gros du salon et conserve sa place d'honneur dans cet article.
Néanmoins, il faut tout de même reconnaître que le stand fait pale figure comparé aux années passées. Bien moins massif, le PSVR a disparu et les jeux à l'honneur se réduisent à Final Fantasy VII - Remake, Marvel's Avengers, Death Stranding et Nioh 2. Si en soit, cette liste fait tout de même plutôt rêver, on ne peut s'empêcher de constater qu'il n'y a qu'une seule exclusivité dans le lot et que la force du stand aurait été bien plus vacillante si Square Enix et Koei Tecmo avaient eu leur propre stand sur le salon cette année.
Que font les David ?
Avec Playstation en retrait, c'était l'occasion pour la concurrence de devenir l'attraction principale du salon. Malheureusement, ce n'est pas le cas.
Comme indiqué précédemment, Square Enix et Koei Tecmo sont aux abonnés absents cette année, laissant à Playstation la charge de présenter leurs jeux majeurs à leur place. Du coup, ceux qui attendent avec plus d'ardeur les remakes de Final Fantasy Crystal Chronicles et Seiken Densetsu 3 que celui de Final Fantasy VII restent le bec dans l'eau.
Ce n'est pas la bonne année pour Playstation mais ça ne l'est pas non plus pour Ubisoft qui vient d'annoncer le report de ses principaux jeux à venir. Du coup, il n'y a que deux jeux futurs effectivement présents : Watch Dog Legions mais uniquement sous forme d'une présentation ainsi que Roller Champions, jouable, amusant, mais qui n'intrigue pas autant qu'un Gods & Monsters et n'a pas l'envergure d'un Rainbow Six Quarantine.
Ce qui du coup laisse tout un boulevard pour le principal concurrent de Playstation : XBox. Mais, apparemment, le géant américain a été un peu frileux pour s'engager sur cette voie. Pourtant, il n'est pas venu les mains vides. On trouve sur le stand des jeux attrayants comme Ori and The Will of the Wisps ou Doom Eternal. Mais ils semblent avoir préférés mettre en avant Minecraft Dungeons. Vu le prix d'achat de la licence, il faut bien rentabiliser... On se consolera en regardant la McLaren construite taille réelle en LEGO présente sur le stand pour illustrer le dernier DLC de Forza Horizon 4.
Du coup, c'est Nintendo qui semble le plus attirer les foules. Mais il faut avouer que leur recette marche bien : un grand stand ouvert situé à l'entrée du pavillon, avec de nombreuses bornes pour jouer à leurs plus gros succès passés (Super Smash Bros Ultimate, Link's Awakening, Splatoon 2...) comme à venir (Luigi's Mansion 3, Pokémon Epée et Bouclier...). Ils peuvent même se permettre de réserver une partie de leur stand à l'étrange Ring Fit Adventure (et son Ring-Con).
A côté, les plus petits acteurs parviennent malgré tout à se faire une place. Cyberpunk 2077, tout d'abord, qui est présent sur le salon sous la forme de présentations. 2K est également présent avec notamment de nombreuses animations autour de Borderlands 3. Finalement, on terminera le tour d'horizon des éditeurs avec le stand KOCH Media / THQ Nordic qui tire son épingle du jeu en proposant des démos de jeux assez attendus comme Biomutant (l'attente arrive bientôt à son terme), Darksiders Genesis ou encore Desperados 3.
On est en France, on joue à des jeux français
Cette année à nouveau, le stand Jeux Made In France est de retour et garde son emplacement de l'année dernière qui lui donnait enfin la visibilité qu'il méritait. On le rappelle, le but de ce stand est de proposer un lieu qui permet aux développeurs français d'être présents sur le salon et de mettre en avant le savoir faire du terroir. Malheureusement, cette année le stand est un peu phagocyté.
Tout le début du stand est occupé par les productions françaises de Focus Home Interactive, éditeur qui aurait parfaitement les moyens d'avoir son propre stand sur le salon mais ne le fait pas et préfère prendre la place plutôt destinée aux indés. Il y a toujours eu sur le stand des jeux un peu plus gros qui permettaient d'attirer le visiteur qui verrait ensuite les titres plus modestes. Mais du fait du changement de lieu opéré l'année dernière, ce besoin est moins important. Il aurait donc été logique de réduire la place prise par les gros et non de l'augmenter.
Un autre morceau du stand est pris par les productions de Arte. En soi, ils prennent une place raisonnable mais le cumul avec Focus fait que c'est autant de place en moins pour les petits studios. On aurait pu s'attendre à ce qu'ils soient dans le pavillon 2, où se trouve d'autres acteurs français qu'on n'associe pas non plus spontanément au jeu vidéo comme le CEA ou la BnF.
Au fond du stand, on trouve d'une part un espace pour tenir des conférences, dont l'intérêt n'est pas évident dans la mesure où de tels espaces ne manquent pas sur le salon. D'autre part, on retrouve l'espace Women In Games dont la présence ne peut que laisser perplexe.
Depuis quelques années, la PGW cherche à mettre en avant l'activité des femmes dans l'industrie du jeu vidéo, afin de rappeler que, contrairement au cliché, non seulement les jeux vidéo ne sont pas pratiqués que par les hommes, mais est aussi une industrie attirant également les femmes. Une démarche parfaitement honorable. Mais quel rapport avec les Jeux Made In France ? Les deux méritaient leur propre espace. D'autant plus que ce n'est pas ce qui manque.
Du coup, la partie indés du stand se réduit à peau de chagrin.
Pavillon pédagogique
Après avoir sortie du pavillon 2 les Jeux Made In France l'année dernière pour les placer dans le pavillon 1, c'est les stands des écoles et le stand Women In Games qui suivent le même chemin cette année. On se retrouve désormais avec un pavillon 2 dédié aux acteurs pédagogiques de la sensibilisation.
On trouve ainsi le stand Paris Games Week Junior qui propose de jouer à des jeux vidéo tout public, donc adaptés aux plus jeunes. Il est tenu en partenariat avec le collectif PédaGoJeux dont le but est de sensibiliser les parents à la pratique du jeu vidéo. A côté, on peut se rendre sur les stands UCPA et Nerf permettant de rappeler que la pratique du jeu vidéo est parfaitement complémentaire de la pratique d'autres activités plus physiques.
Plus loin, le stand Jouez comme vous êtes s'intéresse à la question des handicaps. Proposant d'une part des solutions pour palier à certains handicaps, permettant de rendre accessibles certaines pratiques vidéo ludiques. Sensibilisant d'autre part à la questions des handicaps pour encourager les développeurs à introduire dans leurs jeux autant de solutions simples permettant d'améliorer l'expérience de jeu pour tous.
Finalement, on trouve des stands auxquels on ne s'attendait pas forcément : le CEA, la BnF et le Centre Pompidou. Ces institutions des plus sérieuses qui finalement s'intéressent aussi aux jeux vidéo, voire en conçoivent. Montrant bien qu'il s'agit de plus que d'un jeu.
Pavillon eSport
On termine cette visite par le troisième et dernier pavillon, qui a finalement parvenu à se remplir entièrement en restant tourné vers la pratique compétitive. On y trouve les scènes qui accueilleront de nombreux tournois tout au long du salon.
Mais surtout, on y trouve le stand Farming Simulator. Grosse déception, dans son déménagement depuis le pavillon 1, le stand à perdu son tracteur. On n'a plus vraiment l'impression d'être à la ferme. De plus, pavillon 3 oblige, ce n'est plus vraiment Farming Simulator qui est présenté mais Farming Simulator League, la ligue eSport où les athlètes s'affrontent pour savoir qui sera le meilleur fermier.
Pour finir
En 10 ans, le salon a su énormément évoluer. Il a grossi de façon impressionnante et accueille toujours plus de monde. Malheureusement, du fait des plannings et des cycles de vie des consoles, cette dixième édition ne lui rend pas honneur. Entre les acteurs absents et ceux un peu en retrait, on est face à une année un peu plus calme.
Pour mémoire, la Paris Games Week 2019 ouvre officiellement ses portes aujourd'hui au public, et accueillera les joueurs tout au long de ce (long) weekend de la Toussaint, jusqu'à dimanche soir 18h.
Types | Convention, salon |
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Genre | Jeux vidéo |
Organisateur | SELL |
Ouverture |
30 octobre 2019 |
Clotûre |
3 novembre 2019 |
-
2 décembre 2019
-
30 octobre 2019
Réactions
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