Sondage : quels MMO « indé » déjà jouables suivrez-vous en 2016 ?
C'est sans doute l'une des évolutions notables de la scène MMO en 2015 : le genre s'ouvre aux acteurs indépendants, plusieurs de ses MMO « indé » se sont dévoilés ces derniers mois en attendant des sorties l'année prochaine. Mais lesquels suiv(r)ez-vous, voire testerez-vous ?
Traditionnellement considérés comme des projets particulièrement ambitieux, les jeux massivement multijoueurs ont longtemps été (exclusivement) des projets de grande envergure, nécessitant des années de développement par des équipes nombreuses et donc s'appuyant donc sur des budgets souvent colossaux -- mais portés aussi par des espoirs de rentabilité élevée. Force est néanmoins de constater que ces espoirs n'ont que rarement été concrétisés (ou pas totalement à la hauteur des espérances initiales) et paradoxalement, les (relatifs) échecs commerciaux du genre trouvent souvent leur cause dans la forme même de l'industrie du MMO ces dernières années : à force d'ambition et de budgets particulièrement élevés, les prises de risques étaient de plus en plus limitées, les jeux adressés à des publics de plus en plus larges... et parfois au prix de ne plus contenter (et donc de ne plus fidéliser) personne.
On l'a constaté au cours de cette année 2015 : plusieurs des MMO d'envergure lancés en grande pompe en 2014 n'ont pas su fidéliser leurs abonnés en 2015 -- si World of Warcraft reste le mastodonte du secteur, le MMO de Blizzard a perdu la moitié de ses abonnés en un an (10 millions le 31 décembre 2014 contre 5,5 millions au dernier recensement fin septembre dernier et à l'avenir, Blizzard ne communiquera plus de chiffres), et des titres comme Elder Scrolls Online ou WildStar (les poids lourds de 2014) ont renoncé en 2015 à leur modèle économique à base d'abonnements mensuels pour opter pour des modèles free-to-play, plus ouverts et censément plus attratifs.
Mais si de prime abord le constat chiffré est sévère, cette année 2015 aura aussi été celle du renouvellement chez les développeurs de MMO. D'abord grâce à la démocratisation des outils de développement et d'hébergement des jeux en ligne (les moteurs graphiques n'ont jamais été aussi accessibles, tant techniquement que financement), de nouvelles perspectives s'ouvrent, même pour des équipes de développement (très) réduites. Et les méthodes de financements alternatives (permettant de s'exonérer d'un éditeur) sont aujourd'hui solidement ancrées dans les moeurs des joueurs : si les plateformes dédiées comme Kickstarter ont drainé moins de fonds en 2015 qu'en 2014, le financement participatif « en direct » (directement sur les sites des projets, de façon plus communautaires et régulières) puis la généralisation des « accès anticipés » (permettant de financer des projets jouables mais non encore finalisés) s'avèrent de plus en plus efficaces et à même de garantir des développements pérennes -- pour peu que le développeur parviennent à capter l'intérêt des joueurs.
Autant d'évolutions (auxquelles on adhère ou non), qui autorisent des phases de développements accélérées et des mises sur le marché plus rapides, et donc qui permettent à des projets plus modestes, mais aussi plus novateurs, et parfois plus risqués car mieux ciblés, de se concrétiser.
Sur ce modèle, en 2015, plusieurs MMO ont été lancés dans le cadre d'accès anticipés et sont donc d'ores et déjà pleinement jouables (depuis parfois plusieurs mois) quand bien même on attend toujours leur lancement commercial dans les mois à venir. Et nombre d'entre eux ont dévoilé des mécaniques de jeu bien plus ouvertes et interactives que celles qu'on avait l'habitude de voir depuis quelques années. Une forme de retour aux sources du jeu massivement multijoueur, replaçant le joueur au coeur du gameplay et misant résolument sur les interactions des joueurs (qu'ils s'affrontent ou coopèrent).
Mais lesquels de ces MMO suivez-vous, par curiosité ou par véritable intérêt ? Auxquels de ces MMO jouez-vous peut-être déjà, ou comptez-vous jouer prochainement dans le cadre de leur accès anticipé (pour soutenir un développeur, par exemple), ou à leur sortie commerciale (souvent en free-to-play) dans les quelques mois à venir, peut-être pour vous y installer durablement ?
Sondage : quels MMO « indé » suiv(r)ez-vous en 2016 ?
Albion Online, pour le multiplateforme | |
29 % | (102) |
Gloria Victis, pour le réalisme des combats | |
15 % | (52) |
H1Z1, pour le MMO de survie | |
11 % | (39) |
Life is Feudal, pour la simulation médiévale | |
11 % | (39) |
Otherland, pour le cyberpunk | |
10 % | (33) |
Shroud of the Avatar, pour l'héritage d'Ultima | |
15 % | (52) |
The Repopulation, pour la science-fiction | |
23 % | (81) |
Wild Terra, pour la liberté totale | |
6 % | (21) |
Autre (merci de préciser) | |
27 % | (93) |
Albion Online
Signé par le studio allemand Sandbox Interactive, Albion Online s'appuie sur un gameplay ouvert qui laisse la part belle aux guildes et aux interactions entre les joueurs -- qui s'improvisent tantôt aventuriers (sans carcan de classe) pour récolter des ressources destinés aux artisans, qui produiront eux-mêmes les objets du jeu commercialisés par ceux endossant le rôle de marchands... L'originalité d'Albion Online tient aussi au fait qu'il est distribué pareillement sur PC et plateformes mobiles (mais limitant aussi parfois l'envergure de ses affrontements, essentiellement en petits comités).
Gloria Victis
Présenté comme un univers « massif et mature », Gloria Victis nous plonge dans une société médiévale (presque) réaliste, reposant très largement sur les affrontements entre joueurs et des mécanismes de combat sans ciblage, s'appuyant sur les capacités tactiques du joueur (sans contrainte d'équipement, à chacun de faire des choix judicieux selon son style de jeu). L'artisanat et le commerce sont placés entre les mains des joueurs, le housing n'est pas instancié.
H1Z1
Présenté comme un MMO de survie et signé par le studio Daybreak Game, H1Z1 plonge le joueur dans un monde contemporain ravagé par une pandémie changeant la population en zombies. Si le jeu n'est sans doute pas aussi « massivement multijoueur » qu'on pourrait l'espérer (à cette heure, H1Z1 fait plus figure de shooter que de MMO), renforcer sa dimension persistante reste l'un des objectifs du développeur en 2016 et H1Z1 permet déjà de jouer en groupe ou d'ériger des bases collectivement pour augmenter ses chances de survie.
Life is Feudal
À mi-chemin entre le MMO, le RPG, le jeu de survie ou le jeu créatif (le tout sur des serveurs réunissant quelques dizaines de joueurs), Life is Feudal: Your Own est présenté comme une « simulation de vie médiévale », reposant sur l'interaction des joueurs et la gestion de l'environnement. Les joueurs doivent coopérer pour survivre, en érigeant leur propre village, voire en terraformant l'univers de jeu, en s'adonnant à l'artisanat ou en s'affrontant dans le cadre d'un système de combat sans ciblage et reposant sur de formations de combat.
Otherland
Inspiré de la saga littéraire de Tadd Williams, Otherland plonge le joueur dans un univers cyberpunk composé de plusieurs mondes (tantôt médiéval, tantôt futuriste ou d'inspiration asiatique), proposant chacun des mécaniques de jeu qui leur sont propres (tantôt PvE ou PvP, notamment).
Après un développement chaotique (plusieurs fois abandonné et repris par différents développeurs), le MMO est lancé dans le cadre d'un accès anticipé sur Steam en septembre 2015.
Shroud of the Avatar
Se voulant le successeur spirituel d'Ultima Online et signé, comme l'original, par Richard Garriott et Starr Long, Shroud of the Avatar apparait comme un projet hybride à mi-chemin entre MMO et RPG. Le jeu intègre une dimension solo et narrative (basée sur un contenu épisodique), mais peut aussi être joué en multijoueur, uniquement avec ses proches ou dans le monde ouvert avec l'ensemble des participants. La progression des personnages est ouverte (pas de classe mais des compétences, un système commercial totalement confié aux joueurs), les guildes sont au coeur du gameplay, mais le PvP est consensuel.
The Repopulation
Ayant l'originalité de plonger le joueur dans un univers de science-fiction, The Repopulation appuie son gameplay sandbox et social sur un système de factions : le joueur peut rejoindre l'une des factions PNJ ou créer la sienne, fonder son propre village avec d'autres joueurs, gérer le commerce de l'univers ou simplement explorer le monde et combattre (dans un mode « shooter » ou un mode « RPG »). Mais si The Repopulation s'annonce riche et prometteur, le jeu connait aussi de nombreux problèmes techniques du fait de son moteur, au point de fermer (temporairement) ses serveurs le temps de trouver une solution alternative.
Wild Terra
Signé par le studio russe Juvty World, Wild Terra s'appuie sur un gameplay totalement ouvert : au commencement, le monde est vierge et doit être façonné (les joueurs créent des campements qui deviennent des villes, tracent des routes entre les centres urbains), comptent un écosystème cohérent dans lequel le joueur doit trouver sa place (en chassant ou en pratiquant la cueillette), tout en assurant sa survie face aux autres joueurs qui peuvent raser un village pour le piller. En 2016, Wild Terra promet de considérablement étendre son univers.
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