Bientôt des terminaux de paiements intégrés aux univers de réalité virtuelle

On le constate régulièrement, l'art et la manière d'encourager et de faire payer les joueurs dans les univers virtuels relèvent presque d'une science à part entière (au point que certains studios de développement recrutent des spécialistes en la matière) et le meilleur moyen d'y parvenir consiste bien souvent à s'appuyer sur des méthodes ludiques.

C'est manifestement le constat du studio britannique WorldPay, spécialisé dans la conception de moyens de paiement, notamment en ligne. Pour accompagner l'engouement actuel pour la réalité virtuelle, le groupe a donc imaginé une application (remarquée par Engadget) qui a vocation à être pleinement intégrée aux univers virtuels des développeurs de jeux, simulant un terminal de paiement pour cartes bancaires, mais en réalité virtuelle.
Concrètement, pour acquérir un objet (virtuel) contre paiement, le joueur pourrait donc enregistrer ses cartes bancaires via l'application et les utiliser peu ou prou comme dans la réalité, lui permettant donc de payer via un terminal dédié, mais le tout en réalité virtuelle et sans avoir à quitter l'univers de jeu (on imagine que la nécessité d'interrompre sa partie et d'enlever le casque 3D pour retrouver son portefeuille ou sa carte de crédit pourraient être un frein notable aux achats impulsifs in-game). Et pour sécuriser les opérations d'un montant élevé, même dans des univers multijoueur et partagé, WorldPay imagine un système de « bulles générées aléatoirement » à cliquer pour composer le code secret de sa carte bancaire. Le studio illustre le processus en vidéo -- ci-dessous.
Si l'application n'est encore qu'un prototype, selon le studio, il est d'ores et déjà fonctionnel sur l'HTC Vive, exploitant les controllers du casque 3D.

Au-delà des univers de jeux en réalité virtuelle, WorldPay vise tout autant (sinon plus) les boutiques en ligne qui misent sur la réalité virtuelle -- comme par exemple Ikea, qui imagine de modéliser ses magasins et ses produits pour inviter les visiteurs à les arpenter grâce à des casques 3D.
Et manifestement, l'avis des utilisateurs potentiels divergent assez drastiquement selon leur origine. Si 93% des utilisateurs chinois (déjà très habitués aux micro-transactions et à la dématérialisation des services, notamment sur smartphones) se disent prêts à utiliser une telle technologie, seuls 35% des britanniques se montrent intéressés. Rendez-vous dans quelques années pour déterminer si les chiffres (et les usages) ont évolué. D'ici là, on n'arrête pas le progrès.