Devilian débarque en Occident, zoom sur le MMO hack and slash
Trion Worlds exploitera la version occidentale de Devilian, un MMO d'action qui adapte les codes du hack and slash (un gameplay défouloir) dans un univers riche et persistant de MMO. Zoom sur les originalités du jeu.
C'est une évidence, l'industrie du jeu en ligne est largement soumise aux phénomènes de mode : quand un genre rencontre le succès, on voit émerger une succession de clones plus ou moins réussis et plus ou moins novateurs jusqu'à la mode suivante. Ainsi, lors du lancement de Diablo III, les hack and slash se sont multipliés en Corée et dans le lot, on trouvait notamment Devilian, le titre du studio Ginno Games édité par le géant NHN, dévoilé pour la première fois dans le cadre du G-Star 2012 de Busan. Après les tests organisés dans le cadre du salon coréen puis d'une brève bêta, force était néanmoins de constater que Devilian peinait à convaincre -- le jeu était perçu comme un clone de plus.
Plutôt que de le lancer en l'état, pendant plus d'un an et demi, Ginno Games s'est attelé à revoir sa copie : la base hack and slash sera conservée (avec ses cohortes de monstres, ses combats frénétiques et sa vue isométrique), mais complétée d'une dimension MMO : un univers persistant, des mécaniques de guildes, d'artisanat et commerce pour la composante sociale, des donjons intégrant des mécaniques de raids et du PvP pour l'envergure compétitive.
Une évolution plutôt payante puisque depuis, Devilian s'est exporté dans plusieurs pays d'Asie et débarque maintenant en Occident sur les serveurs de Trion Worlds.
Quatre archétypes jouables à personnaliser
Selon la trame du jeu, le joueur incarne un devilian (d'où le titre), un combattant émérite infecté par des puissances démoniaques le dotant de pouvoirs spéciaux.De ses origines de RPG d'action, Devilian a donc conservé son système d'archétypes. Le jeu propose quatre classes de personnages pour autant d'histoires et de styles de jeu différents.
On pourra opter pour un rôle de Berserker (Guerroyeurs dans la version francophone), spécialiste des combats au corps à corps avec ses deux lames ; d'Evoker (la Maléficieuse) qui manipule les énergies et contrôle l'ennemi (pour les attirer dans des vortex dévastateurs par exemple) ; le Shadow Hunter (Méphistombres) qui attaque discrètement depuis les ombres et enfin la Cannoneer (Armageddines), maniant armes à feu et explosifs pour infliger de lourds dégâts tout en restant à bonne distance de l'adversaire.
Des archétypes plutôt traditionnels, donc, mais que l'on pourra largement personnaliser grâce à une multitude de pièces d'équipement, récoltées au gré de sa progression sur des cohortes de monstres, dans des donjons ou en remplissant des quêtes (les choix stratégiques d'équipement sont évidemment l'une des composantes du hack and slash). S'y ajoute également un système de talismans (à collectionner dans l'univers de jeu) permettant de débloquer ou d'améliorer certaines capacités de son personnage et qu'on peut surtout combiner entre eux pour produire des effets décuplés.
Le personnage peut en outre gagner temporairement en puissance en changeant de forme pour faire ressurgir ses pouvoirs démoniaques. Il conviendra simplement de récolter des « âmes démoniaques » sur les monstres, servant de ressources ou de carburant pour activer plus ou moins longtemps sa forme de devilian (débloquant notamment des ensembles de compétences spéciales et dévastatrices).
Un univers persistant à partager
Au-delà de sa dimension hack and slash, Devilian entend aussi emprunter aux MMO et s'appuie donc sur un univers persistant, fait de zones ouvertes à explorer et d'instances. Au hasard de l'exploration de ce monde, les joueurs pourront donc trouver des donjons cachés ou croiser des world bosses qu'on nous promet forcément redoutables et surtout capables de balayer un joueur d'un coup ou presque (il faudra organiser des déplacements stratégiques pour éviter les coups et espérer vaincre l'adversaire). On le comprend, le gameplay entend inciter à jouer à plusieurs.
Devilian intègre donc des mécanismes collectifs : pour les joueurs cherchant des compagnons d'arme à l'improviste, le jeu propose des donjons pour un, deux ou trois joueurs (le niveau de difficulté s'adapte à l'envergure de l'équipe), des « instances narratives » et des raids pouvant regrouper jusqu'à dix joueurs, qui pourront se retrouver grâce à des outils de recherches de groupes.
Mais Devilian intègre surtout un système de guildes comme tout bon « MMO » qui se respecte. Les joueurs peuvent se regrouper, profiter de bonus communs à toute la guilde (de quoi encourager à jouer de concert) et les guildes elles-mêmes peuvent s'allier dans le cadre d'Alliances de guildes pour partager des objectifs communs -- comme un raid ou des guerres de guildes puisqu'elles peuvent rivaliser dans les classements du jeu tant au travers d'objectifs PvP que PvE.
Lors de sa refonte en Corée, la mise à jour PvP de Devilian se voulait une fonctionnalité d'envergure (originale) du MMO d'action. Outre les guerres de guildes, le jeu intègre donc des mécanismes de PvP ouvert dans certaines zones (pouvant réunir, nous dit-on, jusqu'à 200 combattants en même temps), mais aussi des « failles PvP » dans lesquelles les joueurs peuvent s'engouffrer pour participer à des combats opposant deux équipes de trois joueurs ou deux équipes de vingt joueurs. Pour les plus belliqueux, une instance spécifique (le Champ de batailles éternel) permet en outre de se téléporter à tout moment au coeur des théâtres d'affrontement.
On le comprend, Devilian se veut donc à la croisée du hack and slash et du MMO (le gameplay frénétique de l'un, l'univers et la profondeur de l'autre) dans le cadre d'un même titre qui ambitionne à la fois d'être un défouloir efficace et un jeu capable de fidéliser durablement les joueurs.
On jugera sur pièce et à ce jour, Trion Worlds ne précise pas la date à laquelle la version occidentale de Devilian sera officiellement lancée. Mais à l'heure où cette approche hybride de MMO hack and slash semble séduire plusieurs (gros) développeurs en Asie (notamment NCsoft avec Lineage Eternal et SmileGate avec Lost Ark qui l'un et l'autre sont déjà annoncés aussi en version occidentale), on imagine que Trion pourrait avoir une carte à jouer avant que la concurrence ne débarque en Europe et sur le continent nord-américain.
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Plateformes | Windows |
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Genres | Action-RPG, jeu de rôle (rpg), MMO, MMORPG, fantasy, médiéval |
Alpha-test |
3 septembre 2015 (Europe) |
Bêta fermée |
6 décembre 2012 (République de Corée) |
Sortie |
12 août 2014 (République de Corée) 10 décembre 2015 (Europe) |
Arrêt |
5 mars 2018 (Europe) |
4 joliens y jouent, 15 y ont joué.
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22 janvier 2018
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19 février 2016
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12 janvier 2016
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24 novembre 2015
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16 octobre 2015
Réactions (39)
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