Nintendo pourrait finalement se convertir au free-to-play
Nintendo était l'un des derniers réfractaires aux modèles free-to-play, considérant qu'au regard de la qualité de ses produits, ils n'avaient pas vocation à être distribués gratuitement. Le Japonais révise ses positions et envisage le free-to-play pour ses nouvelles licences.
Alors que l'industrie vidéo ludique se convertie massivement aux modèles hybrides, voire free-to-play, on se souvient qu'en 2011, Satoru Iwata revendiquait haut et fort sa volonté de ne pas brader ses jeux (fort d'une approche plus idéologique que commerciale, le président de Nintendo considérait que la production de la firme japonaise avait une vraie valeur qualitative et donc économique, et qu'à ce titre, les jeux du groupe n'avaient pas vocation à être distribués gratuitement). Manifestement, aujourd'hui, Nintendo est rattrapé par une certaine réalité économique.
Dans un entretien accordé à Nikkei et dont les bons mots sont traduits par NeoGAF, Satoru Iwata indique envisager l'opportunité de distribuer certains de ses jeux gratuitement.
« En tant qu'industrie, nous pouvons maintenant distribuer nos jeux de façon dématérialisée et gagner de l'argent au travers de micro-transaction est de plus en plus entré dans les moeurs. C'est une évolution radicale du paysage vidéo ludique ; la concurrence, tout comme les méthodes de monétisation des jeux, sont maintenant des aspects de notre métier qui nécessitent de la créativité.
Par conséquent, je n'ai plus l'intention de me détourner des modèles free-to-play. Si nous devons discuter de la façon de l'appréhender chez Nintendo, je dirais que je ne suis pas vraiment favorable à l'adoption de ces modèles pour nos produits déjà bien installés, dont les joueurs connaissent la qualité et l'intérêt. Par exemple, pour les joueurs qui ont l'habitude de payer un Mario 4800 ou 5800 yens, nous n'envisageons pas de proposer un contenu à l'unité accessible via des micro paiements. »
Ce qui n'empêche pas Satoru Iwata de vanter l'intérêt des packs de contenus additionnels (les DLC) « pour les joueurs souhaitant aller plus loin ou accéder à de nouvelles étapes afin de continuer à jouer. »
Chez Nintendo, le free-to-play trouverait son intérêt dans les nouvelles licences. « Pour les nouveaux jeux n'ayant pas encore de bases de joueurs constituées, si, durant le processus de développement, il apparait que le modèle free-to-play s'avère pertinent, nous pourrions suivre cette voie ou nous pourrions imaginer quelque-chose du type "cheap-to-play" [jouer pour pas cher, à défaut de jouer gratuitement] ». Et de poursuivre : « nos méthodes de ventes se sont libérées et je n'ai aucune envie d'étouffer cette liberté. Si nous devions lancer quelque-chose de ce type, ce ne serait pas un reniement mais une idée intéressante exploitant notre liberté retrouvée ».
Les joueurs férus des produits de la firme japonaise prennent note. Les autres constateront que même les plus réfractaires aux modèles gratuits s'y convertissent (contraints et forcés ?). De quoi, sans doute, y voir une tendance forte sinon durable de l'industrie.
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Activités | Développeur de jeux vidéo, distributeur de jeux vidéo, éditeur de jeux vidéo, exploitant de jeux vidéo |
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23 septembre 1889 (Japon) |
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