Ubisoft signe avec EA et ouvre Uplay à la concurrence

Initiée voici quelques années et déjà très installée aujourd’hui, la distribution digitale (la vente de jeux en téléchargement) gagne évidemment du terrain sur la vente physique de boîtes, d’abord sous l’impulsion de Valve avec sa plateforme Steam, puis rejoint par Electronic Arts et son Origin, ou encore en attendant de voir débarquer les plateformes Red Gate de Trion ou Gface de Crytek.

Aujourd’hui, tous les éditeurs se convertissent logiquement (accompagnant les évolutions du marché), mais pour attirer le chaland, se doivent évidemment de proposer une offre large incluant donc les titres de la concurrence.
En août 2012, pour préserver ses activités de distribution, Ubisoft se lançant à son tour dans le secteur et ouvrait Uplay, sa plateforme unifiée permettant d’accéder aux titres du groupe et intégrant sa boutique en ligne (Ubisoft revendique déjà 50 millions de comptes inscrits). Et aujourd’hui, l’éditeur français étend son « service de distribution digitale » (ouvrant ses rayonnages à la concurrence) et signe un accord de coopération avec Electronic Arts.
Les jeux d’une quinzaine de développeurs (Warner, Focus Home Interactive, Paradox, Robot Entertainment, Bohemia Interactive, 1C Company, entre autres) sont maintenant disponibles sur Uplay. Mais aussi les titres d’Electronic Arts, alors qu’inversement, les titres d’Ubisoft font leur entrée sur la plateforme Origin. Un échange de bons procédés.

Si, pour les joueurs, la multiplication des plateformes implique une multiplication des comptes (quoique, de moins en moins au fur et à mesure que les exclusivités tombent), on imagine qu’ils profiteront aussi des effets de la concurrence entre les grands acteurs de l’industrie sur leur plateforme respective.